Bonne nouvelle pour ceux qui fréquentent les lieux de cultes et les habitués des bars. Le Gouvernement du Président Patrice Talon a autorisé la reprise des activités depuis hier, mardi 02 juin en ces lieux, fermés depuis plusieurs semaines pour éviter la propagation du covid-19. La décision a été prise lors du Conseil des ministres du mercredi 27 mai 2020. Une grande joie pour les fidèles et les habitués des bars qui vont renouer avec leur passion. Mais ce retour n’est pas à prendre comme une victoire contre le coronavirus. La vraie victoire demeure le respect scrupuleux des gestes barrières.
Les lieux de cultes (Eglises, Mosquées, Couvents) ainsi que les bars sont désormais autorisés à rouvrir. C’est l’une des grandes décisions prises par le Conseil des ministres lors de sa séance du mercredi 27 mai et qui fait suite à l’évaluation des mesures mises en œuvre pour réussir la lutte contre la pandémie du covid-19. Cette décision vise à favoriser le retour progressif à la normale. Elle offre ainsi l’occasion aux fidèles de vivre désormais leur foi sur les lieux de culte, mais aussi à ceux qui fréquentent les bars, de retourner à leur plaisir habituel. Ainsi, les églises, les mosquées, les couvents et les bars vont renouer avec leurs activités. C’est déjà une bonne chose. Mais le vrai combat est loin d’être gagné. Car, la victoire, la vraie victoire sur le coronavirus résulte de la discipline dont chaque citoyen béninois doit continuer à faire montre à chaque instant et en tout lieu. La réouverture des lieux de culte ne veut pas dire l’inobservance des gestes barrières. Une reprise des activités ne peut pas dire qu’il faut mettre la foi devant pour ne pas respecter les interdits. La foi sauve. Mais la foi ne sauve pas lorsqu’on décide délibérément de défier le mal ou de ne pas respecter les interdits. Même les dignitaires de culte religieux le savent.
La foi n’implique pas le non-respect de la distanciation sécuritaire, ni le refus du port de cache-nez, le lavage régulier des mains à l’eau et au savon. Il faut participer aux cultex, s’offrir ses boissons préférées dans les bars, mais tout en priorisant l’adoption des bons comportements. Le Conseil des ministres a bien insisté sur le respect de ces principes. Selon le relevé du Conseil des Ministre, l’allègement des mesures de restriction n’est pas synonyme du non-respect des gestes barrières. Ils demeurent toujours d’actualité. « Les responsables religieux doivent, cependant, veiller à y faire observer le port de masque, le lavage des mains et le respect de la distance de sécurité sanitaire d’un mètre minimum entre personnes. Ils devront également, pour ceux qui en ont la pratique, prescrire la suspension du geste liturgique de paix ou des accolades pendant les célébrations », a indiqué le relevé du Conseil des ministres du mercredi dernier. Au soutien de ces mesures, les responsables religieux sont aussi invités à faire observer des marges raisonnables de temps entre les célébrations puis à désinfecter les lieux de culte. Au niveau du secteur de transport en commun, les conducteurs devront aussi respecter et faire respecter à leur bord, le port de masque ainsi que l’espacement conséquent des passagers.
Réputés comme un secteur de grands désordres, les taxis-bus doivent aussi se mettre en règle en suivant les directives données par les autorités. Bien que les interdits soient annoncés, il y a dans le rang de ces transporteurs, certains qui sont toujours prêts à enfreindre à la loi. C’est le moment pour eux de privilégier la santé de leurs usagers et celle des populations. Un respect scrupuleux des dispositions prises par l’autorité est non-négociable. Idem pour les promoteurs de bars. Pour se faire beaucoup d’argents, ils sont prêts à désobéir aux mesures imposées par le Gouvernement. La mise en place de dispositif de lavage des mains et l’observance de la distance de sécurité sanitaire doit être de mise. De même, les usagers des bars ont aussi l’obligation de respecter les principes établis. Certains indélicats sont prêts à désobéir. Les responsables de bars doivent les rappeler à l’ordre et dans une moindre mesure, refuser de les servir. Cela pourrait beaucoup contribuer à la discipline. Se faire plaisir oui ! Mais se faire plaisir pour tomber malade et rendre malade d’autres, doit être combattu par tous en ces temps de crise sanitaire.