Depuis le mercredi 09 juin 2021, une impressionnante délégation multisectorielle conduite par la première dame du Burundi, Angeline Ndayubaya Ndayishimiye séjourne au Bénin dans le cadre des études du Programme national d’alimentation scolaire intégré (Pnasi) au Bénin. Au Novotel à Cotonou, cette mission a eu une séance de travail avec le Programme alimentaire mondial (Pam) et les autres agences du Système des Nations Unies impliquées dans la gestion de ce programme. Occasion pour cette délégation du Burundi de s’imprégner de l’expérience du Bénin en cours depuis 2017.
Cette rencontre de partage a été l’occasion à la première dame du Burundi Angeline Ndayubaya Ndayishimiye et sa suite de comprendre le fonctionnement des cantines scolaires dans les écoles publiques du Bénin et les rôles des acteurs impliqués dans le système. A cet effet, la délégation du Burundi a eu droit à des présentations faites par l’équipe du Pam-Bénin. A en croire le Représentant Résident du Programme alimentaire mondial au Bénin, Guy Adoua, le Programme des cantines scolaires au Bénin couvre 3851 écoles dans toutes les 77 communes que compte le Bénin. Il alimente plus de 650.000 écolières et écoliers. Le programme démarré depuis 2017, enregistre tous les ans des succès qui impactent positivement le système éducatif béninois », a fait savoir l’équipe du Pam-Bénin. « L’expérience béninoise se déroule sur la base d’une feuille de route validée par le gouvernement avec deux principales phases : la phase de test et la phase d’extension. Le modèle aborde essentiellement toutes les étapes de mise en œuvre de programme de cantine scolaire y compris la définition d’un panier alimentaire et le renforcement de la participation communautaire. Le programme d’alimentation scolaire au Bénin est mis en œuvre sous une approche qui intègre l’éducation, la santé, la nutrition, l’agriculture, l’hygiène et l’assainissement. Il est développé une expérience propre au Bénin », a-t-il ajouté.
Le Pam travaille pour le renforcement institutionnel de la partie nationale dans le cadre de la mise en œuvre du programme car, il est nécessaire de planifier et de développer de manière adéquate ses capacités à tous les niveaux pour l’appropriation et la durabilité du programme. Aux dires du Coordonnateur résident du Système des Nations Unies au Bénin, Salvator Niyonzima a a précisé souligné que cette visite permettra de renforcer les capacités des décideurs et techniciens burundais à développer un programme de cantine scolaire endogène basé sur la production locale en s’imprégnant de la riche expérience du Bénin. Aussi, a-t-il indiqué, le Pnasi est un véritable instrument fédérateur. Il est un instrument de mobilisation des acteurs du secteur de l’éducation (Ptfs, décideurs et populations). Il est un bel exemple de coopération entre le Système des Nations Unies et le Gouvernement. L’autre chose qu’il a louée, est cette initiative gouvernementale qui a pour cible la jeunesse. Renchérissant ses propos, la Représentante Résidente de l’Unicef et chef de file des Partenaires techniques et financiers (Ptfs) de l’éducation, Djanabou Mahonde a fait observer qu’au Bénin pour réussir la mise en œuvre du Programme national d’alimentation scolaire intégré, des actions de complémentarité et de synergie sont menées par les partenaires techniques et financiers et les ministères sectoriels clés. « Le Burundi porte une importance capitale aux expériences capitalisées par le Bénin et à l’observation directe de la mise en œuvre des cantines scolaires basées sur la production locale », a-t-elle martelé
Prenant la parole, la première dame du Burundi, Angeline Ndayubaya Ndayishimiye séduite par les différentes présentations, a salué la vision et l’engagement du Président de la République du Bénin et de son Gouvernement à investir dans l’Alimentation scolaire sous une approche intégrée. Elle a pour clore ses propos, félicité toutes les agences du Snu, en particulier au Pam pour l’expertise apportée aux Etats dans la gestion des cantines scolaires pour le bonheur des écoliers
Wendy J. KEDOTE