Quatre (4) trafiquants d’ivoires sont sanctionnés au tribunal de première instance de deuxième classe de Kandi. Ils sont déclarés coupables de détention, transport et tentative de commercialisation d’ivoires d’éléphants, et ont été condamnés à 12 mois d’emprisonnement ferme, 300.000 Fcfa d’amende et 1.000.000 Fcfa de dommages-intérêts.
Le tribunal a rendu cette décision le mardi le 24 novembre 2020. Ces trafiquants, il faut le rappeler ont été pris en flagrant délit de commercialisation des défenses d’éléphants le samedi 17 octobre 2020 dans la ville de Kandi. Or, selon les articles 153 et 154 de la loi 2002-16 du 18 octobre 2004 portant régime de la faune en République du Bénin, quiconque détient, transporte et/ou commercialise les trophées de l’éléphant qui est une espèce intégralement protégée encourt des peines privatives de liberté allant de 3 mois à 5 ans voire plus et d'amandes allant de 100.000 Fcfa à 800.000 Fcfa en plus des dommages-intérêts pour préjudice causé au patrimoine faunique. En plus de cette loi spéciale sur la faune, ces trafiquants ont enfreint aux dispositions de la convention CITES que le Bénin a ratifiée.
Au regard de ces garde-fous juridiques, ils doivent répondre de leurs actes. Car, pour avoir les 04 défenses, c’est au moins deux éléphants qui ont été abattus dans la sous-région. Et l’éléphant étant une espèce en danger critique d’extinction, ces trafiquants méritent une sanction exemplaire pour décourager leur réseau. Par cette décision, la justice vient à nouveau de prouver qu’elle joue sa partition pour accompagner le gouvernement dans ses actions de lutte contre la criminalité faunique. En conclusion, Aalf-Bénin du réseau Eagle est toujours aux aguets et ne marchande pas sa disponibilité pour appuyer le gouvernement dans la protection du patrimoine faunique du Bénin et de la sous-région.