Le gouvernement de la rupture à travers son Porte-parole, le ministre de la Communication et de la Poste, Alain Orounla a expliqué et levé toute équivoque sur le vote de la loi n° 2020-13 du 04 juin 2020 portant interprétation et complétant la loi N° 2019-43 du 15 novembre 2019 portant Code électoral. C’était face à la presse le vendredi 05 juin 2020 à la salle de conférence du Ministère du Travail et de la Fonction Publique. C'était aussi l'occasion pour le conférencier de revenir sur la rencontre du Chef de l'État avec les responsables des Partis politiques officiellement reconnus et impliqués dans le processus électoral des communales.
C’est désormais clair. Le Ministre Alain Orounla a, d’abord fait remarquer qu'à la vue des résultats des élections communales du 17 mai 2020, les Béninois ont compris et accepté l'idée que le Bénin doit aller vers les regroupements politiques. Ainsi, trois grands groupes ont réussi à se qualifier. Par contre, les deux autres n'ont pas pu franchir la barre des 10% de suffrages exprimés à atteindre au plan national pour pouvoir se voir attribuer des sièges. Ainsi, considérées comme un test, ces élections communales se sont déroulées sans contestations, tripatouillages... etc.
Pour le Porte-parole du Gouvernement, cela doit être mis à l'actif des populations et du gouvernement avec à sa tête, le Président Patrice Talon. Il a félicité les deux forces politiques de la mouvance (Union Progressiste et Bloc Républicain) pour leurs performances et le Parti de l'opposition (FCBE) qui a émergé en obtenant 15% des suffrages. Ce qui démontre de la vitalité de la démocratie béninoise. Après les résultats de la CENA, le Chef de l'État a instruit les Préfets des 12 départements que compte notre pays aux fins de procéder aux installations des conseils communaux et à l'élection des maires et de leurs adjoints.
Selon le Ministre de la Communication, des communes ont eu leurs maires installés. Par contre, d'autres ont enregistré des incidents allant au blocage de l'élection des maires et de leurs adjoints. «C'est la première fois que le Bénin organise des élections communales sous l'empire du nouveau Code électoral où les mécanismes n'ont pas forcément été bien compris », a-t-il dit. Face à cette situation, des députés ont proposé une loi portant interprétation et complétant le Code électoral dont le sens et la portée n'ont pas été perçus par tous les acteurs politiques, et qui a été votée au parlement béninois.
Informé de cette initiative, le Chef de l'État, Patrice TALON, a rencontré tous les Partis politiques impliqués dans ce processus électoral qui ont, d'ailleurs, unanimement salué l'initiative et approuvé cette loi pour faciliter l'installation des Maires et de leurs adjoints. Cette loi fut promulguée par le Président de la République, Patrice TALON, après un avis de conformité de la Cour Constitutionnelle.
Alain OROUNLA a fait remarquer que le Président de la République n'a pas varié dans sa dynamique d'écoute des uns et des autres. Il a précisé que le Chef de l'Etat se met au dessus de la mêlée et n'agit jamais sans consultation ou dialogue. C'est la preuve que le Président de la République vient de montrer qu'il est un bon père de famille qui travaille à l'unité des fils et filles du Bénin, à la cohésion des partis politiques puisque la philosophie de la réforme du système partisan est de permettre aux partis politiques d'animer véritablement la vie politique. Les jours à venir, les communes dont l'élection des maires et leurs adjoints était bloquée, verront le processus aller jusqu'à terme.
Pour finir, réagissant à la doléance de certains Partis politiques de voir le parrainage pour la prochaine présidentielle retiré du code électoral, le Ministre a fait savoir que cela dépendrait de la configuration politique. Pour le ministre Orounla, dès lors que les nouveaux maires seront installés, tous les Partis politiques qui ont des élus seront en mesure de se faire parrainer. En ce qui concerne les partis politiques minoritaires, si la demande se fait insistante, le Président de la République ayant déjà montré son ouverture lors de sa rencontre avec les formations politiques que rien n'est à exclure, une réponse serait donnée si la question se pose avec acuité. Il est donc sans équivoque que la loi touchée a reçu l’onction de toutes les formations politiques et est déjà mise en application depuis le samedi dernier pour la poursuite de l’installation des conseillers communaux. Et ceci après sa promulgation par le Chef de l’Etat.