Au lendemain du Conseil des ministres du mercredi, trois ministres ont effectué une sortie médiatique pour expliquer davantage aux populations les mesures sociales prises par le Gouvernement du Président Patrice Talon pour les soutenir.
Abdoulaye Bio Tchané, Ministre d’Etat chargé du plan et du développement, Romuald Wadagni, Ministre de l’économie et des finances et Véronique Tognifodé, Ministre des affaires sociales et de la microfinance, ont rencontré les médias ce jeudi. Objectif, exposer et expliquer le plan de sauvetage élaboré par le Gouvernement pour répondre aux besoins des populations suite à cette période de crise sanitaire liée à la pandémie du coronavirus. Plus de 74 Milliards Fcfa vont être engagés dans différents secteurs. Les petites, moyennes et grandes entreprises, les artisans, les pauvres, les plus pauvres, bref, tous les Béninois se retrouvent dans ce package de mesures sociales mises en œuvre par le Gouvernement du Président Patrice Talon.
Pour le Ministre d’Etat chargé du plan et du développement, « le souci du Gouvernement est d’alléger le plus possible les peines de nos compatriotes ». Selon son collègue de l’économie et des finances, la démarche entreprise par le Gouvernement, l’ensemble des ministres concernés et l’ensemble des services concernés, a permis de faire des consultations sur les mois de Mars, Avril et Mai avec les différents acteurs économiques qui sont concernés et première ligne par les conséquences de cette pandémie afin d’appréhender les besoins. « A l’issue de ces consultations, nous avons fait des constats. Les constats, c’est que quand on prend une entreprise qui a subi des conséquences liées à la crise, et au regard dans son compte d’exploitation, il y a un certain nombre de charges sur l’exploitation de cette entreprise, nonobstant le fait que les activités aient ralenti ou même parfois été totalement suspendues », a expliqué Romuald Wadagni avant d’ajouter que « la première ligne de charge, concerne les charges des salaires. ». Pour l’ensemble des entreprises ciblées par ces mesures, a-t-il poursuivi, il a été retenu que l’Etat les compense en remboursant 70% des charges des salaires avec les impôts et charges sociales liées à ces salaires. Et ce, pour une période de trois mois. Ceci, pour compenser la période de mi-mars à mi-juin. « En regardant toujours le compte d’exploitation des entreprises, il y a d’autres lignes de dépenses qui pèsent sur ces acteurs pour lesquelles l’Etat a décidé d’agir. Des critères bien définis sont établis afin de bénéficier de ces subventions », a-t-il précisé. « Ces subventions ont tenu compte du caractère suspendu ou non de l’activité, du lieu d’exercice si c’est dans les grandes agglomérations ou non et du niveau d’identification. Je peux dire aussi que le Chef de l’Etat a souhaité que des minima retenus pour éviter que certains acteurs ne bénéficient de subventions dérisoires. », a rappelé la Ministre Véronique Tognifodé. Le remboursement des salaires des employés des entreprises, certaines charges également pour ces entreprises, des factures d’eau et d’électricité et bien d’autres traitements sont au chapitre de ces mesures de soulagement.
Dans le secteur des sociétés de transport, l’aéroport et le port sont également concernés afin de compenser les baisses d’activités notées. En plus de ces mesures, il y a celles d’ordre général. Le ministre Romuald Wadagni est revenu sur l’un des préoccupations majeures, la provenance des ressources qui seront consacrées à ce programme. « On aurait justement profité de cette crise et lancer juste avant les municipales en disant les autres pays le font, on le fait aussi. Une vaste opération qui aurait contribué à dilapider nos ressources, à dilapider l’argent de nous tous, l’argent de la communauté. Vu tout ce qui est en train d’être fait, je pense, c’est le fruit des efforts collectifs. Les citoyens, les entreprises qui sont plus citoyennes, qui payent plus les impôts, les réformes qui ont permis à chacun de changer ses habitudes. Il y a collage dans les caisses de l’Etat. Toutes les réformes de modernisation de l’administration publique. Toutes les réformes qu’il y a pu avoir depuis quatre ans ont permis à l’Etat d’assainir les finances publiques et d’avoir de moyens et de réagir», a-t-il avancé. Qu’en sera-t-il des organes de Presse qui connaissent aussi assez de difficultés actuellement, la Ministre des affaires sociales répond : « En général, il y a des entreprises de Presse. Et les entreprises de Presse sont constituées en sociétés. Et donc, ces sociétés sont éligibles au fonds de crédit dont parlait le Ministre des finances par rapport à des crédits à taux zéro(0) et ils peuvent donc constituer le dossier pour bénéficier de cette mesure-là. Ils peuvent également bénéficier des autres mesures transversales qui concernent tout le monde », a indiqué Véronique Toafodé. Elle sera renforcée dans ses explications par le Ministre d’Etat, Abdoulaye Bio Tchané. « Le plaidoyer que vous avez fait est entendu. Nous-y sommes sensibles…On va vérifier déjà ce qui a été fait au niveau de la HAAC mais aussi au niveau de façon générale de l’assistance à la Presse. Nous avons noté des remarques qui ont été faites, on va continuer de travailler là-dessus ». Les subventions particulières sont prises pour les pauvres et les plus pauvres à la suite de leur identification déjà en cours. Selon les trois Ministres, L’Etat compte avec l’annonce de ces mesures, ne plus attendre afin d’impacter véritablement les entreprises et les citoyens affectés. « Tout ce que nous annonçons, les 74 milliards nous savons exactement, quand ? Comment ? Et on démarre toute suite », fait constater Romuald Wadagni.