Depuis l’appel à la désobéissance civile lancé à la veille du 6 avril dernier par une frange d’acteurs de l’opposition, par rapport à la prorogation du mandat du Chef de l’Etat, le mot d’ordre se respecte progressivement dans certaines régions du pays. Mais à y voir de près, une pareille situation n’a jamais profité la population de quelle que nation, alors que les commanditaires sont souvent joyeux.
«Quand il y a trouble ou violence, personne n'en sort gagnant», a affirmé le candidat malheureux à la présidentielle 2016 au Bénin, Bertin Koovi au cours d’une conférence le mardi dernier lorsqu’il faisait allusion à la violence postélectorale en Côte d’Ivoire en 2011. Il renchérit de plus : «Après la guerre de la cote d'Ivoire, Gbagbo n'est pas coupable, Allassane Dramane Ouatara non plus. Qui est alors coupable? Donc, j'invite le peuple béninois à la paix en tout lieu et en tout temps», a-t-il exhorté. C’est dans cette dynamique que d’autres citoyens se demandent, « qui finance ou pour qui roulent les vandales des actes de destructions qui s’observent depuis quelques jours, en cette période sensible au Bénin ? En effet, il est important de savoir que de telle situation n’a jamais été dans l’intérêt des populations ni dans celui du pays, de se comporter comme des vandales, des personnes non civilisées. C’est pour cela que certains acteurs politiques ou non, épris de justice et de paix estiment que le mécontentement et la colère s’expriment en réalité dans les urnes et non dans les rues. Faut-il le rappeler, le gouvernement du président sortant et candidat à sa propre succession, prudent et très anticipateur sur la base des informations dont il dispose, alertait déjà sur cette intention. Et voilà aujourd’hui, les faits lui donne sans nul doute raison que des gens cuisinaient et profanaient tout. Et ceci pour la vaste tentative de déstabilisation du pays, par des politiciens à la solde de réseaux insoupçonnés. C’est pourquoi, des observateurs, analystes politiques, acteurs politiques et de la société civile exhortent les auteurs de ces actes non catholiques de ne pas laisser manipuler par des politiciens aux visées macabres. Dans cette même dynamique, il faut préciser que, selon un acteur politique proche du régime Talon, le débat sur la fin du mandat présidentiel est un faux prétexte, car c'est une solution juridique qui a été apportée à une situation de fait, et que le Bénin n'est pas le premier pays où cela se fait. Ainsi, la plupart des pays qui foisonnent où les manipulations de foules ont généré des conséquences fâcheuses, c’est la population qui paye toujours le tribut, pendant que les commanditaires se la coulent douce. C’est pourquoi, il exhorte qu’il y a vraiment la nécessité d’arrêter au plus tôt la saignée au nom de la République. Le Bénin est un et indivisible. Quand des éléphants se battent, ce sont des herbent qui en partissent, dit-on. Pensez aux innocents citoyens.