Le mandant des présidents de la République et des Institutions béninoises sera probablement rallongé à 07 ans, si les députés de la 8è législature donnent leur feu vert. Ainsi, en a souhaité un citoyen. Gildas Ahonon, puisque c’est de lui qu’il s’agit à travers une correspondance adressée au président de l’Assemblée nationale a formulé le souhait du rallonge des mandats des présidents des institutions et du président de la République. Une demande que le président Louis Vlavonou a aussitôt affecté à la commission des lois pour étude
La rallonge à 7 ans du mandat du président de la République et des Institutions sera-t-elle possible ou non ? C’est la question que beaucoup d’acteurs, observateurs et analystes politiques se posent depuis quelques jours. En effet, le citoyen Gildas Ahonon demande à la représentation nationale le vote d’une loi visant à rallonger le mandat du président de la République et de toutes les institutions constitutionnelles du pays. Ainsi, la correspondance a été lue à l’entame de la séance plénière du jeudi 6 mai dernier, au titre des dossiers de communication. Toujours dans sa correspondance, M. Gildas Ahonon a saisi le président de l’Assemblée nationale, Louis Vlavonou, demandant au législatif de porter de cinq à sept ans le mandat de toutes les institutions constitutionnelles de la République y compris l’Exécutif, le mandat du Président de la République. Le dossier a été affecté à la Commission des lois, de l’administration et des droits de l’homme que préside le député Orden Alladatin pour étude et analyse au fond, après lecture de ladite demande de M. Gildas Ahonon.
02 cas de figures s'imposent!
Deux éventualités sont offertes à la suite de cette correspondance du citoyen Gildas Ahonon. C’est alors que, conformément à la procédure parlementaire, cette commission du président Alladatin peut décider de classer la demande sans suite ou de l’étudier. L’étude de la correspondance sera assortie d’un rapport à soumettre à l’examen de la plénière des députés qui pourront décider de son sort. Ici, de sources parlementaires et bien informées, plusieurs députés semblent être favorables à cette requête qu’ils estiment pertinente et d’autres le contraire. C’est dire que selon ces derniers, la chance pour que la demande soit classée par la Commission des Lois, de l’Administration et des Droits de l’Homme est importante. Comme quoi, justifient ces députés, quand on sait que cette demande doit faire appel à certaines dispositions de la Constitution béninoise, alors la correspondance du citoyen Gildas Ahonon, ne peut avoir une suite favorable ou prospérer sans passer par la révision de loi fondamentale en vigueur en République du Bénin. Laquelle loi a été modifiée seulement en 2019 par la législature en cours de mandat. Ce que cette tendance de députés trouve trop hâtive même s’ils reconnaissent et saluent la pertinence de la requête de monsieur Gildas Ahonon. C’est dire déjà que les avis sont partagés sur la question, vu les contraintes constitutionnelles qu’impliquent demande. De toute façon, les prochains jours édifieront sur le sujet après le rapport de la commission en charge des lois, qui sera soumis en plénière aux députés. Les réalités parlementaires sont autres choses, les laïus ou discours hors parlement en sont d’autres.
Rappelons que la constitution du 11 décembre 1990 modifiée en novembre 2019 par la 8ème législature dispose que le Président de la République a un mandat de 5 ans, renouvelable une «seule fois» et aucun président de la République ne fera pas, plus deux mandats durant toute sa vie. Autant donc de nouveautés contenues dans cette loi modificative, qui rassure désormais le peuple béninois, très attaché à sa constitution et montre la bonne fois du président Patrice Talon, aux antipodes des langues qui se délient et font des interprétations qui ne sont pas en phase avec le rêve du chantre de la Rupture.