Devant cette situation difficile des populations de Karimama et l’ampleur des dégâts, le Président Louis G. Vlavonou a pris l’engagement de passer à l’action. Pour lui, point ne sera question de pleurer sur le lait renverser, mais de voir ce qu’il y a lieu de faire pour que les doléances soulevées par les populations de Karimama trouvent dans l’immédiat une solution.
« Le moment est plus que jamais venu pour qu’à l’orée de l’ouverture de la deuxième session ordinaire de l’année qui est la session budgétaire, que nous puissions poser des questions concrètes. On doit voter le budget mais avant, nous devons voir ce qui est prévu dans le budget 2021. Moi-même je suis là. C’est ça la différence. Moi j’ai d’autres opportunités que les élus n’ont pas. Moi j’ai d’autres opportunités pour parler directement avec le chef de l’Etat au lieu de passer par les ministres de la République. Moi je pourrai porter directement la voix des sans voix que je suis venu voir en personne au chef de l’Etat. Au chef de l’Etat, je pourrai dire que ce que je suis venu voir est ahurissant, alarmant. Bien vrai tout est urgent. Mais il y a urgence dans urgence », a déclaré le Président Louis Vlavonou pour rassurer les populations en détresse.
« J’ai entendu d’autres propositions qui ne sont pas soulevées ici mais ailleurs. Le préfet a fait la proposition des digues, digues à moitié réalisées à Malanville. Comment faire pour rechercher des fonds afin que la partie qui reste soit construite pour endiguer complètement ce phénomène parce qu’aujourd’hui, avec le débordement du fleuve Niger et la construction de la digue au niveau du Niger, nous sommes en position de dénivellement bas par rapport au Niger de manière à ce que lorsque le fleuve monte, toute l’eau déversée chez nous. Dans ces conditions, qu’est-ce que nous allons faire maintenant ? Allons-nous croiser les bras et voir que la solution apportée par les autres nous mette dans l’émoi ? Nous aussi, nous devons pouvoir faire quelque chose (…) Ailleurs, il y a eu des pertes en vies humaines. C’est heureux que Karimama n’ait pas connu cela même si le risque plane toujours. Et pour nous, une seule vie humaine qui disparaît, ça vaut plus que mille pertes matérielles. Dans mon métier d’avant, (je suis douanier et formateur), on nous apprend que la vie d’un contrebandier est plus importante que le plus beau et gros chargement du monde. Ça peut être de l’or, du diamant…Ça veut dire quoi ? Vous pouvez perdre toutes les cultures, si on perd un homme dedans pour moi, c’est plus important. Et au-delà de ce qu’on a vu là, c’est les pertes en vies humaines qui nous ont le plus marqués. Comment faire pour qu’il n’y ait plus de pertes en vies humaines ? », a-t-il poursuivi.