Conformément à l’article 192 du code électoral qui stipule : l’élection du maire et de ses adjoints a lieu lors de la séance d’installation du conseil communal ou municipal au plus tard dans les quinze (15) jours suivant l’annonce des résultats de l’élection communale ou municipale nonobstant les recours éventuels, les membres du conseil communal ou municipal sont convoqués par arrêté de l’autorité de tutelle. La convocation indique l’élection à la quelle il sera procédé…. Le ballet de l’installation des nouveaux conseils communaux et municipaux issus des élections du 17 mai dernier démarre demain jeudi 29 mai 2020 sur toute l’étendue du territoire nationale.
A partir de demain, jeudi 29 mai 2020, notre pays le Bénin va tourner une nouvelle page en ce qui concerne la gouvernance locale. Les nouveaux conseils communaux et municipaux issus des élections communales et municipales du 17 mai dernier prendront officiellement service suite aux différentes programmations établies par les préfets des 77 communes. Mais avant ces différentes installations officielles qui vont s’étendre jusqu’au 05 juin prochain, il est utile de revenir sur ce scrutin en mettant en relief quelques vérités majeures qui s’en dégagent, puis de tracer des perspectives. Au nombre de ces vérités, on peut se féliciter du bon déroulement du scrutin et du bon taux de participation dans un contexte de crise sanitaire. Ici, il faut même souligner que la solution béninoise fait déjà école puisqu’on a pu suivre qu’en France, fin juin prochain, le deuxième tour des communales se déroulera dans des conditions fortement inspirées par l’exemple venu du Bénin : éviter au maximum les rencontres avec les populations, prioriser les interventions dans les médias et sur les réseaux sociaux, dispositif de protection le jour du vote (masque, lavage des mains, distance de sécurité sanitaire). Il est surtout question de souligner cette grande avancée que constitue ce scrutin en termes d’homogénéisation du paysage politique. Désormais au Bénin, fini donc l’émiettement des partis politiques, qui en faisaient au mieux des clubs électoraux, au pire des entités dévitalisées et partant, cela nuisait considérablement à la démocratie.
L’autre constat qu’il convient de partager est qu’il faut se convaincre, que la démocratie, ce n’est donc pas le nombre de partis politiques qui se battent ou bien se discutent l’électorat, mais plutôt la qualité et la consistance de ces partis, les programmes qu’ils proposent aux populations. De fait, constater que cette mandature des conseils communaux et municipaux va donner aux partis la possibilité d’administrer pleinement les mairies (beaucoup plus qu’avant) et d’en rendre compte aux électeurs. Observer également que les réformes politiques effectuées courageusement portent déjà leurs fruits et que la règle des 10% de suffrages minimum pour prendre part à la répartition des sièges a la vertu de clarifier le paysage et de promouvoir effectivement l’avènement de grands partis à influence véritablement nationale. C’est dire donc, qu’il faut se féliciter de ce que la vie politique devrait prochainement se structurer autour des 03 partis qui ont su tirer leur épingle du jeu. En particulier, saluer la vision qui a conduit au rassemblement des forces soutenant le pouvoir en deux grands partis qui, aujourd’hui, disposent d’élus dans tous les départements. Une réalité qui rassure que le brassage interrégional toujours souhaité a commencé et devrait se renforcer au cours des années à venir. Ce qui concourt à la modernisation et à la maturation de notre processus démocratique. De plus, au regard de l’issue des dernières communales et municipales du 17mai 2020, il faut souligner la nécessité pour les acteurs politiques qui s’emploient encore à entretenir de petits gadgets politiques juste pour satisfaire leur égo, d’avoir à se regrouper désormais. Soit rejoindre les grands partis actuels suivant leur obédience (mouvance ou opposition), soit constituer de nouveaux grands blocs dans la perspective des futures élections. Ce serait leur manière, s’ils rêvent grand pour le pays, de contribuer à sa modernisation politique.
Patrice Talon attaché au respect des textes
La ligne de conduite fixée par le Chef de l’Etat aux préfets, dans le cadre de l’installation des conseils communaux, c’est de respecter les textes en la matière. A cet effet, il s’agit d’éviter que, comme on a pu l’observer par le passé, les jeux politiciens conduisent à priver le parti disposant de la majorité absolue du droit de diriger la commune. Par le passé en effet, des dissensions ont été entretenues au sein de certains partis pour susciter des candidatures dissidentes, soutenues par des partis adverses. Le pouvoir en place usait de ces manœuvres pour fragiliser l’opposition. Désormais donc cela ne sera plus de mise car le président Patrice Talon tient à ce que les vertus de la réforme du système partisan soient éprouvées. Cela revient à dire que partout où le parti Fcbe est en capacité de désigner tout seul le maire, il doit pouvoir le faire sans anicroches, et inversement pour les autres partis aussi.
Les nouveaux maires face aux défis de développement
Les conseils communaux et municipaux qui seront installés dès demain jeudi auront fortement à faire face aux défis de développement de nos 77 communes vu la dynamique actuellement en cours dans notre pays. Et pour cause ; d’abord, il faut d’emblée challenger la nouvelle génération de maires en exposant que le pays, dans son ensemble, connaît une belle dynamique de développement sous la houlette du Président Patrice Talon et de son gouvernement. En effet, les populations commencent à prendre goût car, elles ont compris qu’il était donc possible pour notre pays aussi de progresser. Dès lors, laisser entendre aux prochains maires que ce qui est attendu d’eux, c’est qu’ils osent prendre les décisions salutaires, qu’ils osent les réformes salvatrices, qu’ils affichent un leadership conquérant qui s’inspire de ce qui est fait au niveau de l’Etat central en luttant contre la corruption par exemple, afin de promouvoir la bonne gestion des ressources communales, etc. Avis donc à ces nouveaux élus qui se battent d’ors et déjà pour se faire élire à ces postes de maire. Ils n’auront aucune excuse si dans les six années à venir, ils ne relevaient pas ces challenges.
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