Basé sur un format déjà démodé, le système éducatif béninois a besoin d’être reformé. Ce que le Gouvernement du Président Patrice Talon a entamé. Plusieurs réformes sont intervenues dans le secteur, mais il y a lieu de poursuivre les efforts pour sortir l’éducation béninoise de son archaïsme béat.
Avant la fin du nouveau et dernier quinquennat du président Patrice Talon, plusieurs dizaines de Lycées et écoles de métiers de référence vont être construites. C’est qu’a promis le Chef de l’Etat Patrice Talon dans son discours de la cérémonie de prestation de serment. C’est un secret de polichinelle que le système éducatif a été bâti sur un modèle colonial qui a fait son temps. Jadis, l’école béninoise formait pour le bureau. ‘’Akowé’’ pour désigner l’intellectuel en langue nationale ‘’fongbé’’ au Bénin, les jeunes qui sortaient des universités raffolent ce substantif. Face à la course effrénée d’aller surtout vers l’administration publique, beaucoup faussent le chemin de parvenir à une réelle vie active. Ces trente (30) dernières années, des centaines de jeunes qui finissent chaque année leur cursus universitaire se lancent dans la recherche de l’emploi. Sur fond de baraka, de clientélisme et de corruption, certains arrivent à s’effrayer un chemin. Les places étant tellement chères et limitées dans l’administration et vu que cette administration emploie peu, beaucoup prient ciel et terre pour satisfaire à leurs ambitions. Dans ce flot de diplômés sans emploi, Dieu seul sait combien sauvent leur avenir chaque année. A une échelle inférieure, c’est-à-dire dans les écoles et collèges, le mal est encore plus profond. Puisque des milliers d’écoliers et d’élèves n’arrivent pas à assurer en classe. Faute de l’inexistence d’un cadre de récupération, ils se lancent dans les vices sociaux. Ce qui crée assez de manque à gagner pour l’économie béninoise. Or s’ils étaient orientés très tôt vers les métiers d’avenir ou de référence, ils trouveront chaussure à leurs pieds et contourner cette réalité face à la quelle l’Etat pourvoyeur d’emploie est à bout de souffle. Qu’on le veuille ou pas aujourd’hui, c’est une bombe à retardement. Référence au ‘’Printemps Arabe’’. Et c’est ce que le Gouvernement du Président Patrice a compris sans doute pour attaquer le mal par la racine. Bientôt les jeunes sauront comment créer soit même de l’emploie et par ricochet gagner leur avenir.
Le président Patrice Talon l’a réaffirmé ce dimanche dans le discours prononcé à l’occasion de la cérémonie de prestation de serment à Porto-Novo. Selon lui, avant la fin de l’année 2023, une centaine de Lycées et d’écoles de métiers de référence seront construits. Ceci, aiderait à former moins de bureaucrates mais permettra au Bénin de créer un vivier de techniciens, d’inventeurs et d’innovateurs pour accélérer le développement. Des jeunes capables de se prendre en charge et utiles pour leur communauté. Du Ghana à la Chine en passant par bien d’autres pays africains et du reste du monde qui ont abouti au développement à partir de la formation technique et professionnelle dans leurs lycées, écoles, collèges et universités, l’histoire de chacun de ces pays ne disparaitra à jamais. Face aux réalités actuelles, seule la formation technique dans les écoles, collèges, lycées et universités ouvrent les portes du développement. Patrice Talon sait qu’il n’y a rien de sorcier pour révéler le Bénin au monde entier et à lui-même. De vastes chantiers sont attendus pour redorer le blason du système éducatif béninois. Bientôt, le Bénin va disposer d’une jeunesse de type nouveau qui va détourner ses regards de l’administration et les consacrer à des métiers d’envergure. «Notre action consistera aussi à donner une nouvelle impulsion à l’école béninoise pour la rendre plus compatible avec nos besoins. Le diagnostic est déjà posé et la thérapie a commencé. Elle consiste à privilégier l’enseignement technique et la formation professionnelle. A cet effet, il sera construit une centaine de lycées techniques et d’écoles de métiers de référence, dont plus de la moitié d’ici à la fin de l’année 2023», a promis aux Béninois, le Chef de l’Etat Patrice Talon.
C’est donc désormais clair. Le Bénin va changer de paradigme au niveau de son système éducatif. C’est bien vrai que l’administration ne disparaitra pas ou sera débarrassée des compétences. Seulement, l’Etat fera en sorte que les regards seront moins orientés vers ce secteur.