Ancien gardien de but des Lions Indomptables du Cameroun, Consultant football de Radio France Internationale (RFI), Joseph Antoine Bell était l’invité spécial d’une émission organisée via ‘’DREAM TEAM SPORT'', un forum des journalistes sportifs et autres acteurs du sport béninois.
Il a répondu à plusieurs questions, notamment, la gestion faite du football par les dirigeants africains et de l’évolution de cette discipline sur le continent. Selon Joseph Antoine Bell, les succès plus grands que le football africain pourrait enregistrer, dépendront de la responsabilité de tous les acteurs. Et là, la prochaine compétition, c’est la Coupe d’Afrique. On se retrouve entre voisins ayant les mêmes tares, présentant les mêmes défauts, les mêmes faiblesses. Et là, dans un match de football, il y a toujours un vestiaire dans lequel on va chanter, on va danser. Il y a de nouveaux vainqueurs, il y a des vainqueurs », a-t-il fait constater avant d’ajouter : « Ils se disent qu’ils sont mieux à la Coupe du Monde alors que les adversaires ne sont pas du même niveau. Et donc, sachons que pour réussir au plus haut niveau, il faut que nous soyons beaucoup mieux organisés à tous les niveaux. On ne gagne pas uniquement avec ses joueurs. Une équipe est une vraie équipe. C’est-à-dire que vous avez les joueurs, vous avez le staff médical, vous avez le staff administratif et même le staff politique du pays et le public. Tout cela compte beaucoup dans la conception, l’élaboration finale d’une victoire même si ça ne se voit pas ».
Pour lui, le jour d’un match, on ne voit que les joueurs. «Cela a donné une simplicité, une facilité en Afrique où évidemment, comme ce sont les joueurs et généralement de pauvres garçons, on les critique plus aisément. Les dirigeants eux-mêmes se défoncent sur les joueurs. Puisque c’est un joueur qui a raté un pénalty et un autre a causé un but. Donc, ils sont forcément fautifs », se désole Joseph Antoine Bell. Aux dires de l’ancien gardien d’Arabe Contractor (Egypte), de l’Olympique de Marseille et de l’AS Saint Etienne (France), les responsabilités doivent être partagées mais cela n’est pas le cas. « Personne au soir d’un match ne demande où ont dormi les joueurs ? Comment se sont-ils entraînés ? Où étaient-ils deux semaines avant ? Comment ont-ils vécu ?... », a regretté Joseph Antoine Bell.