Le sport béninois est en deuil. Alors que le mouvement sportif traverse des moments difficiles dus à la pandémie du coronavirus, un baobab du handball national tire sa révérence, Mardi 14 Avril 2020 aux environs de 4h à Abomey. Eugène E. Aplogan Adjagbénon, bien connu dans le milieu de la petite balle ronde est passé de vie à trépas après plusieurs années de combat contre les séquelles physiques d’une attaque cardiaque.
Un mardi 14 Avril 2020, totalement noir pour le handball béninois. Eugène Euphrem Aplogan Adjagbénon, une des figures emblématiques de cette discipline s’en est allé. Comme une traînée de poudre, la nouvelle a fait le tour des médias sociaux, annonçant le départ de l’homme qui aura été l’un des acteurs clés du succès qu’a connu le handball béninois il y une vingtaine d’années. Affectueusement appelé : ‘’ Le Pape du handball dans le Zou’’, Eugène Aplogan Adjagbénon a formé plusieurs jeunes handballeurs dans la cité historique d’Abomey. Lesquels ont été des fiertés pour le Bénin et qui, d’ailleurs continuent de transmettre les connaissances reçues de leur père spirituel à l’actuelle génération du handball béninois. Exemple illustratif, le président de la Fédération Béninoise de Handball, Antoine Bonou qu’il a énormément soutenu pour tracer les sillons d’un avenir radieux du handball béninois. Eloigné des terrains de handball depuis dix-huit (18) ans en raison d’une crise cardiaque dont il garde encore les séquelles, Eugène E. Aplogan Adjagbénon devrait atteindre la barre des 70ans le 18 Juin prochain s’il était toujours en vie. Mais hélas ! La mort a décidé de lui arracher la vie le Mardi aux environs de 4h du matin. Cheville-ouvrière de la création du club masculin de handball de Lumière d’Abomey, le professeur d’histoire/Géographie, feu Eugène E. Aplogan Adjagbénon est confondu à un enseignant d’Education physique et sportive, puisqu’il passe une bonne partie de son temps sur les aires de jeu. Aussi, accorde-t-il un amour accru pour la formation des jeunes dans le domaine du handball, allusion faite à plusieurs joueurs et joueuses qui ont fait parler le nom du Bénin dans les compétitions de clubs et celles de la sélection nationale. «Il m’a beaucoup marqué. On l’appelle affectueusement ‘’Pépé’’. Dans les années 1974-1975, c’est lui qui nous enseignait le handball. Je fus gardien de but et au moment où il était affecté à Glazoué, il a amené quelques joueurs de Dangbo avec lui. On travaillait jusqu’à 20h. On fait le ménage et le lendemain matin, il vous soumet à une interrogation. C’est un grand homme que nous avons perdu», a témoigné Antoine Bonou, président de la Fédération Béninoise de Handball sur les antennes de Radio Bénin hier.