Photo de famille des avocats francophones participant à la formation
Le Chant d’oiseau de Cotonou abrite depuis le lundi 19 août 2019 et ce pendant un mois la 18ème session de formation initiale organisée par le Centre international de formation en Afrique des avocats francophones (Cifaf) avec le soutien de l’Organisation internationale de la francophonie (Oif) et du Gouvernement du Bénin et du Barreau du Bénin au profit des avocats francophones. C’est le ministre de la justice et de la législation, Sévérin Maxime Quenum qui a donné le top des travaux.
Cette formation à laquelle prennent part des avocats venus de 16 pays de l’Afrique francophone leur permet de progresser, de mieux appréhender les difficultés rencontrées quotidiennement dans l’exercice de leur profession. Elle permet aussi de satisfaire leur curiosité pour saisir l’évolution législative, jurisprudentielle et doctorale qui caractérise le droit aujourd’hui et les nouveaux marchés du droit que cette évolution impose à leur pratique. Au cours de cette session de formation, les aspects essentiels du métier d’avocat seront abordés notamment la déontologie, le droit processuel et la pratique professionnelle et les techniques de la plaidoirie mais aussi des sujets d’actualité afin de mieux répondre aux besoins et aux attentes des jeunes avocats. Ces modules de formation seront animés par des Bâtonniers et avocats membres des barreaux francophones d’Afrique, d’Europe, des hauts magistrats, des experts et des universitaires.
A l’ouverture des travaux, le Bâtonnier de l’ordre des avocats du Bénin, Yvon Détchénou a laissé entendre que les avocats francophones ont des défis qui relèvent de la concurrence internationale de même que ceux liés à leur propre formation. « Nous ne devons plus nous cantonner au contentieux car, il est largement éprouvé. L’accompagnement des entreprises, des Etats et même des justiciables doit être juridique. Cela implique que les cabinets se réorganisent et qu’également les avocats puissent trouver dans l’exercice de leur profession les mots, les matières de spécialisation nécessaires pour accompagner leurs activité », a-t-il ajouté. Pour le Directeur du Cifaf, le Bâtonnier Jacques Migan, cette formation participe étroitement au renforcement de l’Etat de droit et à la promotion des Droits de l’Homme par la formation des acteurs du monde judicaire que les avocats et s’inscrit dans le cadre des activités marquant la commémoration du 15ème anniversaire de création du Cifaf. Il a ensuite précisé que la promotion dénommée « Promotion Maître Bertin Cocou Amoussou, Avocat à la Cour » en reconnaissance pour ses travaux inlassables en faveur de la promotion du Droit et de la justice au Bénin et dans la sous-région. Par ailleurs, Jacques Migan a indiqué que le Cifaf a pour vocation d’assurer à tous les avocats stagiaires de tous les barreaux d’inspiration et d’expression francophone une formation pratique, commune et gratuite à l’occasion de leur entrée dans la profession d’avocat. Prenant la parole, le ministre de la justice, Sévérin Quenum a souligné que cette formation du Cifaf se tient dans un contexte particulier tiré du dynamisme de l’Ohada qui est un droit de référence de l’espace Ohada qui finira par réaliser l’intégration africaine. A cet effet, il a exhorté les participants à suivre avec le sérieux qui caractérise l’avocat toutes les séances de formation qui seront dispensées. Signalons qu’à l’issue de cette formation chaque participant va recevoir une attestation de formation et un kit documentaire.
Wendy J. KEDOTE