Ce mardi 29 septembre 2020, s’est tenue au siège de la Commission électorale nationale autonome (Cena), une rencontre entre le président Emmanuel Tiando et ses collègues commissaires avec les responsables des partis politiques légalement reconnus par le ministère de l’intérieur et de la sécurité publique. Au menu des échanges, les modalités de parrainage pour l’élection présidentielle de 2021 d’une part et la gestion du financement des partis politiques d’autre part.
A en croire le commissaire Boucary Abou Soulé Adam, l’acceptation d’une candidature aux fonctions de Président de la République ou de Vice-président de la République doit selon l’article 44 nouveau de la Constitution béninoise, recevoir l’accord d’un nombre minimal d’élus dans les conditions fixées par la loi. Aussi, a-t-il poursuivi, les candidatures seront présentées par duo. Le duo, a-t-il expliqué, devra être parrainé par au moins 16 élus du peuple en l’occurrence des maires et des députés. De ce fait, le commissaire, Boucary Abou Soulé Adam a précisé que la Cena envisage de rencontrer l’ensemble des députés à Porto Novo à travers deux réunions et les maires par le truchement de deux rencontres. Il s’agit d’une réunion qui sera organisée à Bohicon et une autre à Parakou. A ses assises, dira-t-il, les cadres et responsables à divers niveaux de la Cena vont échanger avec ces élus du peuple sur le système du parrainage, l’importance de leur rôle et recueillir leur avis.
Cette procédure de la Cena, organe en charge des élections libres, transparentes et crédibles, n’a pas reçu l’assentiment de tous les partis politiques. Certains ont souhaité que ce soient les partis politiques qui se chargent de ce dossier à travers les intéressés. D’autres ont soutenu mordicus que les élus eux-mêmes se chargent de cette responsabilité. La raison évoquée est que toutes les deux parties donnent comme prétexte le marchandage du parrainage qui risque d’animer un marché financier. En réponse à ces inquiétudes, le président de la Cena, Emmanuel a demandé à tout parti politique ne partage pas la même interprétation que celle de la Cena de saisir la cour constitutionnelle ou les structures compétentes.
Lire aussi:: PARRAINAGE ET PRÉSIDENTIELLE 2021 AU BÉNIN: Ce que pense l’Up
La gestion du financement public des partis politiques au Bénin
Toujours selon le commissaire Abou Soulé Adam, seulement trois partis politiques peuvent bénéficier de ce financement. Puisque selon le décret et les textes qui y régissent, les règles ont pris en compte les résultats des élections communales de 2020 et des législatives de 2019. De ce point de vue, ce sont les partis politiques notamment le Bloc républicain, l’Union progressiste et le parti Fcbe qui auront leur part dans les 1 500 000 000 Fcfa. S’agissant des autres partis qui n’ont ni députés, ni maires, ils seront disqualifiés même s’ils répondent aux autres exigences. Toute chose ayant entrainé des débats très houleux. Ces partis politiques absents à l’Assemblée et dans les hôtels de ville ont souhaité avoir aussi ne serait-ce une partie de ce financement public. A propos de ce nouveau point de discorde, le président de la Cena, Emmanuel Tiando a simplement demandé aux partis politiques de se référer aux structures compétentes pour avoir gain de cause. « Notre rôle c'est d'appliquer la loi en fonction de notre compréhension qui peut faire l'objet d'un recours devant la Cour constitutionnelle. », a-t-il précisé. Signalons qu’à cette séance d’échanges étaient conviés tous les parts politiques légalement reconnus.