La sécurité a failli à sa mission après le match qui a opposé le Bénin au Lesotho, samedi 14 Novembre dernier. A peine le coup de sifflet final retenti, de nombreux supporters ont envahi l’aire de jeu du stade Charles de Gaulle de Porto-Novo alors que les acteurs étaient encore sur le terrain pour porter en triomphe ou prendre des photos avec des joueurs. Ce que la Confédération Africaine de Football (CAF) évitait en interdisant l’accès au stade au public. Si ces images figurent dans les rapports du commissaire au match et de l’officier de sécurité de la CAF, alors, le Bénin devrait s’attendre à des sanctions.
Pour éviter les risques de contamination liées à la covid-19, la Confédération Africaine de Football (CAF) a décidé que les rencontres restantes des éliminatoires de la Coupe d’Afrique des Nations, Cameroun-2022 soient disputées à huis-clos. Mais l’instance dirigeante du football africain a donné un quota de supporters aux pays qui ont fait la demande et qui ont promis prendre toutes mesures sécuritaires et sanitaires pour préserver la santé des joueurs. C’est dans ce cadre que le Bénin a adressé une demande à la CAF afin qu’elle lui accorde au moins 3.000 supporters. C’est finalement le samedi à quelques heures du match entre le Bénin et le Lesotho que la réponse de la Confédération Africaine de Football (CAF) est tombée.
Un quota de 1.800 est accordé finalement. Des Béninois qui ont reçu l’information en premier sont acceptés dans les gradins. Jusque-là, le dispositif sécuritaire et sanitaire mis en place étaient bien gérés. Rien à reprocher avant et pendant le match. Tout allait normalement. Mais à la fin de la rencontre, la sécurité a baissé la garde. Certains supporters forcent les entrées des grilles érigées dans le stade et pénètrent sur l’aire de jeu. Les joueurs, les arbitres qui étaient encore sur le terrain étaient surpris d’être envahis alors que les dispositions étaient prises dès le départ. Qui pour porter les Ecureuils en triomphe, qui pour faire prendre des photos avec les joueurs, l’ambiance sur l’aire de jeu était déplorable. L’officier de sécurité de la CAF, le Ghanéen Audrick Nikolé et le commissaire au match, le Togolais Baba Gorogorwé Touré n’ont pas hésité à prendre les images.
Si ces images figurent dans leur rapport, alors, le Bénin risque de lourdes sanctions de la Confédération Africaine de Football (CAF). Puisqu’il s’agit d’une question de santé publique banalisée par certains qui ont tout défié les services de sécurité pour commettre des actes qui vont peser lourd dans les caisses de l’Etat. Bien au-delà des sanctions financières, le Bénin risque aussi d’aller disputer le reste de ses matches dans les pays voisins puisque la CAF pourrait interdire désormais que les rencontres aient lieu sur les installations béninoises ou qu’elles se déroulent dans un huis-clos total.