Dans le cadre des prochaines élections communales et municipales, a démarré depuis le vendredi 1er mai 2020 la campagne électorale sur toute l’étendue du territoire national. Cette campagne qui est selon l’article 44 du Code électoral, l’ensemble des opérations de propagande précédant une élection et visant à amener les électeurs à soutenir les candidats en compétition, est cette fois-ci médiatique en raison de la pandémie du covid-19. Mais force est de constater que dans la capitale économique du Bénin, Cotonou et ses environs, le porte-à-porte est de mise dans les ménages.
En dehors de la campagne médiatique, il n’est rare d’apercevoir dans les ménages la présence des candidats et candidates des partis politiques en lice à la conquête des suffrages des populations notamment de leurs militants, militantes et sympathisants. Cette stratégie qui n’est rien d’autre le porte-à-porte est pourtant interdit lors de cette campagne afin d’éviter la propagation du covid-19 qui sévit dans le monde entier. En effet, certains partis politiques se mettent en binôme afin d’aller échanger avec les populations discrètement et certains vont plus loin en leur offrant des vivres et de l’argent pour solliciter leurs suffrages. Ces potentiels candidats saisissent également l’occasion pour leur parler de leurs projets de société et des ambitions qu’ils nourrissent pour leurs communes voire leurs villes. Ils font également des promesses aux populations en vue du développement de leurs localités.
En effet, la campagne électorale constitue une occasion pour les candidats et candidates de sillonner les 546 arrondissements du Bénin pour solliciter leurs suffrages en vue de leur élection en qualité de conseillers communaux et municipaux.Cependant, il est fait obligation à tous les partis politiques en lice de respecterles dispositions légales liées à la campagne électorale. Il s’agit notamment de l’interdiction de la corruption électorale sous toutes ses formes, de l’incitation à la haine ethnique, sociale ou religieuse, du recours à la violence et aux voies de fait. De son côté, la Haute autorité de l’audiovisuel et de la communication (Haac) a pris les dispositions nécessaires à la mise en œuvre des mesures relatives à l’organisation efficace et équitable de cette campagne médiatique.De ce point de vue, les radios et télévisions publiques et privées présentes sur le territoire national ont été mises à contribution, aux frais de l’Etat, pour assurer cette campagne médiatique en offrant à chaque parti en lice des plages horaires pour délivrer ses messages dans l’équité.
Faut-il le rappeler, les prochaines es élections visent à doter nos communes d’organes de gestion décentralisée, à savoir les conseils communaux et municipaux, d’hommes et de femmes compétents et patriotes en vue de promouvoirau sein de nos collectivitésterritoriales le développement localet la démocratie à la base. En somme, la campagne électorale est un temps de confrontation d’idées et non une occasion d’invectives,de dénigrement d’autrui et de provocations inutiles. Notons que la campagne électorale pour les communales et municipales du 17 mai 2020prend fin le vendredi 15 mai à minuit.
Wendy J. KEDOTE