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Sur l’émission ‘’Invité spécial de le Matin’’ :
Martin Assogba Vihoutou parle de la corruption sous Talon
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Convié sur l’émission ‘’Invité spécial de le Matin’’, le Directeur exécutif de l’Association de Lutte contre le Racisme l'Ethnocentrisme et le Régionalisme (Ong Alcrer), Martin Vihoutou Assogba a évoqué la gestion de la corruption au Bénin depuis 1960, date de l’indépendance du pays, et sous le régime Talon, venu au pouvoir le 6 avril 2016. L’invité a également abordé les points relatifs à l’élection présidentielle de 2021 et donne son avis sur le parrainage des candidats.Martin Vihoutou Assogba a également opiné sur plusieurs autres aspects concernant la gouvernance du régime en place et beaucoup d’autres sujets d’ordre national. Aux micros de la rédaction dudit organe, il a sans faire langue de bois, donné son point de vue sur chaque question à lui adressée sans occulter de faire une brève genèse de sa structure, et les consultations des fâ. Lire l’intégralité de son intervention.

Intervention du Directeur exécutif de l’Ong Alcrer, Martin Vihoutou Assogba

 

Journaliste: Parlez-nous un peu de votre structure

Martin Vihoutou Assogba:Merci beaucoup monsieur le journaliste, l'Ong Alcrer a été suscitée par ma personne depuis le 23 décembre 1994.Nous avons eu, notre première assemblée générale et on était 07 personnes à constituer cette ONG.Mais malheureusement, vous savez, au début comme il n'y avait pas encore les moyens financiers et tel que nous nous connaissons au Bénin, nous voulons toute suite démarrer et puis tirer les (…) du feu. Mais malheureusement comme on n’a pas eu les moyens financiers toute suite, certains ont fait défection. Moi,en tant qu'initiateur,parce que j'ai mis la structure sur les fonts baptismaux compte tenu d'une réalité du terrain que j'ai vécue pendant que j'étais au Togo, où il y avait eu maille à partie entre deux citoyens Togolais.L'un du septentrion l'autre du sud où dans la même maison, ou, à cause des problèmes politiques.Ils se sont donnés dos et ont demandé même à leurs enfants de ne plus s'amuser ensemble. Ce qui m'a choqué et c'est ainsi que j'ai créé l'association et je l'ai dénommée: Association de Lutte contre le Racisme l'Ethnocentrisme et le Régionalisme (Alcrer). Parce que le problème qui s'était posé, c'était un problème de régionalisme. Alors donc depuis le 23 décembre 1994 que, j'ai essayé de mettre en place cette structure, avec quelques concitoyens,et comme les moyens financiers ne venaient pas ils y en a qui ont fait défection comme je l'ai dit tantôt. Alors, j'ai réfléchi et suis allé mettre en vente l'une de mes parcelles à 13 millions de FCFA à l'époque. La parcelle se trouve en face de Canal 3 à Cotonou (ndlr). Donc quand j'ai vendu la parcelle, l'acheteur est venu me donner 9 millions comme avance, et j'ai démarré les activités avec. J'ai commencé par faire des conférences de presse pour dénoncer telle et telle chose en ce temps-là.Parce que j'écrivais à l'USAID, qui avait une section gouvernance mais elle m'écrivait pour me dire que nous ne sommes pas trop visibles.Comme quoi, ils ne peuvent pas appuyer une structure fantôme,qui n'a pas d'activités palpables. C'est cela qui m'a poussé à aller vendre cette parcelle et j'ai injecté les 13 millions pour commencer les activités. C'est l'USAID elle-même qui m'a plus tard appeléparce qu'ils ont trouvé maintenant que la structure fait du travail etm'ont demandé de venir faire l'évaluation de l'élection présidentielle de 1996. Ce que nous avions fait sous le plan sous régional. Donc, on avait eu à inviter des gens, de la sous-région et comme moi, je n'avais pas encore des contacts au niveau de la sous-région, il m'était quasiment impossible de pouvoir satisfaire à ce besoin-là.Mais comme je suis membre de GERDES-BENIN. Je me suis adressé à GERDES et nous avons Co-organisé l'activité au Bénin Sheratonhôtel en 1996 après l'élection présidentielle. Bon les idées ont continué par germer et les activités ont continué. Le tout aussi ne suffit pas d'avoir les moyens financiers pour bien gérer une organisation non gouvernementale comme la nôtre à ALCRER.Il faut s'armer aussi de courage et il faut avoir un engagement, il faut s'engager. Il faut s'engager personnellement parce que, je m'en vais vous dire que tous ceux qui travaillent à ALCRER chacun a ses capacités et chacun à un rôle qu'il joue vous voyez et tout le monde n'est pas engagé de la même manière. Mais moi en tant qu’initiateur, de l'organisation et ayant vécu un cas qui m'a permis de construire cette institution, je ne sais pas (...) j'ai souvent la bénédiction divine qui me permet d'évoluer.C'est ainsi que nous avons fini par parler des droits de l'homme, nous avons parlé de la bonne gouvernance,de la lutte contre la corruption parce qu'un jour, j'ai demandé à rencontrer le représentant résidant de la banque mondiale au Bénin.C'était un ghanéen en ce temps-là et au cours de nos discussions, il m'a dit mais...Mr Assogba,est ce que vous savez que c'est la question de l'ethnocentrisme et du régionalisme qui fait le lit à la corruption? Et il m'a donné quelques exemples : aller à la SONACOP pour voir ceux qu'on a engagés à la SONACOP et regarder l'origine du directeur de la SONACOP à l’époque.Je me suis mis à faire enquête vraiment et j'ai vu que le Monsieur avait raison; et que c'était des gens de la zone, où des gens qui étaient membres de son parti politique; dontil était issu qui étaient les plus nombreux. Et nous l'avons vu par la suite dans ce pays. Ou c'est les gens qui ont une assise politique qui font les placements.On n'a vu dans ce pays beaucoup d'exemple vous voyez. Mais, écouter au moment où le président Boni Yayi était au pouvoir, mais quand vous allez à la présidence, c'était le Nago qu'on parlait là-bas. On faisait même des cultes religieux à la présidence. Parce que justement le chef de l'état faisait partie de cette ethnie-là. C'est le nago même dans les ministères c'est le nago qu'on parle vous voyez ça là c'est des choses que nous avons vécues. Aujourd'hui ça a l'air de disparaitre parce que celui qui est au pouvoir, sa langue est parlée par presque tout le monde. Vous comprenez donc qu’on ne peut pas distinguer ça, mais là-bas il y avait une spécificité. La spécificité c'était le Nago.

Avant,Boni Yayi ça existait mais sous ce dernier,la chose s’est accentuée.C'est ça le problème. Ne nous leurrons pas.Ça existait, ça a toujours existé, mais ça s'est accentué et ça fait que, quand c'est comme ça, il y a certains qui ont leur droits bafoués voilà. Donc quand vous allez traverser ce que je vous dit, maintenant dans le cas de la lutte contre la corruption, vous ne pouvez pas dire que la corruption n'a pas été adoptée, acceptée par beaucoup de Béninois les dix dernières années.Les gens se moquaient de nous, principalement de moi par rapport à mes prises de position à cette question de lutte contre la corruption et de l'impunité.Parce que je montais régulièrement au créneau pour dénoncer la chose depuis le temps du Président Mathieu KEREKOU, on faisait le plaidoyer pour demander à ce qu'on mette en place un groupe de trois ou de cinq magistrats pour ne s'occuper que des dossiers de corruption mais vous les journalistes, avez fait beaucoup de dénonciations mais personne ne cherchait à aller investiguer sur vos dénonciations. Parce que nous avons même dit que sur la base des dénonciations des journalistes, il faut une structure pour aller creuser pour voir si ce que le journaliste a dit ou tel journal a dit, il n'y a pas une vérité là dans. A part la seule chose qu'on avait eue à faire pendant l'avènement du président KEREKOU, c'était le jugement qu'on a fait aux magistrats avec la cellule de la moralisation de la vie publique et je pu vous dire que en ce temps-là, ALCRER était la seule ONG à être partenaire de la cellule de la moralisation de la vie publique.

Quels sont les moyens de votre politique ?

Les moyens, d'abord c'est l'engagement, l'engagement à en découdre avec le phénomène. Oui c'est l'engagement et vous savez ce que ça m'a valu mon engagement. Vous savez ce que j'ai subir et c'est grâce à Dieu que je suis encore vivant mais j'ai encore les balles dans le corps. C'est ça, et ça me crée des problèmes tous les jours que Dieu a créés. J'ai toujours les médicaments en poche quand ça commence je l'avale et ce médicament ça ne s'achète même pas au Bénin ici, vous voyez.

De façon plus précise, qu'est-ce que l'Ong Alcrer a pu faire pour la lutte contre la corruption au Bénin?

Nous ne sommes pas des décideurs, nous ne pouvons que dénoncer et nous avons tout le temps fait. Nous sommes une organisation non gouvernementale et quand nous faisons des constats, qui ne vont pas dans la cohésion sociale, nous dénonçons et je pense que nos dénonciations ont porté leur fruit.Après tout, ça a mis du temps, certes, mais ça a commencé par porter ses fruits. La preuve aujourd'hui la CRIET a été mise en place.                                                                                                                                       

A propos, parlez-nous de la Criet

La CRIET est mise en place aujourd'hui, est devenue l'épée de Damoclès qui plane sur la tête de tout le monde.Vous comprenez aujourd'hui, nous avons tout fait.Nous avons aussi fait le plaidoyer pour qu'on puisse constitutionnaliser la cour des comptes, ce qui nous a créé aussi beaucoup de problèmes.Moi,quand je faisais le plaidoyer avec mes autres collègues que j'ai appelés pour qu'on puisse constitutionnaliser la cour des comptes, qui est un instrument une fois quand elle sera véritablement installée va participer à la lutte contre la corruption. Parce qu’en amont comme en aval, il y aura des contrôleurs des auditeurs qui vont mieux s'occuper de la gestion des deniers publics. Donc, nous avons fait ça et puis, une fois que le Président Talon a prêté serment, j'ai eu la chance d'être parmi les invités, du stade Charles de Gaulle à Porto-Novo, où il disait que il va faire en sorte que les organisations de la société civile, qui s'occupent des questions de lutte contre la corruption, qui n'ont jamais eu de résultats que lui, s'engagent à véritablement lutter contre le phénomène pour que désormais, ces organisations puissent avoir de résultats. Deux semaines après, nous avons organisé une conférence de presse au CPA (Centre de Promotion de l'artisanat) pour dire au Chef de l'Etat que nous allons le  prendre au mot et que nous allons le suivre comme du lait sur le feu pour voir si ce qu'il a dit dans son discours n'est qu'un effet d'annonce et que par rapport à ça, nous l'informons déjà que à la fin du mandat de celui qu'il vient de succéder, qu'il y a des dossiers des fournisseurs qui ont déposé des factures pour des travaux non effectués et qu'il faille qu'il fasse le contrôle des audits de ces factures avant de les payer. Mais ça a fait tout un tôlé parce que nous avons constaté que le Chef de l'Etat Patrice Talon avait eu de l'oreille pour nous. C'est ça qui a fait que beaucoup d'entreprises n'ont pas pu vite être payées par rapport aux factures qu'ils ont déposés. Je ne sais pas si vous vous souvenez surtout de ceux qui ont déposé des factures pour les billets de voyages, les agences de voyages oui l'écho nous ai parvenu donc vous comprenez? Il y a ces choses-là auxquelles nous avons participées, si moi j'ai tenu à ce que nous fassions le plaidoyer pour la constitutionnalisation de notre cour des comptes, mais c'est parce que j'avais été invité à un colloque sous régional sur les institutions supérieures de contrôle au Cameroun et dans cette délégation, dont j'ai participé il y avait eu le président de la chambre des comptes de la cour suprême et son vice qui était une dame.Il y avait eu le président de la commission des finances de l'assemblée nationale en ce temps-là avec son adjoint. Il y avait eu l'un de vos collègues qui était aussi là-bas et lorsque, dans mes interventions, au niveau de ce colloque mais les organisateurs m'ont choisi.Pour que ce soit moi qui lise le rapport issu du colloque donc le Bénin a été mis en exergue et c'est moi qui ai lu le rapport et les organisateurs m'ont dit en tant que société civile, de faire le plaidoyer pour que nous puissions finir par constitutionnaliser notre cour des comptes afin qu'elle devienne une réalité; nous étions... il y avait le Mali et nous; ce qui est désormais fait et qui m'a valu beaucoup d'injures.

La cour des comptes est institutionnalisée qu'est ce qui a véritablement bougé?

Ecoutez, ce que moi je sais, que quelque chose soit bougée ou non, je sais qu’aujourd'hui, la cour des comptes est institutionnalisée et que ça finira par être installée. Ce n'est pas moi qui ai la gouvernance d'installer, mais moi j'ai la gouvernance de faire le plaidoyer pour que ça soit institutionnalisée parce que c'est ça c'est la même institutionnalisation qui était le blocage.Et je pense que nous avons faire du travail.Nous nous sommes dépensés, nous avons mis notre cœur, nous avons pris des risques pour que cela soit ainsi. Parce que, n'oubliez pas que, certaines personnes qui ne voulaient pas de la constitutionnalisation de la cour des comptes, c'est leur droit moi, je m'en fou ce n'est pas mon problème, c'est aussi mon droit de vouloir et moi je ne peux pas rechercher l'unanimité autour de ce que je fais ou autour de ce que je dis.C'est mon point de vue, c'est ma vérité. Et ma vérité peut ne pas être la vérité d'un autre. Donc au moment où je faisais le plaidoyer, il y en a qui disait, oh voilà, ALCRER veut ouvrir le chemin à Patrice Talon pour qu'il puisse réviser la constitution. On m'a traité de tous les noms d'oiseau.Mais, je m'en fou.Ce n'est pas mon problème, je suis un citoyen, je suis libre.A mon âge aussi, je pouvais avoir un parti politique si (...) je ne sais pas faire la politique politicienne. Je ne suis pas acteur politique mais je suis un politique et je suis un analyste politique. Voilà!

Revenons sur les efforts de la lutte contre la corruption au Bénin ces dernières années

De toutes les manières, il y a aujourd'hui des instruments fiables pour réduire au mieux la corruption.Mais vous savez, dans un pays, vous allez beau tuer les assassins, il y aura toujours d'autres assassins, il y a des gens qui sont des cleptomanes.Je parle au nom de l'intérêt général. Tout ce qui se fait aujourd'hui sous Talon comme œuvres de développement, profitent à plus d'un titre à tout le peuple béninois: l'eau pour tous, l'énergie électrique en quantité, en qualité et disponible en permanence, les routes bien tracées partout pour tous, la santé sans grève pour tous, la justice sans grève pour tous, l'école sans grève pour tous, la dématérialisation de l'administration pour tous, la sécurité des personnes et des biens aujourd'hui une réalité pour tous, un cadre de vie meilleur aujourd'hui une réalité, etc etc.... la liste n'est pas exhaustive. Voilà ce qui fait ma fierté avec ce régime.

M. le président, s'il faut donner une note au Régime Patrice Talon sur la lutte contre la corruption, quelle note allez-vous lui donner?

Je ne donnerai pas de note, mais je dirai qu'il a eu une avancée. Je ne suis pas professeur pour donner de note mais, je dis qu'il y a eu une avancée contrairement aux effets d'annonces. Nous avons fait la marche verte contre la corruption dans ce pays. J'ai été membre de la marche alors que nous, qui faisions la lutte contre la corruption,ne sommes-même pas prévenus. C'est mon géomètre qui a appris comme ça au hasard qui m'a appelé pour dire mais... président est ce que vous savez que Boni Yayi est entrain d'organiser une marche contre la corruption? Je dis non; je ne suis au courant de rien... Mais c'était tous travaux cessant dans mon bureau que j'ai reporté tous mes rendez-vous et j'ai dit à mon chauffeur de m'y conduire. On est allé les rattraper devant le port, on ne nous a pas informé nous qui sommes les acteurs de la chose. On a marché et fait tout le tour jusqu'à à la présidence.Mais cejour-là, Mme Anne ADJAÏ CICA, elle a failli tomber en syncope, j'ai vu tous les ministres derrières qui ont marché aussi et nous sommes allés écouter le discours. Mais après tout, rien n’avait bougé et je n'ai pas manqué de faire des interviews.Et de dire que je regrette d'avoir participé à cette marche-là......Oui parce que j'y croyais j'y croyais dur comme fer.

Avec l'institutionnalisation de la cour des comptes, a ton encore besoin de la CRIET?

On a institutionnalisé la cour des comptes avant la Criet Mr le journaliste.

Mais ne voyez-vous pas que les deux sont pratiquement dans le même rôle?

Mais non pas du tout!La cours des comptes n'est pas là pour juger et punir les faits de corruption. La cours des comptes, lorsque elle sera installée, et qu'elle aura constaté des délictueux dans les rangs des gestionnaires de deniers publics, mais la cours des comptes présente le dossier à la CRIET.

A quand alors l'installation de la  cour des comptes?

Je ne peux pas le savoir en ce moment. C'est les gouvernants qui ont leur calendrier.

Mais pourquoi ne pas formuler un plaidoyer?

Mais nous sommes entrain, vous pensez que je ne continue pas le plaidoyer? Je continue le plaidoyer mais la cour des comptes...

Mais ce n'est plus comme le passé?

Pourquoi vous voulez que ça soit comme le passé? Ecouter, Messieurs les journalistes, vous avez beau joué votre rôle mais moi aussi je joue le mien.Mais pas comme le passé parce qu’au moins, il y a du mieux en mieux aujourd'hui et j'ai une petite dose de satisfaction par rapport à tout ce que je faisais avant comme plaidoyer. Ce qui motive mon silence. Mais ce que je fais aujourd'hui, je fais des dénonciations directement aux acteurs.

Pourquoi cette option?

Oui, c'est l'option que j'ai choisie. Ce n'est pas vous qui m'aviez choisi l'autre option. Et personne ne me payait pour l'autre option voilà.Si je devais faire comme les béninois que nous sommes, lorsque vous n'avez pas des intérêts dans quelques chose vous ne le faites pas.

Mais, c'est l'autre option de dénonciation qui vous avait révélé?

Une fois que j'ai été révélé, c'est bon. Je n'ai plus rien à démontrer vous êtes aussi béninois pourquoi vous ne prenez pas le relais?

Mais chaque acteur joue son rôle pour le bien tous?

Chaque acteur à quoi? Non, on parle du pays vous savez ce que moi-même je fais? Moi je suis technicien de froid et d'électricité de formation, je peux aller aussi m'occuper de mes frigos et de mes climatiseurs.Alors est ce que c'est vous qui allez me faire un choix?Est-ce que c'est vous qui m'aviez fait le choix? C'est vous qui m'avez amené à aller vendre ma parcelle à 13 millions pour créerAlcrer?

Certainsdisent même que, c’est parce que vous êtes dans la marmite du régime actuel qu’on ne vous sent plus comme avant?

Dans quelle marmite?

Vous avez été nommé?

Nommer comment? Je n'ai jamais été représentant dans une commission sous Yayi?

C'est un peu différent quand même? Car, on voyait très actif et incisif à l’époque.

Qu'est ce qui fait la différence?

Dans l'autre gouvernement, vous dénoncez des choses et maintenant plus rien?

Et donnez-moi un exemple?

C’est plutôt nous qui vous posez des questions Mr le président

Ah posez-moi des questions qui sont précises.Vous savez ça fait 26 ans que je suis avec vous hein? Ah oui, je vous connais on se connait. Nous sommes des confrères. (sourire)

Mais, c'est toujours une fierté de vous recevoir

Mais, moi aussi, je suis fier devant vous c'est pour ça que je vous appelle mes confrères

La Criet aujourd’hui est dénoncée par certains qui affirment qu’elle est une structure orientée contre les opposants?

D'accord c'est leur opinion, moi je ne fais pas cette lecture-là. Pourquoi Dassigli a perdu son poste de ministre?

Mais Dassigli n'a pas été écouté à la CRIET?

Dassigli n'a pas été à la CRIET parce que nos textes ne permettent pas qu'on envoie un ministre comme ça à la CRIET. Il doit passer par la haute cour de justice. La saisine de la Haute cour de justice passe par l'assemblée nationale d'abord alors si on n’a pas encore déclenché la procédure, bon...

Au même moment, le PréfetToboula est déjà à la maison?

Mais il a fait la prison quand même.Est ce que les gens qui font la prison ne retournent jamais chez eux?

On a vu des gens qui ont volé de poulet et ont fait plus d'années en prison?

Mais...écoutez, je ne suis pas le juge Mr le journaliste

Mais dénoncez Mr le Président, vos réactions manquent au peuple béninois

Vous pensez que nous ne dénonçons pas ça?

Mais de façon silencieuse même?

Mais pourquoi vous voulez que moi je me rends tout le temps malade? Parce que vous ne savez pas que parler ça fatigue aussi? L'année prochaine, j'aurai 70ans d'ailleurs, je refuserai de venir assister à vos émissions. Ça n'a pas été facile avant que lui puisse me décrocher pour ici même pour ce matin,je vous dis. Ah oui écoutez, l'année prochaine j'aurai 70 ans.  Et ça fait 26 ans que je suis dans cette lutte. J'ai investi mon corps, mon âme, mon argent et j'ai failli être tué le 09 décembre 2013 alors.

Mr Martin Assogba sous le régime Yayi on a vu des ministres qui ont été déchargés et après, leurs dossiers ont été soumis à l'assemblée Nationale grâce à votre tenacité.Pourquoi pas sous ce régime?

Mr le journaliste, vous êtes comme moi, vous êtes des citoyens lambda comme moi, vous savez combien d'années moi j'ai dénoncé? Ou bien, combien d'années j'ai fait le plaidoyer  avant qu'on ne mette en place la Criet?

Il faut continuer quand même?

Et vous? C'est un contrat que j'ai avec le peuple? Non! C'est une question de volonté et je peux m'arrêter à tout moment que je veux. Je peux cesser la lutte à tout moment, je n'ai pas un contrat à vie mais non. Et ça dépend aussi de ma santé, vous la mettez où? J'avais 43 ans quand j'ai commencé la lutte. Aujourd'hui je suis entrain de tutoyer les 70 ans.Mes enfants me disent papa,tu n'as plus rien à démontrer au peuple béninois. Parce que nous avons besoin de toi encore.J'ai déjà 11 petits fils, il faut que je m'en occupe.

C'est vrai que la société civile dénonce, mais des langues se délient et martèlent que la loi frappe plus les opposants que ceux qui sont proches du pouvoir en place?

Merci monsieur, le journaliste.Vous avez dit ceux qui avaient eu à gérer non ? Ceux qui sont entrain de gérer maintenant, vont-ils faire 50 ans au pouvoir? Mais, eux aussi seront traqués un jour s’ils ont détourné aujourd’hui

Et si on fermait la CRIET entre temps?

Qui va accepter qu'on ferme la CRIET ou qu'on remette en cause l'existence de la CRIET? Ceux qui vont exiger ou feront le plaidoyer pour qu'on ferme la CRIET, seront qualifiés des voleurs, des gangsters. Des voleurs de la république voilà la réponse que je vous donne. Personne ne pourra remettre en cause l'existence de la CRIET. Nous sommes un pays pauvre, nous sommes un pays très endetté, ce n'est pas normal, comment la gestion de nos fonds ce faisait ? Et si vous pensez aussi comme vous le dites que ceux qui gèrent aujourd'hui gèrent mal, mais ils vont aussi quitter le pouvoir un jour. Et le pouvoir qui viendra va fouiller aussi et si on trouve des saletés dans leurs gestions on va les interpeller.

Alors Mr le président, qui parle de la corruption parle aussi de la transparence mais depuis l'arrivée de ce régime le salaire des ministres devient un mythe?

Est-ce que le salaire des ministres sous Yayi était connu? Est-ce que c'était connu de tout le monde? Moi je n'avais pas connaissance. Maintenant si sous ce régime, ce problème existe vraiment, il faudrait que vous et nous, nous puissions dénoncer.Parce que vous aussi vous faites de la dénonciation. Si vous n'avez pas eu de résultats, alors pourquoi vous me demander à moi de dénoncer?

Comment se porte aujourd'hui la société civile au Bénin?

 La société civile elle se porte bien dans ses diversités. C'est à dire la société civile existe mais, c'est question de point de vue vous êtes ici journaliste mais quand il y a un sujet, chacun veut le commenter à sa manière selon l'angle dans lequel lui il voit le sujet. Voilà on ne peut jamais chercher l'unanimité autour de ce que nous faisons dans le pays même les jumeaux n'ont pas les mêmes points de vue. Alors,pourquoi vous voulez que la société civile qui est plurielle ait un seul point de vue? Non! Pour commencer, nous n'avons pas reçu les mêmes éducations, nous ne voyons pas les problèmes de la même manière, c'est comme ça. Et n'oubliez pas que nous sommes nombreux et que il y en a qui sont sociétés civiles le jour, et acteurs politiquesla nuit. Il est arrivé que nous, nous avons installé des structures, nos cellules de participation citoyenne à travers tout le pays et quand on les installe dans une commune. Ils sont 15 que nous installons par commune, quand nous les installons nous demandons à rencontrer le conseil communal mais, mes chers amis, il est arrivé qu’on a présenté les membres de nos cellules ou certains conseillers communaux ont réagi par rapport à sesmembres pour dire mais, Président ALCRER, vous on vous connait, on connait votre détermination mais poser la question à votre type là, est ce qu'il n'a pas été mon challenger? Pour les élections passées ? Ah Mr c'est vrai? Vous avez été challenger de ce monsieur? Oui donc vous ne pouvez plus faire partir de nos membres de cellules. Oui mais les élections passées on m'a signalé que dans le septentrion, il ya certains de nos CPC qui se sont présentés aux élections et qui sont reçus.

Mais il faut un coaching de votre part?

Qu'est-ce que vous appelez coaching? Je vais rester derrière chacun? Je ne peux pas rester derrière chacun non? Je ne peux pas demander à tous ceux qui sont mes collaborateurs d'avoir le même engagement oui mais disons nous la vérité moi je ne fais pas de fine bouche. Quand on m'a dit ça, j'ai demandé qu'onchangetous ceux-là. Mais certains ont dit président mais ceux-là, c'est parce qu'ils se sont révélés efficaces sur le terrain oui d'accord, ils se sont révélés efficaces sur le terrain maintenant, ils n'ont qu'à rester là-bas. Ils n'ont qu'à rester à leur nouveau poste. Qu'on trouve d'autres personnes pour les remplacer. Oui, ce n'est pas facile de gérer hein?

A propos des statistiques au niveau des sessions dans les communes?

Il ya deux mois j'étais à DEDEKOUE dans ATHIEME pour aller tenir une réédition de compte avec le maire tout le conseil et avec le chef d'arrondissement. Il y a deux semaines j'étais à Za-Kpota.

L'actuel régime a pris un décret pour obliger tous les conseils communaux à organiser au moins deux rééditions de comptes par an. Ceci grâce à l'ONG ALCRER. Qui est ce qui a initié même la réédition de compte? C'est ALCRER. Allez poser la question aussi à nos amis de social Watch, que la réédition de compte a commencé par quelle structure? La première réédition de comptes que j'ai faite, c'était en 2004. Vous savez où? A Djougou où le maire était frileux et j'étais obligé d'aller le coacher  presque tous les matins à la présidenceparce qu'il était le conseiller du Président Général Mathieu KEREKOU, à la décentralisation et il me disait Mr ASSOGBA, vous voulez me mettre dans la gueule des opposants là-bas ou quoi? Mais vous voulez m'étaler là.Je lui ai dit Mr le maire moi-même, je viendrai assister à la réédition de comptes avec vous. Il y a un an à pareil heure, j'ai fait le tour du septentrion.

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A propos des moyens financiers ou matériels

Oui, je suis supporté par les partenaires techniques et financiers et nous produisons régulièrement nos rapports et eux-mêmes envoient des gens derrières nous sur le terrain pour aller constater et nous avons un cabinet que l'ambassade nous envoie régulièrement pour faire les audits. Est-ce que vous n’avez jamais appris que ALCRER a bouffé les fonds.

A quand l'alternance au niveau de l'Ong Alcrer?

L'alternance vous avez vu que je suis maintenant Directeur exécutif non? J'étais Président avant. Nous avons notre conseil d'administration dirigé par une présidente dame. Même ceux qui sont avec moi tous les jours quand je leur dis, prenez vos responsabilités, il y en a qui disent Président, moi je ne veux pas faire carrière dans la société civile. Moi, je suis un technicien de l'air, personne ne m'a dit de faire ce que je fais, il y a une volonté personnelle.Est-ce que vous pouvez demander à votre propre enfant d'être comme vous? J'essaie de tout faire pour sauver les meubles parce que si ça continue c'est à mon honneur. Mais je vous jure vous avez l'un de vos confrères qui travaille à ALCRER. Mais, posez lui la question.Maintenant, je ne me gêne plus. C'est chacun qui joue son rôle et on me rend compte. La dernière fois nous venons même de gagner un projet mais auquel je n'ai pas participé. Ce sont mes collaborateurs qui ont pris l'initiative, qui ont répondu à l'appel en ligne. Je viens de signer il y a trois jours, ce n'est pas beaucoup d'argent mais quand même ça va nous occuper pour un temps. Et j'ai déjà choisi quelqu'un en la personne de M. GBAGUIDI Giscard pour dire que c'est lui qui va diriger ce projet-là. Dons c'est comme ça que je partage les rôles.  Nous travaillons avec le PNE (Le programme National de l'Eau) mais c'est Luc Omer qui est en charge. Vous avez un autre confrère Loko Gervais. C'est lui qui est chargé de programme, il est à Dassa. Donc, j'essaie de faire ce que je peux. Je suis mortel non ? Mes chers amis, le problème c'est une question d'engagement personnel.

Est-ce à dire que si Martin Assogba se retire aujourd’hui de l'Ong Alcrer, il y aura déluge?

Non, je resterai peut être dans l'ombre. Je suis fatigué quand on mange, lorsque vous n'êtes pas rassasié vous devez avoir mal à la bouche. Ce qui veut dire qu'il faut donner une limite à tout. Et puis, je leur ai dit nous venons de fêter nos 25 ans, nous sommes dans la 26 ème année le 23 décembre prochain, va finir les 26 ans et nous allons rentrer dans la 27 ème année. Je leur ai dit, je vous suivrai encore, s'il plait à Dieu et si j'ai la santé je vais fêter le trentenaire avec vous et si vous sautez par terre, je vais rester chez moi. Ce n'est pas ce que je vais encore manger pendant encore 20ans qui me manque hein, parce que grosso modo, si je dois encore vivre pendant longtemps c'est 20 ans ou 25 ans au plus. Et je vous dis, je suis technicien, je peux même créer demain encore mon entreprise. Surtout avec l'aura que j'ai aujourd’hui, je vais encore trouver beaucoup de travail.

Depuis quelques, des voix s'élèvent suscitant un second mandat du Président Patrice Talon quelle est votre appréciation?

C'est la faute aux acteurs politiques eux-mêmes. Mais,nous sommes allés à la réforme du système partisan, toute chose que j'ai applaudie. Vous savez que la réforme du système partisan fait partie de la lutte contre la corruption? Ah oui, c'est pour cela que je l'ai applaudi et je vous le dis tout comme j'ai applaudi la réforme du système partisan, mais les politiciens c'est eux qui ont leur calendrier. C'est à eux de décider quand est ce qu'ils veulent faire si ou ça. Nous sommes allés à Parakou la dernière fois pour aller évaluer l'élection municipale du 17 mai 2020 avec la CENA. Et nous avons fait le grief aux partis politiques qui étaient présents pour leur dire pourquoi, c'est à la dernière minute que vous allez déposer vos dossiers à la CENA? Ce qui ne permet pas aux autres d'avoir le temps nécessaire de bien les étudier. Ça a été constaté tout le temps, même à la présidentielle, c'est à la dernière minute que les candidatures sont révélées. Parce qu'ils veulent toujours voir ceux qui veulent les devancer afin de mettre en place leurs stratégies pour les déstabiliser. Est-ce que vous avez entendu un parti politique parlé? Oui MOELE BENIN a parlé mais est ce que Patrice Talon est de leur parti?

Justement est ce que l'idée du système partisan est en phase avec cette initiative-là?

Je ne sais pas ça.  Il faut l'analyser parce qu'on a dit désormais les candidats doivent être issus ou portés par un parti politique donc ça là, il faut que nous l'analysons. Ce qui est sûre il y a des gens qui veulent se positionner en tant que parti bien qu'il n'est pas un candidat de leur parti mais le problème vous savez là où ça va se corriger? Et que nous ne saurions donner d'autres arguments? C'est que, les candidats finiront par être portés par un parti en bonne et due forme.

Si  l'UP dit que  son candidat c'est Patrice Talon est ce que l'UP n'est par un parti et qui a aussi des élus?Le BR peut s'associer à l'UP comme d'autres partis pour dire que, eux ils vont vers Patrice Talon.

Quelle est votre lecture à propos du parrainage ?

Le parrainage moi je suis partisan du parrainage. C’est vrai, il y a une frange de la société civile qui exige qu'on saute le verrou, je ne suis pas de leur avis.

Pourquoi?

Parce qu'il faut mettre fin à la pagaille.Moi j'avais toujours dénoncé que nous ne pouvons pas être plus de 12 millions d'habitants et avoir 200 partis politiques dans notre pays. Mais les gens ont créé des partis où ils n'ont que, eux-mêmes, leur femmes, leurs enfants et quelques cousins derrières. Maisécoutez, j'ai un ami qui disait qu’après KEREKOU, que c'est lui qui sera Président, il m'a sollicité pour que je sois son vice-Président, j'ai dit non, je l'ai connu dans la société civile et je ne sais quelle mouche l'a piqué, il a dit qu'il veut créer un parti politique. Le multipartisme intégral était une erreur, il y avait en son temps un, qui disait que nous irons droit dans le mur avec le multipartisme intégral mais on n’a pas eu d'oreilles pour lui, mais enfin de compte, nous avons vu que nous avons trébuché oui ou non? Et les ministres de l'intérieur n'ont jamais bien fait leur travail avant.Parce qu'il est dit que si vous êtes un parti politique et que vous ne participez pas aux élections un certain nombre de fois, vous êtes disqualifiés.Ce qui n'a jamais été appliqué. Et maintenant, avec la réforme du système partisan, il y en a qui ont soulevé la question, si les ministres de l'intérieur jouait bien leur rôle le problème serait réglé.

Est ce qu'on ne va pas assister à une candidature unique en 2021 si les choses restent en l'état?

Ce serait très grave pour notre démocratie. Les gens des FCBE, leurs membres qui remplissent les partis ne peuvent pas aller négocier avec eux?Est-ce que vous savez que la multiplicité de partis exponentiels nous faisait beaucoup dépenser? Moi je paye mes impôts et je ne veux pas que mes impôts aillent dans du désordre, je suis contractuel chez ALCRER ah oui, j'ai un contrat avec l'ambassade. Vous pouvez aller vérifier c'est moi même qui cours pour aller signer les contrats pour faire la cour aux partenaires qui me soutiennent. Mais je paye les impôts.

Ceux qui pensent qu'il faut sauter le verrou auront peut-être raison sur moi demain. Je ne refuse pas, mais moi je maintiens ma position. S'il arrivait que ce soit un seul candidat qui seprésente, nous allons décrier ça. Si nous avons plusieurs candidats de quoi nous allons encore nous plaindre?

A propos du mandat unique du président Talon, votre avis?

Seuls les imbéciles ne changent pas. Le président, il fonctionne aujourd'hui sur quelle constitution?Il fonctionne selon la constitution du 11 décembre 1990.

Modifiée?

Pas modifiée, les fondamentaux sont restés oui ou non?Nous ne sommes pas allés dans une nouvelle république et notre constitution n'a pas changé de date. Au moment où nous on parlait, j'ai fait des émissions un peu partout où j'ai dit, il faut faire une opération chirurgicale à notre constitution pour permettre à ce que nous mettons les choses dont nous avons besoin pour notre développement. Et on n'a pas changé la constitution. On n'est pas passé d'un régime présidentiel pur et dur à un régime parlementaire. Vous savez, il a dit qu'il va faire un mandat unique et que, en 5ans, il pouvait faire le job. Il a voulu constitutionnaliser ça mais les acteurs politiques ont dit non. Lui, il voulait concrétiser sa promesse; mais si on avait constitutionnalisé, vous pensez que quelqu'un va susciter sa réélection? Mais on n'a pas encore changé la bible de notre pays, c'est la constitution. On parle d'éthique, nous les Béninois nous sommes comme ça, quand c'est les autres, on parle d'éthique mais quand c'est sois même, on trouve que c'est bon. Attendons, le Président c'est lui seul qui a le dernier mot. Moi je ne suis pas candidat et je ne peux répondre s'il sera candidat ou pas.

A propos des ordonnances prises pour certaines ratifications par le chef de l'Etat, participent-elles à la transparence?

Vous savez pourquoi, ça a été fait comme ça? Moi je me suis renseigné même auprès des députés où on m'a dit, nous avons perdu beaucoup de fonds à cause de la lenteur. Qu'est ce qui se passe? Lorsqu'on demande de faire un projet pour un département ou bien pour une commune et on fait le projet et on trouve le bailleur, on envoie le projet au niveau de l'assemblée nationale, il y a souvent des députés qui s'opposent et disent tant qu'on ne va pas prendre en compte leur zone, la ratification du projet ne passe pas. Et ça fait trainer les choses et parfois, il y a des bailleurs qui se fâchent et partent avec leur argent. On a parlé d'ordonnance dans ce pays, on a critiqué Boni Yayi, on a critiqué Soglo de sortes que, ils font attention à la prise d'ordonnance.Le chef de l'Etat ne peut pas se lever seul et prendre une décision il n'est pas omnipotent

Votre regard sur cette législature que d’aucun qualifie de l’Assemblée monocolore?

Vous trouvez que c'est monocolore, mais pas autant. Vous connaissez la lutte entre les deux blocs UP et BR? Ils n'ont pas été nommés, mais ils ont été élus par les compatriotes.

Mais le jeu était fermé certains acteurs politiques qui se disent exclure de la compétition?

C'est vous qui trouvez que le jeu était fermé, il y en a qui n'était pas en règle vis à vis des textes et c'est eux-mêmes, députés qui ont corsé les textes. Et ça s'est retourné contre eux. Parce qu'ils ont leurs intérêts.Nous a avons fait un atelier, ils nous ont invités comme société civile, nous leur avons fait un certain nombre de reproches mais ils n'ont pas tenu compte. Mais vous savez que, avant la candidature indépendante était autorisée? Mais ils l'ont sortie du jeu je l'ai réclamée  au cours de cet atelier mais ils ont dit que c'est les partis politique qui animent la vie politique. Je vais vous faire une confidence. Au temps de Yayi,certains de ses députés se sont rapprochés de moi, pour me dire Mr ASSOGBA nous avons besoin de quelqu'un comme vous à l'assemblée nationale quand Mme Rosine Soglo ne serait plus là. Je ne me cache pas la vérité parce qu'on ne peut pas cacher sa nudité à la jarredevant laquelle on met de l'eau pour se laver. Et à mon âge mentir, c'est un péché.Le peuple Béninois est très ingrat. Est ce que vous savez quand on a tiré sur moi dans ce pays, il y en a qui ont ri? Ils ont dit, il va se taire un peu.

Depuis quelques jours, le fâ parle,est consulté et des cours royales suscitent la candidature du Président Talon est ce nécessaire? Quand on sait que le Bilan est globalement positif?

C'est leur choix; mais pour ce que je sais, le fâ ne ment pas. Puisque je suis un pratiquant du Fâ.

Mais nous avons deux versions du Fâ il y a le Fâ qui souhaite que le chef de l'Etat continue le job et l'autre qui voit le contraire. Comment appréciez-vous cela.

Bon, c'est au chef de l'Etat de peser le pour et le contre. Mais pour ce que je sais du Fâ ça dépend du signe qui est sorti au moment où vous avez lancé le chapelet. Ecoutez, je suis président d'honneur des géomanciens qui font le fâ chaque année et je mets toujours de l'argent dedans pour les sacrifices pour le pays. Parce que le gouvernement n'a jamais aidé à faire les sacrifices.

Est ce qu'on n’a jamais fait le culte de la personnalité dans ce pays? C'est vrai qu'il faut mettre fin à ça mais tout le monde n'a pas encore cette clairvoyance. Ils ont de l'admiration pour le Président de la République, c'est tout.

Le Fâ à Ouidah parle de GBE GUDA c'est quoi GBE GUDA?

Je n'ai pas suivi mais vous savez le '' GBE'' c'est l'ouverture dans la mythologie Fâ et lorsque vous avez le Fâ, je ne suis pas un spécialiste de la question mais en tant que citoyen lorsque les spécialistes le font et qu'ils m'ont associé à ça, nous on est là pour financer une partie des rituels, je suis tout le temps avec le professeur AZA. Je serai encore très prochainement avec lui parce quebientôt nous allons nous retrouver pour déterminer la date à laquelle nous allons faire le Tofâ 2021.Lorsque vous avez le fâ, il y atoujours deux signes, on lit le fâ de la gauche vers la droite le '' GBE'' signifie l'ouverture le ''GUDA'' quant à lui peut signifier qu'il y aura quelques difficultés à surmonter après, en faisant les rituels.

Vous Martin Vihoutou ASSOGBA acteur de la société civile, êtes-vous porteur de la candidature du Président Patrice Talon?

Non, je ne sais pas.Le vote est secret, je n'ai pas le droit de monter au créneau même si le Président Patrice Talon est mon frère, mon cousin , mon ami, en ma qualité d'acteur de la société civile, je ne peux pas monter au créneau pour diriger qui que ce soit vers le vote d'aucun candidat.

Que Patrice Talon soit candidat ou non en 2021 ça ne vous gêne pas?

Ce n'est pas mon problème votre question elle est tendancieuse ce n'est pas dans ma bouche que vous allez manger votre piment je suis un homme avertit je sais ce que je dois dire et ce que je ne dois pas dire. Le vote est secret.

Un mot pour mettre un terme à cette émission

En conclusion je vais dire si vous avez quelqu'un qui fait mieux que d'autres, il faut quand même l'en féliciter. Je ne dis pas que tout va mieux dans le meilleur des mondes. Et je dis quand on dit comparaison n'est pas raison, il arrive des fois où on a raison quand on compare. Si nous devons comparer la gouvernance des 10 années passées, à la gouvernance du quinquennat finissant, nous devons avoir trouvé qu'il y a une différence. Une grande différence et nous devons en féliciter les acteurs. Regardez par exemple, en 05 ans, combien de ministres on a changé dans le gouvernement actuel, et comparons ça à combien de ministres on avait changé les 10 ans antérieures. Et vous savez que le changement des ministres dans les autres régimes, c'était la possibilité à ces régimes d'envoyer des gens pour capter nos fonds publics? Pour leurs partis politiques? Et que c'est ça qu'ils distribuent pendant les campagnes?C'est ça qui a permis à certains de qualifier les autres régimes de gâteau national ou chacun vient pour couper sa part. On a vu des ministres dans ce pays qui ont fait 06 mois. En 06 mois est ce qu'un ministre peut maitriser son secteur pour le faire évoluer après? On a dit qu'il faut pisser à un même endroit pour que ça puisse mousser. Moi je suis admiratif de la rigueur. Admiratif de la manière dont ce régime se conduit, je ne vais pas vous le cacher parce que moi-même, je suis un homme de rigueur. Et si je n'étais pas un homme de rigueur, je n'allais pas gérer ALCRER pendant 26 ans et j'y suis encore mais moi je compare ce qui se passe aujourd'hui à ce qui s'est passé hier et à mon âge je n'ai pas le droit de me mentir. C'est une question de conscience. Et Rabelais l’a dit?Science sans conscience n'est que ruine de l'âme. Pourquoi ce que je sens, je ne vais pas l'extérioriser? Je suis un homme d'extériorisation. Ce ne n'est pas parce que je suis devant des journalistes qui vont écrire que je ne vais pas dire ce que je pense; c'est mon ressentis, c'est mon opinion, c'est ma position, c'est mon point de vue, ça n'engage que Martin Vihoutou ASSOGBA et vous trouverez des gens dans ALCRER peut être qui ne seront pas de même avis que moi et je ne peux jamais le leur refuser. Nous nous entendons autour de notre programme mais nous avons chacun notre opinion sur les questions politiques. Il y a des gens dans mon rang qui peuvent ne pas être d'accord avec moi, c'est leurs avis. C'est ça la démocratie. Allez demander à votre confrère Jean Claude Dossa, si on pratique la démocratie à ALCRER ou non? Moi je ne vais pas aller m'empiéter sur son rôle, même si je suis son confrère, on lui a dévolu ce rôle c'est lui qui choisit les journalistes.Depuis 26 ans, je n'ai jamais introduit un fournisseur à ALCRER. Parce que mes chers amis, moi j'avais déjà le pain, le beurre avant de créer ALCRER.Vous pensez que c'est n'importe qui, qui peut vendre son terrain 13 millions et investit dans une activité aléatoire? Il n'y a pas retour sur investissement ce n'était pas gagné d'avance. Je vous remercie.

 



 Transcrits: Romuald AFFEDJOU (Stg)
 
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