52 députés ont répondu présents à l’occasion de l'ouverture officielle de la première session ordinaire de l'année 2021 du Parlement ce jeudi 1er avril 2021. A cette occasion le président de l’Assemblée nationale a prononcé comme à l’accoutumé, une allocution qui retrace aussi bien les activités de la session précédente mais aussi les perspectives.
En Application à l'article 87 de la constitution qui stipule que : " l'Assemblée se réunit de plein droit en deux sessions ordinaires. La première session s'ouvre dans le cours de la première quinzaine du mois d'avril. La deuxième session s'ouvre dans le cours de la seconde quinzaine du mois d'octobre. Chacune des sessions ne peut excéder trois mois.", et à l’article 4 du Règlement intérieur de l’Assemblée nationale ; les députés ont repris le chemin de l’hémicycle à Porto-Novo ce jeudi 1er avril 2021. Au total 52 parlementaires ont répondu présent à l'invitation du président de l'Assemblée nationale, Louis Gbèhounou Vlavonou malgré la campagne électorale qui bat son plein. Dans l’ensemble la cérémonie a été sobre du fait de la pandémie du Coronavirus qui continue par dicter sa loi. Pour la circonstance, des dispositifs de lavage de main ont été érigés par endroit au Palais des gouverneurs. Toujours dans le cadre des gestes barrières, les députés ont mis leur masque et la cérémonie d'ouverture s'est déroulée en respect de la distanciation sociale recommandée. Après lecture et l'adoption du rapport de la dernière séance plénière, le président Louis Gbèhounou Vlavonou a invité monsieur Louis Codjo Dossou, suppléant de feu Jean-Pierre Ibitècho Babatoundé décédé récemment, à siéger. Après cette formalité, il a prononcé l’allocution d'ouverture. Une allocution qui retrace les grandes lignes de la dernière session ordinaire. Tout en énumérant quelques des différentes lois qui inscrites pour être examinées et adoptées au cours de la présente session ; il a saisi l’occasion pour lancer un vibrant appel à la paix en cette période électorale.
- Le vibrant appel de pour la paix lancé par le président Vlavonou
Saisissant cette occasion, le président de l’Assemblée nationale, Louis Gbéhounou Vlavonou en bon apôtre de paix, a dans le discours prononcé lancé un appel pour la paix en cette période électorale.
« …Mais au-delà du respect des mesures préventives à la COVID-19 et des efforts attendus des candidats dans ce sens, il me paraît nécessaire d’inviter les populations elles-mêmes à sortir massivement et à s’acquitter de leur devoir civique dans le calme, afin que ce scrutin capital pour l’enracinement de la démocratie et l’émergence de notre pays, se déroule dans la paix et la transparence. Mon vœu le plus ardent est que chaque citoyenne et chaque citoyen, acteur politique ou non, prenne la vraie mesure de la mission historique que la Providence lui a assignée et l’accomplisse sans autre passion, que l’amour sincère de la Patrie et l’ambition de léguer aux générations futures, un Bénin serein, paisible et attractif pour chacun et pour tous ; un Bénin dans lequel les innombrables sacrifices consentis auront porté leurs fruits et où la compétence, la loyauté aux institutions et aux biens publics, ainsi que la redevabilité des responsables auront été internalisées ; un Bénin dans lequel, l’égoïsme structurel, la confusion entre liberté de parole et anarchie ou incitation à la violation de la norme, auront laissé place à davantage de solidarité, de mesure et d’engagement au travail bien fait, enfin un Bénin où notre Devise « Fraternité – Justice – Travail » aura véritablement un sens pour chaque citoyenne et chaque citoyen. Nous devons plus que jamais, au regard du contexte actuel, travailler à la consolidation de la paix dans notre pays. Comme l’a affirmé Martin Luther King Jr « la paix n’est pas un objectif lointain mais un moyen d’atteindre notre objectif ». Je n’ai pas le moindre doute que le choix que fera le peuple mature du Bénin au sortir de la toute prochaine élection présidentielle, sera le plus éclairé et le plus approprié pour notre pays. Notre brave peuple prouvera une fois encore à la face du monde que ceux qui doutent de lui et de son choix irréversible de la paix et de la prospérité, ont tort. Il démontrera par son implication et sa participation avisée au scrutin, qu’il pense à lui-même et a par conséquent, décidé de la seule chose qui vaille en pareille circonstance : « prendre en main sa destinée ». Le Bénin que j’ai décrit ci-dessus, j’en rêve quotidiennement et mes collègues députés aussi. De la position qui est la nôtre ici à l’Assemblée nationale, nous avons un rôle important à jouer. Les sessions de notre institution, qu’elles soient ordinaires ou extraordinaires, concourent à l’accomplissement de cette noble mission… »