Plusieurs jeunes diplômés béninois vont faire valoir leurs compétences dans des entreprises béninoises bientôt. Ceci, grâce au Programme Spécial pour l’Insertion dans l’Emploi (PSIE). Après la phase de présélection et celle de l’entretien, les 885 candidats retenus pour le compte de la première cohorte dudit programme ont bénéficié d’une formation sur les comportements à adopter, une fois après avoir intégré une entreprise. C’était mercredi 29 Juillet dernier depuis la Chambre du Commerce et d’Industrie du Bénin (CCIB).
Où qu’ils soient dans tout le Bénin, les 885 postulants retenus pour la première cohorte du Programme Spécial pour l’Insertion dans l’Emploi (PSIE) ont été outillés pour mieux affronter les défis, une fois qu’ils vont intégrer l’entreprise. « Familiarisation à la vie professionnelle en entreprise », c’est le thème de cette formation initiée par la coordination du PSIE et soutenue par la Chambre du Commerce et d’Industrie du Bénin (CCIB). «Dans son discours, il y a un an, le Chef de l’Etat a affirmé que le Gouvernement va prendre en charge les salaires un an à deux ans et quitte à ce que les entreprises prennent le relai. Et une entreprise ne prendra jamais le relai si les employés qui seront mis à sa disposition n’ont pas de bons comportements professionnels et les aptitudes qu’il faut pour travailler », a déclaré Charlemagne Lokossou, Coordonnateur du PSIE pour justifier l’importance de cette phase qui va déboucher sur la dernière qui sera l’entretien que les entreprises elles-mêmes vont organiser pour retenir les meilleurs. Le modèle retenu pour le PSIE de manière globale, c’est de travailler en mode dématérialisé, en mode plateforme. Au-delà de l’échantillon de 50 postulants invités à la CCIB, c’est tous les 885 qui sont sélectionnés qui ont donc suivi cette formation en ligne. Elle s’est déroulée par visioconférence, par Facebook et par YouTube. Ce qui fait que même au-delà de Cotonou, les postulants ont intervenu. «C’est l’approche qu’on a utilisée, donc c’est les 885 présélectionnés qui ont suivi la formation, parce qu’on ne sait pas parmi eux, ceux que les entreprises vont retenir. Mais c’est déjà bon que chacun et tous puissent être aguerris via le site internet www.psie.bj, mais le lien a été offert par la Chambre du Commerce et d’Industrie du Bénin (CCIB), partenaire privilégié du programme. Comme vous avez pu le constater, nous n’avons pas fait ce travail dans l’administration, dans les structures publiques, on le fait dans le cœur de l’industrie, de l’entreprise béninoise », a indiqué le premier responsable de la Coordination du PSIE.
En accompagnement des recrutements de ces jeunes, poursuit-il, il était aussi question pour l’Etat de donner quelques rudiments dans la vie professionnelle. « C’est en cela que nous nous attelons parce qu’après les phases des sélections, avant d’envoyer les meilleurs en entreprise, il faut qu’ils sachent comment se comporter. Quels rôles ils doivent jouer ? Un certain nombre de principes que beaucoup ne connaissent pas surtout s’ils n’ont jamais travaillé. Une entreprise n’est pas un domicile. La familiarité n’est pas la même chose au travail qu’au niveau de l’entreprise », a précisé Charlemagne Lokossou. Par rapport à cela, deux sous-thèmes découlant du thème principal, ont constitué le menu de cette formation. Le premier est intitulé : «Quels sont les comportements qui sont attendus, en terme de déontologie, en terme d’éthique, en terme de qualités personnelles ? » et le deuxième sous-thème : «Quels sont les techniques actives pour rechercher un emploi ?
Pour le Coordonnateur national du PSIE, « une chose est d’avoir de bons comportements, mais comme ils n’ont pas encore fini le processus de sélection, quand ils vont se retrouver devant les employeurs, comment on se présente?, comment on peut faire une bonne impression ?, comment on peut présenter son Curriculum Vitae ? Ce sont généralement des éléments clés que les gens n’apprennent pas à l’école et qu’il est bon de donner aux jeunes pour qu’ils soient préparés. Même ceux qui, parmi eux ne seront pas retenus par les entreprises, cette formation est déjà un acquis pour eux. Et cet acquis-là, pour eux est déjà une facilité que le Gouvernement leur accorde à travers le PSIE ». La suite, ceux qui seront sélectionnés et être remis aux entreprises doivent savoir désormais comment utiliser les enseignements qu’ils ont reçus pour faire bonne impression, parce que le dernier mot va revenir à l’entreprise. Charlemagne Lokossou a rassuré les autres candidats à l’emploi que ce n’est qu’une première cohorte. «Nous allons lancer la cohorte du mois d’Août, la cohorte du mois de Septembre, d’Octobre, Novembre, Décembre. L’objectif étant de pouvoir insérer 2000 jeunes. Deux mille jeunes à partir des besoins des entreprises. Et c’est ceux qui sauront se montrer efficaces, développer de comportements qui seront retenus par les entreprises », a-t-il insisté. Pour le Directeur Général de l’ANPE, ils tiennent à préparer les jeunes afin de maximiser leurs chances à pouvoir intégrer l’entreprise. Mais bien au de-là de cela, de pouvoir, une fois après avoir intégré l’entreprise de se donner toutes les chances de se maintenir. « On peut gagner un poste et le perdre le lendemain de par son propre comportement. Tout cela ne s’apprend pas à l’université et c’est pourquoi les chefs d’entreprises, les spécialistes en ressources humaines, ont été conviés pour leur donner des rudiments du comportement qu’il faut avoir lorsqu’on va à l’entreprise, afin de maximiser ses chances d’y être maintenu », a-t-il renchéri.
Aux dires de la formatrice, Mme, Léone Vignon, experte en ressource humaine et coache, cette journée de sensibilisation avait un double objectif. « C’est de permettre aux personnes d’avoir des outils, des informations qui les aident à s’intégrer rapidement dans l’entreprise. Parce que vous savez que c’est des jeunes qui ont postulé, qui ont un premier entretien et qui vont aller à l’entreprise. L’objectif, c’est leur donner des rudiments pour qu’ils puissent s’intégrer rapidement dans l’entreprise et avoir toutes les chances d’être recrutés de façon définitive. L’essentiel du message, c’est connaitre l’entreprise, c’est-à-dire connaître la culture de l’entreprise, les règles déontologique de l’entreprise, l’éthique de l’entreprise, savoir quels sont les comportements à adopter dans l’entreprise pour pouvoir s’intégrer dans cette entreprise », a-t-elle détaillé. Il y a un élément clé qui a été aussi communiqué, c’est de ne pas hésiter à communiquer. «Savoir communiquer, c’est une des clés de l’intégration dans l’entreprise. Il ne s’agit pas de rester dans son coin et de dire non, on viendra à moi. Un des éléments, c’est de savoir communiquer », a fait constater Mme Léone Vignon avant de conclure :« Ce sont des jeunes réceptifs, qui ont posé des questions, leurs préoccupations. Ce sont des jeunes qui ont envie d’aller dans l’entreprise et qui ont envie de réussir leur vie professionnelle ».