Le vote de la loi portant modification de constitution du Bénin concrétise la volonté du président Patrice Talon de réformer la Constitution pour l’adapter aux exigences contemporaines. Un acte salué par des populations béninoises qui y voient la tenue d’une promesse de campagne mais aussi, le fruit du courage et de l’abnégation du président Patrice Talon à mettre en œuvre, les réformes salutaires pour le décollage économique du Bénin.
Dans la nuit du 31 octobre au 1er novembre, l’Assemblée nationale a voté la loi 2019-040 portant modification de la loi 90-032 portant Constitution de la République du Bénin. Les innovations contenues dans la nouvelle loi semblent satisfaire les populations du Bénin du nord au sud et de l’est à l’ouest. En témoigne les différentes opinions recueillies par plusieurs médias du pays au lendemain du vote de cette loi. Dans la plupart des cas, les intervenants interrogés par radios et télévisions du public comme du privé, les populations félicitent l’audace d’un chef d’Etat qui a su avec la manière, faire aboutir une réforme sur laquelle tous ses prédécesseurs ont échoué. Pour nombre de personnes interrogées, il était enfin temps de réviser cette Constitution qui a été éprouvée pendant près de 30 années et qui montré ses limites. Car, les balises posées par les populations et les inquiétudes relatives à la limitation des mandats et à l’âge des candidats ont été respectées et plus corsées pour éviter qu’un quidam parvenu à la tête de l’Etat, ne cherche à s’y éterniser.
Pour d’autres, la révision de la Constitution intervenue il y a quelques jours vient consolider divers points et propositions ayant déjà fait l’objet de consensus, quelques soient les époques et les tentatives de révision. Il s’agit notamment, du dispositif d’abolition de la peine de mort. Car en effet, de fait, la peine de mort était déjà abolie au Bénin parce qu’aucune juridiction n’infligeait plus une telle peine dans la république. La question de la représentativité des femmes au sein des instances de décisions est aussi prise en compte avec la possibilité d’introduire désormais dans les lois électorales, des quotas de représentativité ou des dispositions qui pourraient à terme, favoriser l’élection d’un plus grand nombre de femmes au sein de l’Assemblée nationale ou des Conseils communaux. Les populations saluent aussi, la création de la Cours des comptes qui est une prescription communautaire à laquelle le Bénin a souscrit et qu’il n’a jamais pu respecter, faute de consensus pour retoucher la Constitution depuis des années.
La question de l’alignement des mandats a été aussi bien appréciée par les personnes interrogées. Beaucoup ont évoqué le fait que l’organisation d’élections cycliques et à des périodes de plus en plus rapprochées devenaient insoutenables pour les caisses de l’Etat. D’autant que le Bénin étant un pays pauvre, il se doit de consacrer l’essentiel de ses ressources aux investissements pour assurer son développement. Mais l’organisation d’élections répétitives faisait saigner les caisses de l’Etat et créait aussi un ralentissement dans le fonctionnement des administrations publiques. Ainsi donc, la création du poste honorifique de vice-président de la république pour assurer l’intérim du président de la République et assurer la continuité du mandat a aussi trouvé un écho favorable auprès des populations interrogées par divers médias du pays.
Certaines personnes interrogées ont profité de l’occasion pour lancer un appel aux populations et à toute la classe politique. Elles demandent à tout le monde de respecter la nouvelle loi votée et qui modifie la Constitution. Car, une fois que la loi a franchi toutes les étapes jusqu’à promulgation, elle devient une loi de la République et se doit d’être respectée par tous. Nul n’est censé ignorer la loi !