Allahu akbar, "Dieu est le plus grand". Une fois encore les fidèles musulmans de la Mosquée centrale d'Aïdjèdo l'ont témoigné à travers la célébration de l'Aïd el-Fitr aussi appelé la fête du Ramadan qui marque la fin du jeûne musulman. Autour de l'Imam Djalil Yessoufou, jeudi 13 Mai Juin, ils ont prié et magnifié Allah pour les merveilles et les grâces qui vont découler de ce carême.
Important moment de prière à Allah au rond-point Sainte Cécile de Cotonou. Hommes, femmes, enfants, vieux et jeunes, réunis au sein de la communauté islamique de la Mosquée centrale d'Aïdjèdo ont sacrifié à la tradition en répondant massivement présents à l'instant dédié à la prière qui lance officiellement la célébration de l'Aïd el-Fitr ou 'Aïd al-Fitr qui est la fête musulmane marquant la rupture du jeûne du mois de ramadan. La foi en Dieu Allah à travers les grâces qu'ils auront obtenues après avoir respecté cet important pilier de l'Islam, a dressé le lit aux louanges à Dieu.
Les fidèles musulmans, comblés de grâces pour avoir allé au bout de ces 29 jours de jeûne ont été invités par l’Imam Djalil Yessoufou à préserver les acquis. L'Aïd al-Kebir, cette fête qui intervient au premier jour du mois de chawwal, appelée Aïd es-Seghir, « la petite fête », par opposition à l'Aïd al-Kebir, « la grande fête », selon l'Imam Djalil Yessoufou est une fête très importante du calendrier de l'islam et dans la vie de chaque fidèle musulman. Dans son sermon, il a affirmé que cette fête est une manifestation de joie. Pas parce que le mois fini ou parce que ce n’est pas un mois à qui il faut faire ses adieux. Mais un mois pendant lequel ils ont eu la grâce et l’accompagnement divin qui leur a permis de passer tout le long du mois du Ramadan dans les prières nocturnes, dans le jeûne et l’adoration un comportement modèle que Dieu a souhaité.
«Nous avons rappelé aux musulmans que le mois a pris fin, mais ce n’est pas la fin du monde. Le mois a pris fin, il nous a dits ses adieux. Mais Dieu il reste et il est Eternel et qu’entre temps nous n’avons pas adoré le mois mais plutôt Dieu. Et que Dieu il est toujours là et que nous devons continuer en faire en sorte que les acquis du mois de Ramadan soient préservés. Nous devons garder toujours le cap jusqu’au mois de Ramadan prochain », a insisté l’Imam Djalil Yessoufou. La fête du Ramadan coïncide cette année avec celle de l’Ascension de Jésus-Christ. Pour le serviteur de Dieu Allah, il n’y a pas de différence entre musulmans et chrétiens. Tous sont les enfants de Dieu Suprême. «Nous avons aussi rappelé aux musulmans que les chrétiens fêtent aujourd’hui l’Ascension et qu’en réalité la communauté croyante est une famille. Dieu en a parlé, surtout sa mère dans le Saint Coran. Nous avons cité quelques passages. Nous avons dit que Jésus n’est pas tombé du ciel. Il est d’une famille et que cette famille est une famille modèle. Que chaque famille béninoise est appelée à suivre. Ils ont un plan, et ce plan a été mis en exécution sur un certain nombre d’année. Et donc, qu’il faut être patient et endurant pour tout ce qu’on fait »,a-t-il enseigné
Se référant de la Vierge Marie qui a été un modèle de la patience et de la croyance, l’Imam Djalil a rappelé son parcours. «On a vu le parcours, surtout de sa mère qui a vécu orpheline et éduquée par son bel oncle Zakarya. Mais qui au finish a tenu bon. Tout cela se passait entre 15 et 17 ans que cela passait. C’est un âge critique pour toute femme. C’est un âge d’amour, d’émotion, de passion. Elle a dirigé sa passion vers Dieu et vers le service divin. Ce qui a porté le fruit et nous avons Jésus en réalité. Nous avons attiré l’attention de la communauté musulmane et chaque famille à se concerter pour avoir chacun et tous un projet de vie et de développement. Ne pas vivre de façon contradictoire. Il faut se concerter et œuvrer pour qu’on puisse contribuer chacun au développement de la société », a-t-il précisé qui a prié pour la Nation et le Gouvernement.
Aux dires d’El Hadj Adelabu Mutiu Ola Oluwa, un des plus proches collaborateurs de l'lmam Djalil Yessoufou, le Ramadan est l'occasion de se réunir autour d'un repas avec ses proches, d'échanger des cadeaux, mais aussi de prier. "L'importance de cette fête est qu'on a bien commencé le Ramadan et à la fin, il faut remercier Dieu. C'est une grande fête pour nous le Ramadan parce que ce n'est pas facile de jeûner le premier jour jusqu'à arriver à terme. Il y a des gens qui ont commencé, mais qui n'ont pas terminé. Nous, on a prié pour eux. Maintenant, il faut fêter. Mais ce n'est pas un moment pour faire la pagaille, le désordre, passer dans des buvettes et boire n'importe comment. Notre Dieu n'a pas demandé cela. Il a demandé de fêter avec les voisins, les enfants, les amis du quartier", a rappelé. Selon lui, la prière de l'Aïd diffère quelque peu des prières traditionnelles que les musulmans observent tout au long de l'année. "Ils sont invités à manger avant, à mettre leurs plus beaux habits et à se parfumer pour que l'aspect festif de l'Aïd soit respecté", a précisé El Hadj Adelabu Mutiu Ola Oluwa qui a invité ses frères et sœurs de la communauté à être des modèles de paix et d’amour