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Soutenance de thèse à l’Université d’Abomey Calavi
Félicien Chédé, nouveau Docteur en agroclimatologie (Il a obtenu une mention très honorable avec les félicitations du Jury)
Photo DR
Dakpanou Félicien Chédé, désormais Docteur


M. Dakpanou Félicien Chédé, vient de défendre avec brio sa thèse de doctorat. C’était le lundi 16 novembre dernier à l’Université d’Abomey-Calavi, devant un jury international, présidé par le professeur Euloge Ogouwalé de l’Université d’Abomey-Calavi, Bénin.

Il intègre dorénavant la liste des docteurs de l’école doctorale pluridisciplinaire «Espace, Cultures et Développement» de l’Université d’Abomey-Calavi. D’une mention très honorable avec félicitations du jury, l’impétrant Dakpanou Félicien Chédé, Directeur de la climatologie et de l’agroclimatologie à l’Agence de la météorologie Bénin a su convaincu les membres du jury international avec le thème: «Vicissitudes climatiques et communautés rurales: Des réalités scientifiques aux perspectives paysannes au Sud-Bénin», qui a forcé l’admiration des membres du Jury, ayant sa pertinence. En effet, selon le désormais docteur, cette thématique tire  son essence des dérèglements climatiques actuels et leurs effets multiples qui constituent une menace pour les pays sous-développés et en particulier pour le Bénin où l’agriculture pluviale constitue le socle de développement socioéconomique. Pour l’impétrant, la présente recherche vise à l’approfondir les connaissances sur les manifestations actuelles des vicissitudes climatiques dans le Sud-Bénin au regard des données d’observations et les perceptions communautaires. Ici, il explique que les indicateurs de la variabilité climatique ont été mis en évidence en utilisant les données de 12 stations et postes pluviométriques. Il précise de plus que l’approche diagnostique fondée sur le traitement statistique est utilisée pour la caractérisation de la variabilité climatique interannuelle. De même, précise-t-il que le progiciel Instat + 3.36 est mis à contribution pour les analyses des descripteurs intra saisonniers et les instabilités qui les caractérisent. Toujours dans son explication, il a martelé qu’en plus des données de terrain obtenues auprès de 967 paysans grâce aux entretiens individuels et de groupes sont traitées par l’utilisation d’indicateurs et tests statistiques appropriés et effectués sous Miniatab 14. A l’entendre, le sud Bénin est caractérisé par une variabilité pluviométrique interannuelle avec une succession d’années déficitaires et excédentaires avec une rupture de stationnarité intervenue autour de l’année 1970 dans un contexte d’augmentation de la température. C’est alors que M. Chédé a fait savoir que la période 1952 à 1970 s’est révélée plus humide que celle de 1971 à 2018 où le démarrage des saisons est devenu plus tardif. Il démontre de plus que le test de Student n’indique pas une différence significative entre les moyennes des principaux paramètres caractéristiques de la saison des pluies au cours des deux périodes avant août dans la période 1952-1970. «Après, elle démarre en moyenne le 30 mars et finit le 27 juillet. Les hauteurs saisonnières de pluie sont passées de 875 à 738 mm et les nombres de jours de pluie ont baissé de 43 au cours de la période 1952-1970 à 34 jours pendant la période 1971-2018. Les écarts entre les deux périodes sont significatifs pour certaines stations avec d’importantes variabilités interannuelles», a-t-il appuyé. Très convaincant, au cours de sa recherche qui a duré plus de huit année, les résultats lui ont permis de noter que les modifications climatiques sont globalement bien perçues par les communautés de différentes zones agro écologiques avec des nuances essentiellement liées à l’âge des personnes enquêtées et les vécus générationnels. Dakpanou Félicien Chédé, en déduit : «Face aux effets des dérèglements climatiques des stratégies proactives fondées sur les savoirs communautaires et les progrès scientifiques méritent d’être définies et mises en œuvre». Il a également souhaité qu’un cadre de travail soit créé avec les acteurs du secteur agricole pour appuyer les paysans.  Autrement, travailler de concert les impliqués pour savoir la variété correspondante pour le bonheur des paysans.

Pour sa part, le professeur Euloge Ogouwalé et son équipe ont salué la pertinence de la thématique et la qualité du travail des recherches. Ils ont également recommandé que les acteurs en profitent pour la météorologie au service du réel développement agricole au Bénin et ailleurs. 



Jean Dossou
 
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