Au Bénin, le rugby est pratiqué aussi bien que chez les messieurs que du côté des dames. Et l’un des clubs du rugby féminin qui est à la page actuellement est le ‘’Rugby Club des Dauphines de Cotonou’’. Vainqueur du championnat national 2021 et de la Coupe de l’Indépendance, cette équipe entend écrire encore de belles pages à son palmarès. Rencontrées, samedi 28 Août 2021 sur le terrain d’entraînement à Cotonou, les joueuses ont réaffirmé leur engagement de planer sur le rugby féminin au Bénin.

Faire régner son hégémonie dans l’arène du rugby féminin au Bénin. C’est l’ambition du Rugby Club les Dauphines de Cotonou. L’équipe entraînée par Evrard Bozinkpa en a donné la preuve le samedi 21 Août dernier à Avrankou, dans le département de l’Ouémé, en remportant les deux compétitions organisées par la Fédération Béninoise de Rugby, notamment le championnat national féminin du rugby à 7 et la Coupe de l’Indépendance. Ces succès constituent le couronnement d’un travail titanesque qui se fait au niveau de cette équipe. Un tour sur le terrain d’entraînement au petit matin du samedi dernier a permis de comprendre combien les joueuses travaillent très dur. Les plaquages, les essais, les passes, les positionnements, l’engagement, la détermination, tout se fait avec minutie sous le regard du patron de l’encadrement technique de cette équipe. «On n’a pas de secret en tant que tel. Ça n’a pas été facile le samedi 21 Août dernier. Mais on s’est donné et on a gagné en écoutant beaucoup les consignes du coach qui nous disait de déployer notre jeu. En plus, le terrain était vaste, on n’avait pas l’habitude de jouer sur un terrain vaste. Donc, pour les matches de poule on a eu assez de difficultés. Mais après, on a su exploiter et déployer notre jeu et on a remporté les trophées. On est tellement contente. Les mots nous manquent pour exprimer notre joie. On est heureuse », a répondu Leilath Fousséni, la capitaine des Dauphines Rugby Club qui rappelait après la séance, les péripéties de la double consécration.

Diane Kpati, responsable du rugby féminin au sein de la Fédération Béninoise de Rugby a exprimé sa fierté de voir les joueuses évoluer très vite. « Nous organisons le championnat chaque année. Nous essayons de faire affronter les filles avec d’autres équipes au plan interne. Durant deux ans, elles s’entrainent mais elles n’ont plus joué à cause de la covid-19. Cette année, on a décidé d’organiser le championnat. Elles ont participé et gagné. Nous comptons faire mieux pour encourager les filles à continuer», a-t-il promis. Fier des performances de l’équipe, le Directeur de l’hôtel Golden Tulip est venu féliciter les joueuses. «Ça fait énormément plaisir. Moi-même je travaille avec elles. Je les entraine un peu sur une autre discipline, la Self défense, la boxe parce que ça fait partie du rugby. Le rugby est maintenant considéré comme un art martial. Donc, on fait ça et les filles sont performantes, elles sont courageuses. Elles viennent les samedis de bonheur, sous la pluie, au soleil, elles jouent très bien. Elles font de gros efforts, c’est un grand espoir pour le Bénin et pour le rugby féminin », a témoigné Christian Quémener.

Il faut donc poursuivre avec les belles performances. Le pari est pris et Evrard Gbozinkpa, entraîneur de l’équipe s’emploie à travers ses maigres moyens à soutenir et encourager les joueuses. Chaque samedi, il assure les frais de déplacement de ses pouliches afin de les maintenir. « Le jour du championnat, elles m’ont énervé au commencement. Après, je leur ai donné des conseils et elles m’ont donné la joie. Une grande joie qui demeure en moi jusqu’à aujourd’hui. J’ai pleuré de joie et ça me donne le courage de les aider à aller de l’avant. Je veux les voir toutes en sélection nationale. Les samedis ça se passe très bien. Elles sont à l’entrainement, on s’entraine correctement, elles sont très attentives », fait remarquer Evrard Edoh Gbozinkpa. Une fête de reconnaissance est prévue demain pour honorer les joueuses.