Depuis quelques jours, il se lit sur les réseaux sociaux voir dans certains journaux des informations faisant état de ce que des empoignades verbales et autres allusions peu bienveillantes entre dirigeants de partis alliés, conséquence d’une prétendue malaise au sein du Bloc républicain (Br). Une situation qui aux dires des auteurs, révèle ce qu’ils appelleraient ‘’crise’’ au sein du parti politique Bloc Républicain. Mais à y voir de près, et au regard de la qualité des acteurs cités comme démissionnaires, on peut se rendre à l’évidence que loin d’une saignée comme les auteurs se plaisent à le chanter à qui veulent les entendre, il ne s’agit rien d’autre que de manipulation et de la distraction.
Jean-Michel Abimbola, membre fondateur et premier secrétaire général adjoint, chargé de l’organisation des structures décentralisées du Br, ministre du Tourisme, de la culture et des arts ; Wilfried Kintossou, président de la section France du Bloc républicain et Chamss-Dine Taïrou, Secrétaire général de l’Organisation des jeunes du Bloc républicain (Ojbr), et Secrétaire général adjoint au ministère du Tourisme, de la culture et des arts sont les trois militants dont les noms circulent depuis peu sur la toile comme ayant claqué la porte du Br. Un acte qui ne devrait même pas étonner, vu la situation Jean-Michel Abimbola depuis bientôt six mois dans le parti ; mais également les liens les deux autres avec Jean-Michel Abimbola blâmé par le parti pour le rôle qu’il aurait joué dans la perte de la mairie d’Adja-Ouèrè par le Br. En effet, s’il est connu de tous que le ministre Jean-Michel Abimbola, était sous le coup d’une sanction, et aujourd’hui avec l’imminence d’un remaniement ministériel, surtout que ce dernier est à froid avec les responsables du Br, pourquoi tout ce tintamarre ? Quelles sont les véritables mobiles de cette manipulation orchestrée au sein du Br? C’est de bonnes guerres somme toute. En réalité, Jean-Michel Abimbola n’a pas autre choix que de rompre les amarres avec le Br lorsqu’on sait qu’il caresse le rêve de revenir dans le prochain gouvernement du président Patrice Talon. Et lui-même avait semblé déjà reconnu cela à peine voilé lorsqu’il avait tenté de justifier sa décision de démission. « Cette décision s’est imposée à moi comme une impérieuse nécessité pour la concrétisation de nos objectifs aux côtés du Président de la République… » En le suivant, le désormais ex Secrétaire de l’Ojbr n’a rien fait d’étrange. C’est plutôt le fait de ne pas le suivre qui allait poser un problème. Donc ce n’est qu’une suite logique. Le fait de vouloir justifier son départ par une prétendue malaise qui rongerait le parti que dirige le Secrétaire Général National Abdoulaye Bio Tchané du Br, « Parfois, on peut construire sa maison et l’abandonner, quand on se rend compte qu’elle n’est plus apte à vous assurer l’épanouissement nécessaire» n’est que du saupoudrage. Si non pourquoi n’a-t-il pas réagi depuis qu’il vivait « des choses avec beaucoup d’amertume au sein du Br », et c’est seulement après le départ de son mentor qu’il a jugé partir aussi ? Tellement le timing est mal calculé. Ce qui fait penser à une distraction. A l’aune de la mise en œuvre de la réforme du système partisan et vu les arguments avancés par les démissionnaires, l’on se demande si réellement, ces acteurs ne sont pas allés à la politique juste pour des promotions ? Si non qu’est ce qui les fait courir depuis leurs démissions? Si déjà, ils sont en mesure de conspirer contre le parti qui les a hissé sur l’échiquier politique au non d’un quelconque intérêt, cela suppose qu’ils seront en mesure de donner un jour des baisers de Juda au chef de l’équipe à la quelle ils appartiennent. Dans ces conditions, où sont passés l’éthique et la morale ? Quelle leçon donnée à la génération montante ?. Vivement que les responsables du Br maintiennent le cap et surtout ne cèdent pas devant ces enfantillages politique si non, cette bombe, que dis-je ? la jeunesse ne fera pas cadeau demain.