Ganiou Soglo, ancien ministre de la jeunesse, des sports et des loisirs était l’invité spécial de l’émission ‘’Week-end à tout ‘’ de Radio Tokpa samedi 25 Avril 2020. Au cours de sa sortie médiatique, il s’est adressé aux Béninois quant aux comportements à adopter face la crise sanitaire mondiale due au coronavirus avant de passer en revue son aventure à la tête des Requins de l’Atlantique, la collaboration entre lui, les autres membres du bureau exécutif du club et les supporters. L’arrivée du trio Stéphane Sèssègnon, Abou Maïga et Noël Séka au sein des Awissi-Wassa et le transfert du capitaine des Ecureuils au PSG ont constitué les autres points au menu de son intervention.
Au début de son intervention, le ministre Ganiou Soglo a opiné sur l’actualité qui défraie la chronique dans le monde et au Bénin, en l’occurrence la pandémie du coronavirus. «Cette pandémie est une catastrophe pour tout le monde. Je pense qu’il faut suivre les indications de l’Organisation Mondiale de la Santé et plus largement de notre Gouvernement. Il faut qu’on puisse respecter à la fois, même si c’est difficile chez nous, une certaine distanciation sociale, c’est-à-dire de faire en sorte qu’on ne s’embrasse plus, qu’on ne se serre plus les mains. Donc il faut respecter aussi les gestes barrières. », a déclaré d’entrée l’invité de ‘’Week-end à tout vent’’. Pour lui, il est bien difficile de respecter ces genres de consignes mais les circonstances actuelles l’exigent et nous les imposent «Je pense que ce n’est pas facile aussi que nos compatriotes se lavent régulièrement les mains parce que certains n’ont pas d’eau courante. Donc, Il faut parer au plus pressé mais il faut faire attention. Ce n’est pas un virus que les chercheurs connaissent réellement. Ils n’ont pas encore trouvé de remède à ce virus. Donc, il faut faire vraiment très attention et prendre en compte tout ce que le Gouvernement est en train de mettre en place. Que chaque personne dans son cercle familial se donne les moyens de rester en vie et de faire en sorte que ses proches restent en vie. Car, ça peut toucher n’importe qui. De notre grand-mère, comme de nos enfants, à nous-mêmes », a exhorté le ministre Ganiou Soglo.
Un parcours exaltant à la tête des Requins de l’Atlantique
En pleine difficulté, les Requins de l’Atlantique ont porté leur choix à un moment donné sur Ganiou Soglo pour aider le club à sortir de sa léthargie. Ce choix va porter ses fruits au lendemain de l’élection du nouveau président. Puisque les Requins de l’Atlantique ont montré un beau visage avec les arrivées de Stéphane Sèssègnon, Noël Séka et Abou Gariga Maïga. Si Abou Maïga a pu disputer le Championnat d’Afrique des Nations et le mondial junior de 2005, Sèssègnon et Séka ont intégré la sélection nationale pour participer aux campagnes des éliminatoires cumulées de la CAN et du Mondial 2006. Les Requins à l’ère de Ganiou Soglo ont retrouvé leur lettre de noblesse, grâce aux trois jeunes ramenés de la Côte-d’Ivoire par l’ancien ministre des sports. «Çà été une très bonne aventure humaine. Je n’en garde que de bons souvenirs », se rappelle Ganiou Soglo. Mais ceci est l’œuvre d’un homme, un visionnaire qui a cru en lui. «Si j’ai quelque-chose qui me revient toute suite à l’esprit, c’est le visage de Hounga Antoine qu’on appelle affectueusement ‘’Le Délégué’’ qui était venu me voir à l’époque en me disant : ‘’Mon jeune frère, je sais que tu aimes le football, que tu as cette passion. Il faudrait que tu te présente à l’élection. C’est comme ça que je suis devenu un président des Awissi-Wassa avec le soutien de Lala Charles et de bien d’autres, je ne peux pas tous les citer », a-t-il fait observer avant de rappeler les démarches qui ont été menées pour favoriser l’arrivée du trio. «Ça été une très bonne aventure humaine qui nous amenés dans un premier temps à Abidjan. J’ai eu la chance que mon meilleur ami qui s’appelle Francis N’tcha m’a présenté l’un de ceux qui accompagnaient le couple Guilloux, Lambert Alia. C’est comme ça que nous avons fait un stage à Saint Dénis. C’est comme ça que nous avons découvert trois talentueux béninois. Stéphane Sèssègnon, Abou Maïga et Noël Séka qui sont venus rejoindre l’équipe des Awissi-Wassa, pour le plus grand bonheur des supporters qui m’ont accompagné tout au long de cette expérience », a-t-il conté avant de remercier les supporters pour leur soutien constant pendant les moments difficiles traversés par le club. «Je tiens à leur rendre hommage, parce que c’est grâce à ces supporters que ces trois joueurs ont pu rentrer en équipe nationale. Les supporters avaient été offusqué d’ailleurs qu’en 2004, ils n’avaient pas fait partie (Sèssègnon, Abou, Séka, ndlr) en 2004 de la première aventure des Ecureuils. Sans eux, aucun des trois n’aurait pu rejoindre l’équipe nationale. Il faut leur rendre hommage. Les supporters des Awissi-Wassa m’ont accompagné, ont accompagné ce club et ont accompagné les jeunes de ce jeune jusqu’au plus haut niveau, merci à eux », a reconnu Ganiou Soglo. *
*Les retombées du transfert de Sèssègnon et la collaboration avec les autres membres du bureau exécutif des Requins**
Les succès connus à l’époque tiennent aussi leurs sources de la franche collaboration entre Ganiou Soglo et ses collaborateurs. Grâce à cette communion, la mayonnaise a pris rapidement faisant des trois joueurs découverts à Abidjan de véritables pièces maitresses des Requins. Les portes du bonheur vont s’ouvrir à deux d’entre eux, Stéphane Sèssègnon et Abou Maïga qui font l’expérience du football occidental. De l’Us Créteil le Lusitanos Stéphane Sèssègnon flambe et arrive à Le Mans. Le jeune milieu de terrain retrouve le haut niveau en atterrissant au PSG. «Stéphane comme Abou et Noël ce sont mes enfants. Je crois que quand j’ai pris les Requins, j’ai eu la chance d’avoir un staff vraiment passionné autour de moi. Qu’il soit, Rachad Donou, Oké Magloire, Eloi Amoussou, Marc Montcho. C’est des hommes d’affaires hein parce qu’au départ c’est Satchivi après Sébastien Ajavon qui nous ont accompagnés. Je sais que quand le président Ajavon a repris le club, le PSG a eu à débloquer de l’argent pour les Requins de l’Atlantique d’après ce que j’ai appris. Je pense que Stéphane a été reconnaissant. C’était tout à son honneur. », a expliqué l’invité de Radio Tokpa qui s’est dit comblé du parcours de l’actuel capitaine des Ecureuils du Bénin. «Je pense qu’il fait la fierté de notre pays et pour moi c’est une grande fierté d’avoir pu le voir grandir, devenir un homme comme aussi Abou et Noël. Après chacun d’entre nous a son chemin. Lui, a eu le sien, c’est une fierté pour tous les amoureux du ballon rond », a indiqué Ganiou Soglo.
*Devoir de reconnaissance envers Euloge Adda, un des acteurs importants**
Aux dires de l'ancien président des Requins, M. Euloge Adda, ancien Inspecteur général du Ministère fait partie de ceux qui l' ont accompagné surtout pendant les moments très difficiles. « Sans lui, je pense que je n’aurais pas survécu à tous les coups qu’on m’a donnés à l’époque. Au sein d’un club, il y a toujours la passion. Donc, on nous a reprochés pas mal de choses. Il avait pu faire à l’époque la jonction entre ceux qui voulaient me chasser du club et ceux, en particulier les supporters qui voulaient qu’on reste président de ce club. C’est lui qui m’a amené à l’époque chez le président Affo qui a béni ce que nous avons tenté de faire avec tous les autres membres de ce club. Je crois qu’aujourd’hui, Oké Magloire qui était à l’époque mon Vice-président, a vu toute suite qu’est-ce que je voulais faire exactement au sein des Requins de l’Atlantique. J’en ai pour preuve, ce qu’il a réussi à faire au sein de son club actuel. », a-t-il regretté car, il voulait faire du club, une véritable industrie de football au Bénin. «Il n’y a pas de génération spontanée. Il faut une pépinière. C’est pour ça qu’à l’époque quand nous avons décidé d’amener les jeunes joueurs à Niaouli, j’avais été accompagné par Sébastien Ajavon. J’avais compris qu’il fallait que les joueurs soient dans une atmosphère pour jouer au ballon. Qu’ils soient encadrés, qu’il y ait de bons éducateurs autour d’eux. Je crois qu’il n’y a pas de secret. Le travail, rien que le travail, ça finit par payer », a précisé le ministre Ganiou Soglo sur les antennes de Radio Tokpa samedi dernier.
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