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Gestion politique du pouvoir sous la Rupture
La majorité parlementaire désapprouve la méthode Talon
L'Honorable Guy MITOKPE


Invité sur Café Médias Plus ce vendredi 26 Août 2016 à la maison des Médias, Guy Dossou Mitokpè, député de la 16ème circonscription électorale, sans langue de bois, a exprimé ses frustrations après les quatre mois de gestion du Gouvernement de la Rupture et du Nouveau départ. En effet, le jeune député a fustigé l’absence de dialogue gouvernement – majorité parlementaire et le mépris de certains ministres et/ou directeurs généraux à l’égard des membres des institutions de la République.
« En 4 mois de gestion, il y a un certain nombre de choses sur lesquelles moi je ne suis pas d’accord. Je ne suis pas d’accord avec la manière dont les discussions sont menées avec la majorité parlementaire. Il y a une majorité qui se réclame aujourd’hui du président de la République. Le président, avant toutes grandes réformes, doit consulter sa majorité parlementaire. », s’indigne le député Mitokpè. Pour illustrer ses propos, il jette un regard sur le mode de gouvernance pratiqué dans les grandes démocraties en l’occurrence la France et les Etats-Unis. « Même François Hollande, lors qu’il pense que certains projets sont vitaux ou essentiels pour sa gouvernance, il appelle le camp socialiste et ils s’asseyent, ils débattent un débat franc entre eux. (…) Même Barack Obama pour ses plus grands projets, discute avec son camp démocrate d’abord ! » a-t-il martelé. Dans ces conditions, l’Honorable Guy Mitokpè soutient que le Chef de l’Etat, sur des questions essentielles, doit discuter avec sa majorité parlementaire justement parce que son échec sera inéluctablement celui des députés qui se réclament de son camp. Pour cela, poursuit-il, le Gouvernement doit discuter avec sa majorité, avant d’introduire des projets ou des réformes essentielles. « Regardez comment l’un des ministres du Gouvernement a été malmené par l’Assemblée Nationale la dernière fois sur une question donnée. J’ai dit au ministre, quand j’ai pris la parole, que c’est un peu dommage de constater que vous êtes malmené, sellé et isolé au sein du Parlement. Il en sera ainsi toutes les fois que vous ne penserez pas qu’il est utile qu’on puisse discuter avant que vous ne veniez. », a fait savoir le député Mitokpè. Selon lui, le dialogue Gouvernement – majorité parlementaire n’est nullement une question d’argent mais plutôt une démarche pour plus d’efficacité de l’action gouvernementale. Concernant le mépris de certains ministres et/ou directeurs généraux à l’égard des membres des institutions de la République, le député n’a pas caché sa déception. Sans trop discourir, le député a simplement indiqué qu’il ne devrait pas y avoir outre mesure de concurrence entre l’exécutif et les autres institutions de la République d’autant plus que les pouvoirs sont séparés.


 
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