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Persistance de la misère dans les Etats africains
L'aide au développement, un gros ver dans le fruit


L’Afrique continent des paradoxes, a le maintien de la pauvreté comme l’un de ses plus grandes énigmes. En effet, le continent le plus assisté au monde, reste curieusement celui où la pauvreté a fait son lit. Il se pourrait que l’aide des pays développés et des institutions financières internationales, soit un facteur impressionnant de l’enlisement du continent dans la pauvreté. C’est pour cela, que certains spécialistes sur la question, suggèrent que les Etats africains se passent de l’aide au développement, s’ils veulent réellement juguler ce cancer continental.
Lorsqu’on dit qu’on assiste une personne ou un Etat en difficulté, c’est qu’on entend lui donner des moyens nécessaires qui peuvent lui permettre de sortir de sa condition difficile. C’est certainement dans cette optique que les pays développés ont pensé accorder de l’aide aux Etats du continent noir. C’est depuis 1970 que la communauté internationale accorde de l’aide aux Etats africains, de façon systématique. Seulement, plus ces Etats sont assistés, plus ils s’enfoncent dans la pauvreté. Au point où l’on se demande si ce n’est pas cette aide qui incite les dirigeants à marquer le pas sur place en entretenant une gestion qui maintient les Etats dans la pauvreté. Une pauvreté entretenue par les dirigeants des Etats On est en droit de penser que les dirigeants successifs des Etats africains depuis les indépendances des années 60, utilisent de l’aide apportée par les institutions financières internationales et les pays développés pour mettre sur pied un mode de gestion de l’économie, censé perpétuer la pauvreté. Le raisonnement repose sur l’idée que tant qu’ : «aussi longtemps que nous maintiendrons nos Etats dans la pauvreté, il est fort possible que nous obtenions toujours de l’aide de la part des pays développés ». Il ne se passe plus un jour en semaine sans voir au cours du journal de la télévision nationale que le ministre des finances n’ait signé au nom de l’Etat du «Gondwana», un accord d’aide de bla bla de milliards avec un partenaire étranger. Des aides toujours évaluées en milliards pour le financement des secteurs de l’éducation, de la production énergétique, de la santé et même de l’amélioration des conditions de vie des populations. Malheureusement, les dirigeants au lieu d’utiliser ces sommes d’argent pour des besoins de la cause, optent plutôt pour renflouer leurs comptes qu’ils créent paradoxalement dans les banques des pays donateurs. Pour justifier l’utilisation des fonds, des séminaires, des colloques, des symposiums, des ateliers et des conférences sont organisés avec la participation pompeuse des membres du gouvernement au plus haut niveau. C’est au cours de ces rencontres budgétivores que sont organisés les mécanismes de répartition de l’argent accordé pour un projet donné sous forme de primes de participation. Il s’ensuivra des poses de premières pierres ou des lancements de chantiers qui n’arrivent jamais à terme. Quelques fois, des routes sont construites et réceptionnées en présence de l’’ambassadeur du pays qui a financé le chantier. Mais les techniciens du pays savent que ladite route qui est réceptionnée tambours battant, n’a pas été construite selon les normes. Il en sera de même des modules de salles de classe qui sont construis à coup de surfacturation, mais dont la durée n’excède pas 5 ans. Les hôpitaux construits et équipés avec du matériels de seconde main, mais taxés au prix du neuf, tombent en panne moins d’un an après l’inauguration. La lutte contre la pauvreté constitue donc pour plusieurs dirigeants, un fonds de commerce, celui qui leur permet de maintenir la pauvreté pour recevoir toujours de l’aide. Ces dernières années, la crise migratoire a encore amené les Etats européens à relancer la notion de lutte contre la pauvreté. La logique qui sous tend la détermination de l’Union européenne à combattre la pauvreté en Afrique, tient de ce que l’amélioration des conditions de vie des populations à travers la création de l’emploi, permettra de réduire le nombre de candidats à l’aventure européenne. C’est dans ce sens qu’on a entendu des Chefs d’Etats africains participant à des sommets avec des Chefs d’Etats européens sur la crise migratoire, appeler ces dirigeants européens, à augmenter la cagnotte de l’aide à l’endroit des pays africains. Les pays africains peuvent se développer tout en se passant de l’aide C’est à ce niveau qu’on peut se demander si la santé économique des africains passent forcément par l’apport de l’aide des pays développés et des institutions financières internationales. N’est-il pas temps pour les dirigeants africains d’aller comprendre les secrets de la réussite d’un pays comme le Cuba, qui a connu l’embargo de 1959 à 2016, mais qui est cité come le pays qui a l’un des meilleurs systèmes éducatif et sanitaire du monde ? C’est sans aide que ce pays y est parvenu. C’est le moment d’aller demander au Rwanda, les secrets de sa reconversion économique. Comment a-t-il fait pour détenir la capitale la plus propre d’Afrique, un bon système éducatif et un système de gouvernance modèle sur le continent, alors que le pays sort d’une situation sociale défavorable. Comment le Ghana a-t-il fait pour passer de pays pauvres, il y a de cela moins de deux décennies, à pays en voie de développement ? Des exemples existent qui démontrent que les Etats africains peuvent se passer de la dette, mais améliorer leurs situations économiques. Plus frais encore sur le continent, il ya le cas de l’Ethiopie qui a engagé des travaux de construction d’un barrage sur le fleuve Nil. Les institutions financières auprès desquels le pays a soumis le projet pour financement, celles-ci ont estimé que les travaux sont très coûteux et qu’il faudra environ 50 ans pour amortir les investissements. Les dirigeants du pays ont décidé de présenter le projet au peuple. Les citoyens ont accepté de contribuer par un mécanisme de ponction des contributions sur leur salaire dans le public comme dans le privé, le financement de ces travaux. A ce jour, le barrage est construit à plus de 70% des réalisations et le gouvernement assure, après étude qu’il faudra seulement 5 ans pour amortir le coût des investissements. Puisque la production de ce barrage permettra au pays de vendre de l’énergie aux pays voisins de l’Afrique de l’Est. Un exemple à suivre.


 
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