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Assemblée nationale
Le rapport d'activités de Houngbédji adopté à l’unanimité
Me Adrien Houngbédji, Président du Parlement béninois


Le rapport d’activités du président de l’Assemblée nationale, Me Adrien Houngbédji a été adopté ce mardi 18 octobre 2016, à l’unanimité des députés présents et représentés. C’est un nouvel exploit pour la deuxième personnalité de l’Etat.
L'article 21 du Règlement intérieur de l'Assemblée nationale intitulé: Obligation de reddition de comptes du Président de l'Assemblée nationale dispose que : "Le Président de l'Assemblée nationale doit rendre compte à l'Assemblée nationale de ses activités, de sa gestion et lui fournir toutes explications qui lui seront demandées. A cet effet, le Président doit au début de chaque session ordinaire, présenter un rapport sur ses activités et sa gestion. L'Assemblée en délibère et, soit prend acte de ce rapport, soit demande au Président de lui fournir toutes explications et justifications qu'elle estime nécessaires. Elle adopte le rapport ou le rejette à la majorité de ses membres.". En respect à cette obligation de reddition de compte, le président de l'Assemblée nationale, Me Adrien Houngbédji a présenté hier son rapport d'activités pour la période allant du 1er avril au 30 septembre 2016. Au regard du vote qui a sanctionné ce rapport d'activités, les députés ont unanimement salué les prouesses de leur présent dans la période indiquée. C’est pourquoi, ils ont tous voté ledit rapport. Il s’articule autour de quatre points. Il s’agit des activités parlementaires, de l’administration et gestion du parlement, de la coopération interparlementaire et des audiences du président de l’Assemblé Nationale. Pour la première fois dans l'histoire du Parlement, les députés à l'unanimité ont demandé au président de l'Assemblée nationale de ne pas faire la lecture exhaustive de son rapport d'activités. Les collègues du président Houngbédji lui ont expressément demandé de ne lire que l'essentiel (la conclusion du rapport). L'argumentaire des députés s'est fondé sur le fait d'avoir reçu quelques jours plus tôt, les versions papier et numérique de ce rapport. "Nous l'avons déjà reçu, nous l'avons lu, compris et apprécié tout le contenu..." ont déclaré plusieurs députés avec à leur tête l'honorable André Okounlola. Suivant le vœu de ses collègues, le président Adrien Houngbédji a donc lu la conclusion de son rapport d'activités avant de leur retourner la parole pour leurs questions ou préoccupations. Les questions et préoccupations des députés Appelés à se prononcer sur le rapport d'activités, les députés ont tous félicité le président Adrien Houngbédji aussi bien pour le fond que pour la forme du rapport d’activités. Certains ont soulevé quelques préoccupations. Elles sont relatives à l'engagement non respecté du Gouvernement sur la question de la carte université, à la gestion des missions à l'extérieur du pays, au sort du chantier du nouveau siège de l'Assemblée nationale, à la relance du contrôle de l'action gouvernementale. A toutes ces préoccupations, le président Houngbédji a apporté des éléments de réponse tout en faisant savoir à ses collègues que comme pour le rapport précédent, une comité de suivi et prise en compte des critiques, observations et recommandations sera mis en place. Les impressions de quelques députés après l’ouverture de la 2ème session ordinaire André Okounlola «.. C’est un bon discours parce qu’il rime avec notre contexte politique. Je crois que le discours du président a soulevé les problèmes actuels de l’heure et je crois que comme nous sommes dans une période budgétaire, il a insisté sur la question de voir, en tant que représentant du peuple, avec minutie ce que le gouvernement propose pour l’amélioration des conditions de vie et de travail des populations. Effectivement comme il l’a dit, nous allons dépouiller pour voir ce qui est proposé afin de voir au besoin des amendements qu’il faut faire dans le sens du bien-être des populations. Vous savez très bien que le défi à relever, c’est la pauvreté. Nous allons nous atteler à cela. Aujourd’hui quand on parle de l’égalité genre, c’est une bonne chose. Mais moi je sais une chose, il faut demander à nos sœurs de se battre car ce n’est qu’en se battant qu’elles vont s’imposer. » Valentin Djenontin «.. Je crois que sous le régime Yayi, il y avait une tentative par rapport à la parité. Cette fois-ci, le président de l’Assemblée nationale est revenu à la charge, j’espère qu’il sera accompagné dans sa décision, dans sa volonté pour que nous puissions quand même mieux meubler notre parlement…» Gérard Gbenonchi « En gros, le président a fait le bilan des activités au cours de la première session ordinaire de l’année 2016. Le contenu de ce bilan montre bien qu’en ce qui concerne le rôle du Parlementaire est essentiellement le vote des lois. Sur ce point, la moisson n’est pas maigre. Il y a eu beaucoup de lois qui ont été votées touchant essentiellement la vie de nos concitoyens, celles qui régulent le fonctionnement de notre Etat. C’est une très bonne chose. Deuxièmement, il y a eu des autorisations de ratifications d’accord de prêt qui ont permis de mettre 135 milliards de FCFA à la disposition du gouvernement pour soutenir et faire face à un certain nombre de projets qui impacteront inéluctablement la vie de nos populations pour leur bien-être. Donc tout cela est fort à saluer. Mais c’est seulement sur le volet du contrôle de l’action gouvernementale que le bât blesse un peu en ce sens que ce n’est pas à dire que les députés n’aient pas été prolifiques sur ce point. Pas du tout, il y a eu des interpellations d’interpellation, des questions d’actualité et des questions orales avec débats mais toutes ces questions-là n’ont pas pu être traitées non pas à cause de la volonté des députés mais simplement parce qu’il faille que le gouvernement soit présent pour que le débat se mène. Le gouvernement n’a pas pu être présent, nous ne jetons pas le tort au gouvernement mais il faut reconnaitre que cela est du essentiellement au fait que c’est un nouveau gouvernement qui venait de s’installer et qu’il faille que les ministres s’imprègnent des dossiers avant de pouvoir venir parler étant donné que la plupart des questions ont trait à la gouvernance du régime passé. Donc sur ce plan, on ne leur jette pas trop le tort. Mais nous pensons que le temps de grâce est expiré et que désormais, le gouvernement doit prendre ses responsabilités pour pouvoir éclairer la nation sur toutes ces questions. Le président de l’Assemblée nationale a déjà pris des dispositions en disant que désormais, la journée du jeudi soit consacrée exclusivement à l’étude ces questions. Cela va permettre que nous travaillions sérieusement pour épuiser ce stock de questions en instance. Pour ce qui concerne la représentativité de la gente féminine au sein du Parlement, quand on fait le point de la sous-région, le Bénin n’est pas le bon élève. Ailleurs, le Bénin est critiqué sur ce plan. Vous savez que le Parlement du Bénin en ce qui concerne le genre est à 8,4 % pendant que le Rwanda est à 68%, le Sénégal à 44%, le Togo à côté est à 17% alors que la moyenne dans la sous-région est de 23%. Ce qui veut dire que sur ce point, le Bénin doit encore travailler davantage et le président de l’Assemblée nationale l’a martelé dans son discours et a émis le vœu que désormais le débat se mène pour que non pas qu’on aille au système de quota comme le réclament certains mais que nous sortions du génie du peuple béninois des dispositions qui nous permettent quand même de promouvoir la gente féminine à l’Assemblée nationale. Cela va permettre que la prochaine législature, la 8è, puisse de corriger ce taux –là à la hausse. » Sani Yibatou Glèlè alias Melvina «…Les parlementaires hommes ne veulent pas laisser leurs places aux femmes. Pourquoi ? On ne sait pas. Mais il y a des pays comme le Rwanda qui a tout fait pour qu’il y ait parité. Il y a au moins 45 % voire 50 % de femmes au Burundi, et au Cameroun aussi, je crois que sur 180 députés, il y en a 55 femmes. Le problème, c’est le Bénin qui n’accorde même pas 10 % aux femmes. Il faudrait qu’on revoie les choses à ce niveau. Je sais que cela passera par les réformes au niveau de la constitution. Avec 30% de femmes au Parlement, on aura gagné déjà un premier défi. Moi j’avais lutté à la 5è législature pour qu’on ait au moins 30 % pour les femmes. Cela n’a pas été possible à cause de cette phrase qu’il faut toucher dans la constitution. Avec le chantre du Nouveau départ et le président de l’Assemblée nationale ainsi que le secrétaire général de l’UIP, on pourra changer les choses et les femmes auront plus de places au parlement. Moi je ne parle pas forcément de la parité mais que les femmes soient mieux représentées dans le parlement. Il faut qu’on donne plus la chance aux femmes de s’exprimer. Déjà au niveau des parents, on accorde plus de priorité à l’éducation des garçons au grand dam des filles. La conséquence, c’est qu’il y a plus d’hommes instruits que de femmes instruites. L’autre chose aussi, c’est qu’il faut donner les meilleurs positionnements aux femmes sur les listes électorales. » Dakpe Sossou « Dans le discours du président, il y a le point qui concerne le genre qui a retenu mon attention car cela donne la possibilité aux femmes de venir discuter politique avec leurs maris, leurs frères. C’est ça le point essentiel du discours prononcé par le président de l’Assemblée nationale. Le président a parlé aussi du projet de budget général de l’Etat. Je crois que ce sont des éléments très forts que le président a essayé de ressortir. Et à la réponse du secrétaire général de l’Union interparlementaire, il a dit toute sa volonté ainsi que celle de son institution à nous aider à avoir le nombre de femmes que nous pouvons, nous aider à avoir les instruments qui puissent nous conduire à avoir autant de femmes que nous aurons aimées avoir dans notre parlement. Nous sommes 83 députés, et les femmes doivent se battre pour mériter leur place au sein de l’hémicycle. Le problème serait également réglé avec l’augmentation du nombre de sièges pour notre parlement. » Lucien Houngnibo « ….Le président a tout dit dans son discours et il est allé dans les moindres détails. Moi je crois que sincèrement que cela m’a fait beaucoup plaisir. J’ai remarqué que depuis qu’il a été élu président de l’Assemblée nationale, cela lui fait trois mandatures à la tête du parlement, il m’a toujours émerveillé par ses discours et sa manière de gérer les hommes, sa manière de gérer les dossiers politiques. J’ai également vu que c’est un homme très équilibré et surtout un homme d’Etat. Franchement, le discours tel que je l’ai signifié tout à l’heure, retrace tout ce que nous avons fait au niveau de l’Assemblée nationale et tout ce que nous aurons à faire les trois mois à venir. Je constate que c’est un homme en qui nous pouvons faire confiance surtout en ce qui concerne les petits détails qu’il donne dans son discours et même dans ses rapports d’activités. En ce qui concerne la question du genre dans le parlement, c’est une bonne chose, mais comme j’ai l’habitude de le dire, il faut toujours adapter nos textes par rapport à nos réalités. Moi je ne suis pas contre, il faut adapter la réalité aux textes. C’est très important et l’avenir nous donnera raison. On souhaite qu’il y ait plus de femmes dans les instances de décision de notre pays, mais c’est une bataille. Ce n’est pas nécessairement la loi qui va régler cette situation, mais il va falloir également que nos femmes se battent aussi pour avoir une place dans la société. » Jérémie Adomahou «… C’est un discours bilan qui fait le point de tout ce que nous avons fait pendant la 1ère session ordinaire de 2016 ainsi que les sessions extraordinaires passées pas et un discours qui projette aussi dans l’avenir les défis qui attendent la 7è législature pour le compte de la session budgétaire. Et nous avons noté entre autres le budget qui est en attente dont l’ordre de grandeur dépasse de loin les budgets passés. Ce qui amène d’abord à féliciter le gouvernement pour les ambitions qu’il nourrit mais aussi à se poser des questions dans un contexte socio-économique dure et difficile par rapport à la crise qui secoue le Nigéria, comment le gouvernement entend mettre en œuvre un budget aussi ambitieux, cela fait partie aussi des préoccupations du président. Le président a abordé aussi plusieurs sujets, des lois qui vont venir sur le financement des partis politiques. Donc beaucoup de nos attentions sont attirées sur ces aspects que nous allons développer les jours à venir. Nous avons eu le discours du secrétaire générale de l’UIP qui nous a montrés les sujets dont l’institution s’occupe et nous a rassurés de leur ferme détermination d’accompagner le parlement béninois dans toutes ses réformes et je pense que c’est une bonne chose pour notre parlement qui est membre de l’UIP depuis plus de 30 ans. Je pense pour finir que nous allons continuer à contribuer à cette organisation internationale telle que le président l’a signifié tout à l’heure. En ce qui concerne la gente féminine, je trouve que c’est une bonne chose de penser mais je crois que chez nous, il y a des réformes à faire mais dans tous les cas, au niveau où nous sommes aujourd’hui, je ne pense pas qu’on puisse atteindre la parité mais on peut déjà améliorer le taux des femmes au parlement. » Propos recueillis par Léonel EBO


 
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