La 3è et dernière journée de la tournée du Président de l’Assemblée Nationale dans le Nord-Bénin l’a conduit ce mercredi 30 septembre 2020 les dans les commune de Karimama et de Malanville dans l’Alibori. A Karimama, c’est une commune totalement dévastée et coupée du reste du Bénin que le président Vlavonou de l’Assemblée Nationale et sa suite ont découvert. L’urgence et la nécessité de parer au plus pressé est là.
Selon l’exposé du maire Soulé Smbo Issifou, déjà en temps ordinaire ce n’est pas la joie dans cette commune de Karimama. Avec la montée des eaux des fleuves Niger, Mékrou et Alibori c’est la catastrophique. Selon les explications de ce dernier à la délégation parlementaire. Toujours selon le maire de Karimama, cette commune est étendue sur une superficie de 6041 Km2 dont les 5/6 sont occupés par le parc W, la commune de Karimama compte environ une population de plus de 81.000 habitants au dernier recensement de 2013. « Terre de paix et de tolérance, cette localité du Bénin est tout le temps exposé aux risques cycliques comme les inondations qui handicapent son développement durable », a dit M. Soulé Sambo Issifou. A cela, s’ajoute l’état de la route Guéné-Karimama longue de 45 kilomètres seulement, mais pire que le chemin de la croix. « De 2010 à nos jours, notre commune a connu plusieurs inondations dues aux caprices des fleuves Niger, Mékrou et Alibori. Des milliers de populations sont déplacées. Au total, nous avons 1638 ménages qui sont touchés, soit une population de 10.766 habitants. 941 enfants de 0 à 5 ans sont touchés. 2682 hectares de cultures sont emportés. 16 écoles primaires-publiques sont inondées, donc pas accessibles pour cette rentrée.
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15 modules de latrines institutionnelles sont immergés dans l’eau. 05 forages à motricité humaine sont entièrement hors d’usage. 09 puits à grand diamètre aussi. Cela veut dire concrètement que la population souffre d’eau potable et nous avons peur des maladies hydriques. Face à ce tableau, nous pouvons d’ores et déjà vous assurer qu’à l’instar du gouvernement béninois, à travers l’Agence nationale de protection civile, et d’autres donateurs (ONG Bienfaisance) nous avons bénéficié d’assistance diverses. Mais le problème qui gêne le plus dans la commune de Karimama, c’est l’axe Guéné-Karimama. Pour cette route longue d’environ 45 Km seulement, il faut mettre plus de 3h avec des véhicules robustes. Si c’est les petits véhicules, c’est très compliqué. Aujourd’hui, c’est au niveau du village Karigui que vous garez les véhicules pour faire le reste du chemin par pirogue. Si on doit faire quelque chose à Karimama, c’est cet axe là parce que 81.000 habitants sont coupés du reste du monde et du Bénin. Cette situation a fait que beaucoup de nos cadres sont au Niger. La commune n’a pas de cadre au Bénin. Nous plaidons auprès de votre auguste Assemblée afin d’amener le gouvernement à agir en faveur des populations de Karimama en réhabilitant cet axe routier… ». Ainsi s’exprimait le chef de terre de Karimama pour faire toucher du bout des doigts le Président Louis G. Vlavonou et sa suite le calvaire des population de cette localité du Bénin. Prenant la parole, le Préfet dudit département (Département de l’Alibor) ira plus loin en suppliant le Président de l’Assemblée Nationale d’être auprès du pouvoir Exécutif le porte-parole des populations de Karimama et des autres communes de l’Alibori afin que progressivement, en lien avec le Chef de l’État, leur Département soit transformé en offrant notamment aux populations des services sociaux de base, pour ne pas dire des services sociaux de qualité. Selon le préfet de l’Alibori, c’est déjà une satisfaction morale que la deuxième personnalité de l’État, en dépit de son calendrier souvent chargé, très chargé d’ailleurs, ait pris l’initiative de venir dans le Département de l’Alibori pour apporter un soutien moral aux victimes des inondations.