Raïmath Djibril Moriba, Présidente de l’Ong Femme engagée pour le développement (Fed) était l’invité de la chaîne de télévision Eden Tv, jeudi dernier. Objectif : se prononcer sur les défis, le fonctionnement du Médiateur de la République et faire des propositions pour redorer le blason de l’institution sous le nouveau Médiateur, Pascal Essou.
«Médiateur de la République : Rôle et contributions pour la paix sociale». C’est autour de ce thème que la Juriste, Raïmath Djibril Moriba, présidente de Fed-Ong a opiné. En effet, après avoir fait la genèse du Médiateur de la République et en se référant à l’article premier de la loi N°2009-22 du 03 Janvier 2014, l’instituant, l’invité rappelle qu’elle est un organe intercesseur gracieux entre l'administration publique et les administrés prônant la paix, qui est entre autre sa mission essentielle. De ce point de vue, Madame Raïmath Djibril Moriba estime, c’est parce que des administrés n’ont pas la pratique de la saisine, qu’on a l’impression qu’il est une institution de trop. « En réalité, elle ne l’est pas, elle est d’utilité indéniable et importante dans le règlement de la paix sociale à l’instar de plusieurs pays africains. Parce que nous gérons presque tous les jours des problèmes et des conflits de diverses natures», justifie-t-elle. C’est alors qu’elle précise par l’entremise de l’article 8 de la loi portant Médiateur de la République : « Le Médiateur de la République reçoit les griefs des administrés relatifs au fonctionnement de l'administration centrale de l'Etat, des collectivités décentralisées, des établissements publics et les étudie afin d'y apporter des solutions équitables. Il suggère au Chef de l'Etat des propositions tendant au fonctionnement normal et à l'efficience des services publics. Il contribue de façon générale à l'amélioration de l'Etat de droit et de la gouvernance administrative».
Pertinentes propositions et suggestions !
Pour que la mission confiée à l’institution soit davantage accomplie, la présidente de Fed-Ong a fait quelques pertinentes propositions, toujours pour le bonheur des administrés. «Il faudrait d’abord une modification de la loi instituant l’organe. Car en l’état actuel, son champ d’action reste limité. D’ailleurs, selon elle, le Chef de l’Etat en est conscient et a même reprécisé un certain nombre de choses relatives au cahier de charges de l’institution, lors de la prestation de serment de M. Pascal Essou devant lui. «Le Médiateur de la République n’est pas très bien connu de tous les citoyens devant le saisir lorsqu’ils sont en difficulté », a-t-elle fait remarquer. C’est dans cette dynamique qu’elle propose ensuite de vulgariser davantage les missions qui sont assignées au Médiateur. Il faut, suggère-t-elle, que les Béninois sachent et connaissent mieux l’institution. « C’est à ce prix-là, qu’un souffle nouveau sera impulsé et l’institution pourra véritablement jouer sa partition de gardien de paix sociale », a martelé l’invité. Très convaincue, elle a laissé entendre que le Médiateur de la République plus qu’hier sera beaucoup saisi des questions politiques au cours de cette tâche et pour la gestion des conflits politiques.
Parlant par ailleurs de M. Pascal Essou, le nouveau Médiateur, Madame Raïmath Djibril Moriba affirme qu’il a le meilleur profil pour faire le job et c’est bel et bien la preuve que le Chef de l’Etat, le Président Patrice Talon ne s’est pas trompé de choix.
«Il est d’abord un homme politique avant d’être promu à ce poste. Il connaît très bien la maison politique. Il aura la facilité et la matière à apporter de solutions aux éventuelles crises ou problèmes. Sans être à ce poste, je pense aussi qu’il réglait déjà dans l’ombre beaucoup de choses similaires. Je pense que c’est ce qui justifie entre autres son choix», a-t-dévoilé