Le parti Bloc Républicain (Br) vient d’enregistrer une démission. Le ministre du tourisme, des arts et de la culture Jean-Michel Abimbola, puisque c’est de lui, il s’agit, a par voie officielle transmis sa démission aux responsables du parti Bloc républicain dont le secrétaire général national a nom : Abdoulaye Bio Tchané. Aussitôt après cette démission qui n’est que la suite logique de la situation du ministre Abimbola au sein du Br ; ce dernier est monté au créneau pour apporter les raisons de son acte.
Bien qu’étant membre fondateur du parti Bloc républicain, et ministre du tourisme, des arts et de la culture en exercice dans le gouvernement du président Talon, Jean-Michel Abimbola a choisi de rompre les amarres avec ses anciens camarades. Cette démission qui a fait le tour des réseaux sociaux ce samedi 1er mai 2021, aurait été rendue publique, ce vendredi 30 avril 2021 ; et a été plus tard confirmé par lui-même au détour d’un post sur sa page facebook où l’ex membre du bureau exécutif nation du Br a tenté d’évoquer les raisons qui justifient sa décision. Malheureusement ces clarifications semblent laisser beaucoup sur leurs faims par rapport aux vraies raisons de ce départ qui selon ses propres dires, est perçu pour les uns comme un soulagement, pour certains un étonnement et pour d’autres, une déception, une frustration, voire un sentiment d’abandon.
Déjà, des sources renseignent que cette démission est liée à son blâme, intervenu par rapport au dossier Karamath Fagbohoun. En effet, il est reproché au ministre Abimbola d’avoir conspiré contre son ex parti Br. Une attitude qui aurait été à l’origine de la perte de la mairie d’Adja-Ouèrè par le Bloc Républicain au détriment de l’Union Progressiste. Et on s’en souvient comme si s’était hier lorsqu’en novembre 2020, Jean Michel Hervé Abimbola bien qu’étant secrétaire national adjoint chargé des structures décentralisées du parti a été suspendu par les instances du Br. Une décision prise et qui, selon le communiqué du Secrétaire général national du parti, le ministre Abdoulaye Bio Tchané, est motivée par des enquêtes liées aux résultats de l’échec de l’ex-maire Karamath Fagbohoun à la reprise de l’élection du maire d’Adja-Ouèrè. « Les résultats de ces investigations ont montré qu’il fallait sanctionner les gens pour que le parti soit stable », avait déclaré, André Okounlola à la tête d’une délégation au domicile du patron du Madep, Séfou Fagbohoun à Adja-Ouèrè, le dimanche 22 novembre 2020.
Et si la formation du prochain gouvernement était l’une des raisons ?
Membre influent du parti Bloc républicain au regard de la fonction qu’il occupait dans le bureau exécutif national de ce parti avant sa suspension de toutes les activités du parti, le ministre Jean-Michel Abimbola, est resté sous sanction pendant plus de cinq (05) mois avant de décider déposer les clés du Br. Et cela peut s’expliquer pour un responsable de son rang qui non seulement, n’a plus été rétabli, mais caresse le rêve de continuer par exister politiquement, voir même conserver son fauteuil ministériel dans le prochain gouvernement. A partir de ce moment, il ne peut en être autrement pour quelqu’un comme lui qui a occupé un si grand poste au sein du parti. Beaucoup se demandait même les raisons du silence et de l’effacement total de ce cadre du Br depuis plus de cinq mois qu’il a été sanctionné. Partir était sans doute la seule et raisonnable solution pour ce dernier. Surtout dans un contexte imminent de remaniement ministériel après la réélection du président Talon dont il pourrait se revendiquer comme étant un des acteurs de la victoire à Kétou. De plus, ce départ se justifie également par le que désormais, ce sont les propositions des formations politiques, qui constitueront l’ossature principale du prochain gouvernement. Si déjà il est en disgrâce avec les responsables de son parti, comment parviendra-t-il à être proposé par ces derniers pour faire partir de la prochaine équipe gouvernementale du président Talon ? Autant de raisons qui ont sans doute poussé le ministre Abimbola à prendre son destin politique en main. Maintenant après ce départ du Br quelle pourrait être sa prochaine destination ? surtout que les partis Union progressiste et Bloc républicain sont parfois traités comme étant des partis siamois soutenant les actions du président Patrice Talon. Les semaines à venir nous édifieront.