La loi n°2020-24 portant création des Chambres des métiers de l’artisanat du Bénin a été adoptée par l’Assemblée nationale ce 28 juillet. Avec cette formalisation, l’artisanat béninois reçoit une bouffée d’oxygène et pourra donc jouer convenablement le rôle qui est le sien dans le développement du Bénin.
Les députés ont adopté, ce 29 juillet 2020 en plus des désignations effectuées, la loi n°2020-24 portant création des Chambres des métiers de l’artisanat du Bénin (Cmab). Un texte qui comporte sept articles relatifs à l’institution de la Cmab, à son statut, à sa mission, à l’organisation et aux modalités de fonctionnement et de financement y relatives, à sa tutelle administrative et aux dispositions abrogatoires et finales. Ladite loi entend offrir à la Cmab une assise légale au même titre que les institutions consulaires tout en répondant au triple impératif de vision politique, d’exigence constitutionnelle et d’exigence communautaire.
Du rapport présenté par la commission. De l’exposé du rapport présenté sur la commission ayant travaillé sur le dossier, on note que la Chambre des métiers de l’artisanat du Bénin est une chambre unique et a compétence sur tout le territoire national. Elle est déconcentrée en délégations départementales. La Cmab est reconnue comme établissement à caractère personnel doté de la personnalité morale et de l’autonomie financière. Elle représente l’institution consulaire des artisans du Bénin. Elle est l’organe représentatif du secteur de l’artisanat au niveau de l’Etat et assure la défense des intérêts généraux et corporatistes des acteurs du secteur, notamment des artisans, des ouvriers, des tâcherons, des maîtres artisans, des apprentis, des aides familiaux et du conjoint de l’artisan ainsi que des organisations professionnelles de tout le secteur de l’artisanat. Pour le ministre en chargé de l’Artisanat, Modeste Kérékou l’artisanat est constitué de huit branches d’activités, 40 corps de métiers et 175 métiers et compte près de quatre millions de personnes installées, soit dans le formel ou dans l’informel. C’est un secteur qui contribue à 13 % au Produit intérieur brut (Pib). Toujours selon ce dernier, c’est un secteur primordial qui tient à cœur au gouvernement qui a initié ce projet de loi. Aussi, faut-il souligner que cette loi votée abroge toutes dispositions antérieures contraires, en l’occurrence le décret de décembre 2003 portant création de la Chambre interdépartementale des métiers du Bénin (Cimb) et l’Union interdépartementale des métiers du Bénin (Uimb). De plus, le texte renvoie les profils des membres devant composer cette Chambre à un décret qui sera pris en Conseil des ministres. Raison pour laquelle, ils ont recommandé avec insistance au gouvernement de porter une attention particulière sur les vrais artisans qui se tuent pour la promotion du secteur et non les vendeurs d’illusions qui ont leur atelier dans leur sac et ne se sont installés nulle part lors de la prise de ce décret. Aux dires de ces derniers, c’est à ce prix que cette loi va permettre de combler les attentes, celles de corriger les dysfonctionnements et les nombreux problèmes qui minent le secteur dont les divisions à l’interne.