Le sport est à l’arrêt au Bénin en raison de la pandémie du coronavirus. Au niveau des clubs et dans toutes les disciplines presque, les staffs techniques ont fait le choix de soumettre les athlètes à des exercices personnels. L’objectif étant de leur permettre de garder leur forme, beaucoup d’athlètes risquent néanmoins des pépins physiques qui pourraient être préjudiciables pour eux et la suite de leur carrière.
Plusieurs semaines déjà que les activités sportives sont suspendues au Bénin pour cause du covid-19. En respect aux directives données par le Gouvernement, toutes les Fédérations sportives ont arrêté leurs activités pour éviter la propagation de ce virus qui fait actuellement des centaines de malades et de morts dans le monde. Au niveau du football par exemple, certains responsables de clubs ont fait l’option d’une vilaine ruse en délocalisant leur équipe pour continuer à se préparer en dehors du cordon sanitaire. Suite aux interventions des autorités et aux dénonciations, la clé a été mise sous le paillasson. Mais il faudra trouver d’autres alternatives pour occuper les athlètes. En occident par exemple, les athlètes, toutes disciplines confondues sont actuellement soumis à un nouveau rythme de travail. Des exercices individuels leur sont proposés pour occuper leur quotidien.
S’appuyant sur cette nouvelle méthode mise en œuvre par les techniciens des clubs de différentes disciplines sportives en Europe et dans d’autres parties du monde, les staffs techniques des associations sportives du Bénin ont décidé d’aller à cette école du travail individuel. Du football, au handball, basketball, karaté-do, volleyball, boxe, taekwondo, Judo, tennis de table en passant par l’athlétisme, le badminton et autres, les entraîneurs et préparateurs physiques ont décidé de suivre le rythme. Dans la matinée comme dans l’après-midi, un canevas de travail est proposé aux athlètes. Ceux qui ont un peu d’espace dans leur maison s’entraînent chez eux. Le Bénin n’ayant pas encore décidé d’observer le confinement et en raison de l’inaccessibilité actuelle des infrastructures sportives, d’autres athlètes vont travailler en ville et dans les salles de fitness qui continuent de mener clandestinement leurs activités. Si l’objectif de cette nouvelle trouvaille de maintien forme est d’aider les athlètes à garder la forme en attendant la reprise des activités, il n’en demeure pas moins de rappeler que le risque est énorme pour contracter des blessures.
La méthode est bonne pour aider à sauver les meubles. Mais pour certains exercices, les athlètes ont besoin nécessairement d’être assistés par des techniciens. Le rythme de travail, l’enchaînement des exercices, la variabilité des exercices et des mouvements, le respect du canevas, le timing des exercices à effectuer, bref, il y a toute une méthode derrière le travail d’un sportif pour permettre à son corps de répondre au moment opportun. Même si certains athlètes ont pris l’habitude de s’entraîner individuellement, le contexte n’est plus le même aujourd’hui. En l’absence des compétitions, le travail de la condition physique constitue l’aspect sur lequel les exercices vont beaucoup plus se baser. Et c’est bien là que réside tout le danger. Personne ne sait quand les activités vont réellement reprendre. Dans une, deux, trois semaines. Un mois et plus, seule l’évolution de la situation liée à la pandémie du coronavirus pourra amener les autorités de sauter les verrous pour appeler à la reprise des activités. Pour le moment, les exercices, surtout physiques pourront aider les athlètes à brûler les graisses.
Mais beaucoup d’athlètes pourraient manquer d’effectuer leur retour sur le terrain des compétitions. En effet, les risques de casses physiques au niveau de plusieurs sont grands. Des cas de blessures graves pourraient être enregistrés pendant cette période de trêve due à la pandémie du covid-19. De nombreux sportifs seraient contraints de mettre un terme à leur carrière. Ceux qui auront l’opportunité de revenir pourraient ne plus répondre efficacement. Le danger plane sur la vie et la carrière des athlètes. Une prise de conscience s’impose au niveau de chacun. Il faudra éviter nécessairement d’aller vers la démesure lors des séances de travail individuel. Le contraire pourrait conduire à des blessures. La période n’est pas dédiée aux vices et surtout à la consommation des produits dopants pour espérer tenir, mais à une prise de conscience. Un travail dans les normes et dans un timing bien déterminé. C’est le moindre qu’on puisse s’attendre des sportifs béninois par ces temps difficiles qui obligent tout le monde à faire plus de sacrifices.
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