Grand moment de prière ce dimanche 11Août au rondpoint de Ste Cécile. Autour de l'Imam Djalil Yessoufou, les fidèles musulmans de la Mosquée centrale d'Aïdjè ont participé à la traditionnelle prière de l'Aïd el-kebir, aussi appelée la fête de la Tabaski. Témoins de cette fête symbolique, c'est une grande joie qui se lisait sur les visages de tous.

A l'instar des musulmans du Bénin, les fidèles de la mosquée centrale d'Aïdjèdo ont célébré hier, l’Aïd-el-Kébir, littéralement la « grande fête », également appelée « Aïd el-Adha » (fête du sacrifice) ou « Tabaski ». L’Aïd-el-Kébir célèbre un épisode symbolique inscrit dans le Coran. Selon le texte musulman, Dieu demanda à Abraham (ou Ibrahim) de sacrifier son fils, Ismaël, pour éprouver sa foi. Alors que l’homme s’apprêtait à immoler l’enfant avec un couteau, rappelle l'Imam Djalil Yessoufou, l’ange « Jibril » arrête son geste et remplace l’enfant par un bélier. « C'est cet événement qui est désormais commémoré par les musulmans sous la forme d’un sacrifice animal », a-t-il conté. Au rond-point de Sainte Cécile et ses environs immédiats, des musulmans de tous les âges, parés de leurs plus beaux habits se sont donc souvenu de cet événement majeur qui a marqué le religion musulmane à travers la traditionnelle prière de masse. Dans son sermon, l'Imam Djalil Yessoufou a laissé entendre que tout bon et vrai musulman doit aller à l'école d'Ibrahim en se soumettant à Allah. « L'acte traduit l'écoute et la foi en Dieu qui est tout, qui peut tout et qui fait tout de ses créatures », fait-il constater avant d'insister sur la soumission dont ils doivent toujours faire montre devant Allah à travers ses paroles. La fête de la Tabaski correspond aussi à la fin du pèlerinage à La Mecque, le hadj. Selon l'Imam de la mosquée centrale d'Aïdjèdo, « L’Aïd-el-Kébir est célébrée à partir du dixième jour du mois lunaire de dhou al hijja, dure trois jours et débute au lendemain du rassemblement rituel sacré des pèlerins au mont Arafat, situé à une vingtaine de kilomètres de La Mecque.Cette fête, aussi importante que le Noël chrétien ou Hanoukka pour les juifs, est à distinguer de l’Aïd-el-Fitr, ou « fête de la rupture du jeûne », qui marque la fin du mois de ramadan. A l’issue de l’office, ceux qui en ont les moyens égorgent ou font abattre par un sacrificateur une bête (mouton, vache, chèvre…) dont la viande sera partagée en trois : un tiers pour la famille, un tiers pour les amis et voisins et le dernier pour les pauvres. L’ « aïd mabrouk » – ou « aïd moubarak » est l'expression prisée au cours de cette fête par les musulmans pour féliciter et souhaiter des vœux à leurs proches, comme on dirait « joyeux Noël » ou « meilleurs vœux » dans la tradition chrétienne. L’Imam Djalil Yessoufou a prié pour le décollage du Bénin sur tous les plans, pour les familles, les autorités, notamment, le Gouvernement et son Chef, le Président Patrice Talon afin qu'ils aient la force nécessaire pour travailler inlassablement pour le développement du Bénin.

Etienne YEMADJE