Le Secrétaire général de la Confédération des syndicats autonomes du Bénin (Csa-Bénin), Anselme Amoussou entouré pour la circonstance de son staff exécutif a animé le vendredi 14 septembre dernier une conférence de presse à la Bourse du travail. Occasion pour lui de se prononcer non seulement sur l’évaluation diagnostique des enseignants reversés en 2008 mais aussi et surtout, sur les dispositions prises par le gouvernement en vue d’une rentrée scolaire 2019-2020 apaisée. Au total, la Csa-Bénin appelle le gouvernement au maintien du dialogue social avec les partenaires sociaux en vue de la satisfaction des légitimes revendications des travailleurs pour la paix sociale au Bénin.
A en croire le Secrétaire général de la Csa-Bénin, Anselme Amoussou, le gouvernement de la rupture comme à l’accoutumée a pris des dispositions pour une année scolaire 2019-2020 apaisée sur toute l’étendue du territoire national. Il en veut en autres pour preuves les différentes primes des enseignants en cours de paiement ou déjà payées par endroits, l’organisation des journées pédagogiques, le positionnement des subventions octroyées aux écoles et collèges, le réaménagement des programmes scolaires, les bourses et autres allocations dans tous les sous-secteurs déjà prêtes et même positionnées dans les différentes banques et enfin la nomination des directeurs dans certains collèges publics etc. Toute chose qui augure d’une rentrée scolaire 2019-2020 sans accrocs. Mais selon lui, avoir une rentrée scolaire apaisée n’est pas la panacée. Le plus important, a-t-il martelé, est d’avoir une année scolaire apaisée car, dit-il, il est déjà arrivé dans le passé dans ce pays, qu’on ait eu une rentrée scolaire apaisée mais malheureusement par la suite, l’année scolaire a été sauvagement perturbée. Ce qui a conduit à des résultats catastrophiques aux différents examens de fin d’année. Selon ses propos, l’obtention d’une année apaisée n’est pas forcément liée à la résolution des problèmes des travailleurs notamment des enseignants. « On peut avoir cent problèmes non résolus et avoir cent années scolaires apaisées avec à la clé, de très bons résultats aux différents examens de fin d’année. Tout dépend du dialogue social mis en place », a fait remarquer le Sg Anselme Amoussou. Sur cette question d’ouvrir une ère de dialogue social, Anselme Amoussou a souligné que le gouvernement a un grand rôle à jouer. « L’enseignant n’a pas besoin qu’on lui règle son problème. Il a besoin juste d’avoir le sentiment qu’on lui donne la considération et qu’on a surtout l’écoute qu’il faut par rapport à ses problèmes », a-t-il fait observer. Il a donc souhaité que le gouvernement comprenne qu’il faut ouvrir une nouvelle ère pour le dialogue social afin de se rendre compte que le syndicat n’est pas là forcément pour nuire et qu’on ne peut pas réagir en pensant qu’il faut l’empêcher d’agir, a clarifié Anselme Amoussou. Il faut noter qu’au cours de cette sortie médiatique, le Secrétaire général de la Csa-Bénin s’est prononcé sur l’évaluation diagnostique des enseignants sur laquelle il a invité le gouvernement à veiller à ce qu’aucun enseignant ne perde son emploi.
Wendy J. KEDOTE