Le ministre du travail et de la fonction publique, Adidjatou Mathys a procédé le mercredi 14 octobre 2020 à l’installation des membres du Comité électoral national en charge du pilotage de la 3ème édition des élections professionnelles nationales au Bénin. Cette cérémonie s’est déroulée dans les Tours administratives à Cotonou.
Depuis 2010, le Bénin n’a pu organiser les élections professionnelles nationales en raison de certaines contingences d’ordre socio-économique et politique. Cet état des choses n’a donc pas permis de redéfinir le paysage syndical béninois et ne permet pas non plus au gouvernement, de disposer d’interlocuteurs représentatifs et régulièrement élus. Pour pallier à cette situation, il a été mis en place un Comité préparatoire tripartite de l’organisation de la 3ème édition des élections professionnelles nationales qui a examiné les décrets en vigueur et élaboré les deux projets de décrets devant encadrer l’organisation de ces élections à savoir, le projet de décret portant différentes formes d’organisations syndicales de travailleurs et critères de leur représentativité en République du Bénin et celui portant modalités d’organisation des élections professionnelles.
Aux dires du ministre du travail et de la fonction publique, Adidjatou Mathys, l’adoption par le Conseil des Ministres de ces deux décrets permettra d’aborder avec assurance, la phase active des opérations électorales dont l’un des maillons essentiels est la mise en place du Comité électoral national et l’installation de ses membres. « Le gouvernement vient de donner la preuve de sa ferme volonté d’organiser les élections nationales », a-t-elle martelé.
Par ailleurs, Adidjatou Mathys a fait observer que conformément aux dispositions du décret n° 2020-458 du 23 septembre 2020 portant différentes formes d’organisation syndicales de travailleurs en République du Bénin en son article 5, : « Pour être représentatif, le syndicat de base doit obtenir au moins 20% des suffrages exprimés aux élections professionnelles. Les centrales ou confédérations syndicales doivent obtenir au moins 20% des suffrages exprimés pour être représentatives ». Selon ses propos, le gouvernement a joué sa partition à cette phase de préparation des élections professionnelles nationales. Pour la suite, a-t-elle précisé, la balle est surtout dans leur camp. « Il revient à votre comité, de se doter très rapidement d’une feuille de route devant vous permettre d’organiser lesdites élections dans les meilleurs délais possibles, en tout cas, avant la fin de l’année 2020 », a-t-elle martelé. En outre, l’élaboration d’un projet de budget des opérations est une urgence pour permettre au gouvernement de mettre à la disposition du comité, les moyens nécessaires à l’accomplissement de sa mission. « Je voudrais vous rassurer que le Gouvernement, avec à sa tête, le Président Patrice Talon est tout à fait disposé à accompagner convenablement le processus jusqu’à son terme », a-t-elle indiqué. S’adressant personnellement aux membres du Comité électoral national de pilotage de ces élections professionnelles, l’autorité leur a rappelé que la mission à eux assignée est noble et exaltante et requiert surtout de chacun d’eux, la disponibilité, la tolérance et surtout l’esprit du consensus. « Nous sommes à un tournant décisif de l’animation de la vie syndicale dans notre pays et je garde l’espoir que vous ne ménagerez aucun effort pour que la 3ème édition des élections professionnelles nationales devienne une réalité », a conclu le ministre Adidjatou Mathys.
Wendy J. KEDOTE