La période des vacances s'annonce déjà. Mais les apprenants ne pourront en profiter comme ils en ont l'habitude en raison de la crise sanitaire, due au Coronavirus et des mesures prises par le Gouvernement pour éviter la propagation du virus. Seulement, certains organisateurs de tournois de football de proximité sont prêts à défier l'Etat. Ils tiennent à organiser en pleine période de pandémie ces tournois de quartier alors qu'aucune décision officielle relative à la levée des mesures concernant les activités sportives n'est encore prise.

Malgré le maintien des mesures de suspension d’activités sportives prises par le gouvernement pour riposter contre le covid-19, certains organisateurs de tournois de proximité ont décidé de braver l'autorité de l'Etat. Sur les réseaux sociaux et via d'autres canaux de communication, ils invitent des promoteurs de clubs de football de quartier à inscrire leur équipe pour participer à ces compétitions de vacances. Nul n'ignore l'importance de ces tournois. Non seulement, ils contribuent à réunir les apprenants autour d'un loisir sain et les empêchent d'aller vers les vices sociaux pendant la grande trêve, mais également, ils servent de débouchées pour certains talents parmi les footballeurs en herbe de s'offrir un contrat avec les clubs régulièrement enregistrés au niveau de la Fédération Béninoise de Football et qui participent aux compétitions statutaires comme les championnats de Ligue 1,2 et 3. Mieux, ces tournois offrent l'opportunité à certains qui désirent faire carrière en football à l'international  de se voir approcher par des recruteurs de joueurs ou des intermédiaires d'agents de joueurs qui leur proposent des possibilités de contrat à l'étranger.

Beaucoup de jeunes ont profité de ces compétitions de vacances pour gagner leur vie et nourrissent plusieurs bouches, parents et amis. Les  preuves sont légions. Un exemple simple, le cas du jeune Anaane Tidjani, parti très tôt à l'Espérance de Tunis après avoir participé à un tournoi de quartier dans le 7e arrondissement. Il gravit les échelons et a été sélectionné pour prendre part à la dernière CAN en Egypte. "A situation exceptionnelle, mesure exceptionnelle'', dit-on.  En évaluant la situation actuelle au sujet de la crise sanitaire, liée au covid-19, Gouvernement a décidé de maintenir les mesures relatives à la suspension des activités sportives. Les organisations régulièrement enregistrées  auprès  des institutions de l'Etat continuent d'observer scrupuleusement le mot d'ordre du Gouvernement. Certaines ont même déjà annulé plusieurs de leurs activités statutaires. D'autres en gardant l'espoir, prient ciel et terre pour un retour à la normale de la situation pour une relance des activités. Pendant ce temps, certains individus tentent de forcer pour remplir leur panse et rendre malade la population.

Le virus continue de sévir. La situation devient même inquiétante lorsqu'on analyse les recettes statistiques de sujets contaminés, pris en charge et du nombre de décès. La vigilance doit être de mise. Il faudra éviter au maximum de braver le covid-19. Ce que certains organisateurs de tournois de proximité ne veulent pas comprendre et tiennent à initier les tournois de vacances. Cela ne devrait se passer. Car, force doit rester à la loi. Les autorités des ministères de la sécurité publique, des sports et de la santé doivent prendre leurs responsabilités. Un tournoi en pleine pandémie, non! Une compétition après un retour à la normale et suite à la levée des mesures gouvernementales oui!  Il faudra non seulement rappeler à l'ordre ces organisateurs de tournois de proximité et interpeler ceux qui continuent de passer les messages via les réseaux sociaux pour inviter les jeunes à participer aux tournois de vacances via les réseaux sociaux et autres canaux de communication. Leur laisser libre cours, serait une autre porte ouverte pour la propagation du coronavirus.