Les Centrales et Confédérations syndicales du Bénin ont donné dans la matinée du vendredi 02 octobre 2020, une conférence de presse au sujet des 30 heures de cours attribués aux aspirants dans l’enseignement secondaire général. Selon elles, cette décision du Ministre de l’enseignement secondaire, technique et de la formation professionnelle, Mahougnon Kakpo, contraint l’aspirant à prendre part active dans la mise en lambeaux du droit social et à la déshumanisation du métier d’enseignant. C’est pourquoi, elles invitent le Président Patrice Talon, à siffler la fin de la récréation afin de sortir l’école béninoise du sous-développement.
De la déclaration lue par le Secrétaire général de la Csa-Bénin, Anselme Amoussou au nom des Centrales et Confédérations syndicales à savoir la Cgtb, la Csub, l’Unstb, la Cosi-Bénin et enfin la Cspib, il ressort que les défis dans le secteur de l’enseignement secondaire général sont connus de tous. Il s’agit notamment des infrastructures inadaptées et chroniquement insuffisantes, des ratios / élèves / salles / enseignants non respectés depuis des décennies et autres et non de l’imposition contre toute logique et sans état d'âme, de l'esclavage aux âmes innocentes abusivement baptisées "Aspirants" qui ne sont que victimes des politiques publiques hasardeuses d'une classe politique championne du refus de responsabilité. L’urgence aujourd’hui, a martelé le Sg Anselme Amoussou, est l’amélioration des conditions de vie et de travail des aspirants. Toute chose qui, indique-t-il, passe indubitablement par la revue à la hausse du montant des allocations ; l’extension de la durée du contrat à 12 mois au lieu de 09 mois actuellement ; la poursuite de la gestion des intéressés par l’Agence nationale pour la promotion de l’emploi (Anpe) et non par les agences de placement, comme cela se précisait de plus en plus et enfin l’extension de la jouissance par les intéressés des éléments de motivation liés aux préparatifs de la rentrée scolaire.
Sur ces préoccupations, a précisé le Sg Anselme Amoussou, le ministre de l’enseignement secondaire, technique et de la formation professionnelle, Mahougnon Kakpo n’a pas donné une suite favorable mais a plus tôt imposé une pénibilité au statut déjà précaire d’aspirant, remettant en cause l’option de la gestion conjoncturelle du chômage faite par le Gouvernement. « Il est temps et urgent que le Chef du Gouvernement arrête la pollution des esprits et sonne la fin de l’impertinence pour crédibiliser la Rupture. Le peuple béninois et sa jeunesse méritent un meilleur traitement », a-t-il ajouté. Par ailleurs, le Sg Anselme Amoussou et les siens ont fait observer que les 30 heures de cours attribués aux aspirants dans l’enseignement secondaire général, s’analysent dans le fond comme une option du Ministre Mahougnon Kakpo à privilégier la quantité au détriment de la qualité faisant porter aux "enseignants en devenir", donc moins aptes, environ 95% du travail et dans la forme, comme une apologie de l’esclavage. Au total, les Centrales syndicales invitent le Président de la République, Patrice Talon a sifflé la fin de la récréation afin de sortir l’école béninoise du sous développement.