Les travaux de la 5ème Conférence Mondiale des Présidents de Parlement qui se tient à Vienne en Autriche ont été marqués ce mardi 07 septembre par l’entrée en scène du Président Louis Vlavonou de l’Assemblée nationale du Bénin. A la tête d'une délégation composée de députés béninois, il a animé une causerie-débat sur le thème : « Vers un nouveau pacte social mondial pour l'égalité des sexes ».
Cette communication aura permis au numéro un des députés béninois d'exposer à ses pairs ce que le Parlement béninois a pu faire en matière du renforcement du cadre légal et juridique pour la promotion de l'égalité homme-femme. En effet, le Bénin fait aujourd'hui partie des pays du monde entier qui accorde une attention particulière à la promotion de l'égalité homme-femme. Des actes probants posés tant par le législateur béninois que par le gouvernement sont là et l'attestent à souhait. Ainsi donc, au plan de la production législative, un grand effort a été d'ailleurs consenti. C'est du moins ce que le Président Louis G. Vlavonou a expliqué à ses pairs réunis à Vienne. Selon ce dernier, le vote de la loi n° 2019-40 du 07 novembre 2019 qui modifie la constitution du 11 décembre 1990, a été favorisée au niveau de l'article 26, la voie à une discrimination positive au profit de la femme. Ce qui a permis au législateur d'adopter un code électoral qui réserve aux femmes, hors compétition, 24 sièges sur les 109 que comportera la prochaine législature du Parlement béninois. De la présentation faite part le président Louis Vlavonou de l’Assemblée nationale, il ressort qu’au Bénin, la question de légalité des deux sexes a été réglée depuis l'adoption, le 09 septembre 1977, de la loi fondamentale. Autrement dit, la constitution d'alors, qui, en son article 124 disposait : « la femme est en droit, légale de l’homme ». Cette égalité juridique entre les deux sexes établie sous la révolution a été reprise et confirmée en son article 26 par la constitution du 11 décembre 1990, soit au lendemain de l'historique conférence des forces vives de la nation de fin 1990 qui a instauré le renouveau démocratique dans le pays, ainsi que toutes les lois subséquentes, notamment celles régissant la fonction publique béninoise, les forces de défense et de sécurité, ainsi que le Code des personnes et de la famille.
Avec la révision de la Constitution béninoise du 11 décembre 1990, le même article 26 évoqué maintient toujours le principe de l'égalité de l'homme et de la femme en droit. L'innovation ici est que la loi peut fixer des dispositions spéciales d'amélioration de la représentation du peuple par les femmes. A en croire le président Vlavonou, ceci constitue une grande avancée qui donne ainsi beaucoup plus de pouvoirs aux femmes
Léonel EBO