Lundi 22 mars 2021, a démarré l’activité de l’élaboration de la cartographie des risques du Ministère de la justice et de la législation (Mjl) financée par la Banque Mondiale à travers le Projet d’appui à la gestion des investissements publics et à la gouvernance (Pagipg). C’est l’inspecteur général des services judiciaires, Christophe Atinmakan qui a ouvert les travaux de ces assises en présence du Secrétaire général du ministère, Badirou Lawani et sous la supervision de Monsieur Rodrigue Gazard.
Quand les crises surviennent, elles nécessitent de gros moyens pour leur gestion. De plus, une entreprise dans laquelle survient un risque majeur, de niveau stratégique ou opérationnel, peut entrainer sa faillite et sa disparition, un État se doit d’anticiper la survenance de tout risque majeur, systémique, qui affecterait sa souveraineté́, sa sécurité, son image, sa capacité́ d’action et de délivrance des services publics et enfin sa situation financière ou sa gestion. La finalité étant la performance de l’action publique en tout temps. C’est ce qu’a compris le Gouvernement Talon qui a entrepris depuis 2018, une vaste réforme au niveau des organes de contrôles de l’ordre administratif (Ocoa) qui intègre le programme d’opérationnalisation du contrôle interne et de l’audit interne dans l’administration publique. En effet, ce programme vise à développer les compétences des managers (propriétaires des risques) et des auditeurs, en contrôle et audit internes afin de contribuer au renforcement de la gouvernance publique et à l’amélioration des performances du secteur public. Cet objectif ne peut donc être atteint en l’absence d’une cartographie des risques de toutes les structures publiques.
Ouvrant les travaux de ces assises, l’inspecteur général des services judiciaires du Mjl, Christophe Atinmakan a laissé entendre que les gouvernements sont confrontés à des risques de toute nature pouvant compromettre la concrétisation de leurs engagements en matière de politiques publiques et de régulation des secteurs vitaux. C’est pourquoi, dit-il, des formations ont été initiées à l’intention des 07 Ministères retenus dans le cadre de la phase pilote de ce projet. En effet, cette formation a permis d’outiller les participants que sont les managers et les auditeurs pour la gestion des risques, qui implique de la identifier et de les évaluer puis de proposer des actions pour les réduire. « La finalité de toutes les diligences à accomplir est de susciter la prise de conscience véritable au niveau de tous les acteurs impliqués mais aussi de procéder à une utilisation rationnelle des moyens mis à leur disposition pour atteindre ces objectifs tout en opérant dans le respect des 04 contraintes de gestion essentielles à la bonne gouvernance », a-t-il ajouté. Convié à cette séance, le porte-parole du cabinet, Panaudit Burkina, le Consultant-formateur en management des risques, Fousséni Ouattara a exprimé sa joie de partager des matrices avec les participants pour mieux apprécier les travaux afin qu’à la fin de ces assises, ils produisent un document de qualité pouvant répondre attentes du Ministère de la justice et de la législation.
Wendy J. KEDOTE