Les membres du Conseil des Ministres de la Conférence interafricaine de la prévoyance sociale (CIPRES)ont tenu par visioconférence la 30e session ordinaire de l’institution Jeudi 29 Juillet à Cotonou. La rencontre a été présidée par le Ministre d’Etat chargé du Plan et du Développement, Abdoulaye Bio Tchané. Au terme des travaux, les participants ont porté leur choix sur le ministre béninois du Travail et de la Fonction publique, Adidjatou Mathys, pour présider le Conseil des ministres de la Conférence interafricaine de la prévoyance sociale en Afrique pour le mandat 2021.
‘’Fixer les règles communes de gestion, instituer un contrôle de la gestion des Organismes de Prévoyance Sociale (OPS) en vue de rationaliser leur fonctionnement pour mieux garantir les intérêts des assurés sociaux y compris ceux des travailleurs migrants ; réaliser des études et élaborer des propositions tendant à l’harmonisation des dispositions législatives et réglementaires applicables aux organismes et aux régimes de prévoyance sociale ; faciliter la mise en œuvre, par des actions spécifiques au niveau régional, d’une politique de formation initiale et permanent des cadres et techniciens des organismes de prévoyance sociale dans les Etats membres, la Promotion de la prévoyance sociale et le soutient des actions visant à son extension dans les Etats membres’’ Tels sont les objectifs qui se cachent derrière la création du Conseil des Ministres de la Conférence interafricaine de la prévoyance sociale (CIPRES). Réunis à Cotonou, les membres de l’organisation africaine se sont penchés sur plusieurs questions qui touchent l’institution. C’est le Ministre d’Etat chargé du Plan et du Développement, Abdoulaye Bio Tchané qui a ouvert les travaux de la rencontre de Cotonou. Selon lui, depuis la mise en place du CIPRES, grâce au traité signé le 21 septembre 1993 à Abidjan en République de Côte- d’Ivoire, l’institution n’a cessé de progresser et bénéficie de l’adhésion des populations des Etats membres à ses actions pour son rayonnement.
Il s’agit poursuit-il de la mise en place des indicateurs de gestion et de cadrage constitués de ratios prudentiels et de normes de performance ; du contrôle rigoureux du fonctionnement des organismes avec comme corolaire, l’amélioration sensible de leur gouvernance ; de l’adoption d’un plan comptable typique applicable aux organismes de prévoyance sociale ; de l’édiction de règles communes de gestion des finances administratives et comptables ; de l’ordonnancement d’un nouvel ordre juridique à travers le Traité révisé de la Conférence, lors de la 19e session ordinaire les 13 et 14 février 2014 à Abidjan en Côte-d’Ivoire, intégrant des règles plus souples et de l’adoption d’un nouveau schéma institutionnel et la prise en compte de nouvelles orientations dans nombre de domaines. Au cours des travaux, les participants ont jeté les bases visant à doter la CIPRES de nouveaux moyens pour la rendre plus efficace et à même de lui permettre de relever d’autres défis qu’impose le temps.
Les sessions ordinaires du Conseil sont tenues dans les Etats membres selon l’ordre alphabétique de leur appellation et sa présidence est assurée pendant un an par le Ministre de tutelle du pays ayant abrité la session. C’est à ce titre que le ministre du Travail et de la Fonction Publique, Mathys Adidjatou est désignée présidente du Conseil. A peine portée au pinacle, D’abord, la nouvelle présidente de la CIPRES a exprimé toute sa satisfaction du choix porté sur sa personne par les délégués. Elle a promis relever le défi mais avec le l’accompagnement de tous les autres membres de l’institution. « Je m’emploierai avec votre concours durant mon mandat à impulser le dynamisme nécessaire à l’attente de nos objectifs », a déclaré le ministre Adidjatou MATHYS.
Pour rappel, c’est à l’initiative des Ministres des Finances de la Zone Franc au cours de leur réunion d’Avril 1991 à OUAGA et Septembre 1991 à Paris, qu’il a été mis en place un groupe de travail chargé de réfléchir à la création d’un Organisme de contrôle et d’appui technique aux Caisses Africaines de Sécurité Sociale. Ces Caisses, il faut le rappeler, étaient toutes dans une situation financière particulièrement difficile, certaines étant déjà au bord de la cessation de paiement. Le groupe de travail composé de hauts responsables des Caisses (Directeurs Généraux en majorité) et des Ministères en charge de la Prévoyance Sociale des 14 pays africains de la Zone franc a bénéficié de l’apport en tant qu’observateurs du BIT, de l’AISS, des Banques Centrales (BCEAO, BEAC), de la Banque Mondiale et de la France (Ministère de la Coopération, Trésor, IGAS, CNESSS).
Après quatre réunions à Paris et deux rencontres en Afrique (Bamako et Abidjan), le Traité instituant une Conférence Interafricaine de la Prévoyance Sociale (C.I.PRE.S.) a été signé le 21 septembre 1993 à Abidjan conjointement par les Ministères des Finances et ceux en charge de la Prévoyance Sociale. À ce Traité était annexé un Plan Comptable de référence, élaboré à la demande du groupe de travail par trois agents comptables (1 Français et 2 Africains) et validé au Bénin par les agents comptables des 14 pays concernés par le Traité. Le Togo abrite le siège du CIPRES depuis le 09 Février 1996.