Komi Koutché, ancien ministre d’Etat, de l’économie et des finances sous le président Boni Yayi, vient d’être débouté par la Cour africaine des droits de l’homme et des peuples (Cadhp). C’est son avocat, Me Grégory Thuan l’a fait savoir lorsqu’il est intervenu sur la radio internationale Rfi pour opiner sur le sujet, qui depuis peu défraie la chronique.
Il vient de subir un revers devant la Cour africaine des droits de l’homme et des peuples (Cadhp). Lui, c’est l’ancien ministre des finances et de l’économie, Komi Koutché. En effet, l’ancien ministre du changement à la refondation, Komi Koutché avait saisi la juridiction régionale. L’objectif de cette requête est de demander à cette juridiction de constater les violations portées à ses libertés fondamentales dans le cadre de la procédure espagnole. Un contentieux qui le lie au gouvernement de son pays, le Bénin. Toujours dans le même, le requérant a de plus demandé un recours à la Cour africaine des droits de l’homme et des peuples (Cadhp), d’annuler les poursuites émises contre sa personne sur le plan national. Ici, il met essentiellement l’accent sur sa condamnation à 20 ans de prison rendue par la Cour de répression des infractions économiques et du terrorisme (Criet), il y a quelques mois. Dans sa requête, ce verdict rendu par la Criet ne remplit pas les conditions minimales d’indépendance et d’impartialité.
Pour sa part, la Cadhp ayant pris acte de son recours, après étude et analyse, a décidé de rendre son verdict qui, malheureusement ne va point en sa faveur. La principale raison évoquée par les juges de la Cour africaine des droits de l’homme et des peuples est qu’avant qu’un recours ne vienne devant la Cadhp, il devait épuiser toute voie de recours à l’interne. Autrement, l’ancien ministre, Koumi Koutché ne peut fait d’Appel au verdict de la Criet que s’il est prisonnier. Ce qui n’est malheureusement le cas en l’espèce. Car, hors du pays depuis quelques années avec plusieurs dossiers au dos.
De son côté, l’avocat du plaignant, Me Grégory Thuan fustige le verdict de la Cadhp. Il estime en la matière que cette décision de la Cour africaine des droits de l’homme et des peuples est totalement excessive et contraire à l’esprit des voies de recours normales.