L'école du patrimoine africain sert de cadre, depuis ce mercredi 17 novembre 2021 à une rencontre des jeunes africains venus d'une vingtaine de pays du continent. Dénommée, réunion de planification stratégique, cette rencontre d'échanges et de partage de savoir sur la responsabilité de la jeunesse africaine sur le devenir du patrimoine du continent noir qui s'étale sur six jours s'inscrit dans le cadre du Programme Youth.Heritage.Africa est le fruit de la combinaison des efforts de trois partenaires à savoir : le Centre international d'études pour la conservation et la restauration des biens culturels (Iccrom), le Fonds pour le patrimoine mondial africain (Fpma) et l'Ecole du patrimoine africain (Epa). 

Six jours durant, les jeunes venus d'une vingtaine de pays africains échangeront sur l'avenir du patrimoine africain. Au lancement officiel des activités ce mercredi 17 novembre 2021, au titre des discours d'ouverture, plusieurs allocutions ont meublé les échanges. Il s'agit notamment de l'allocution du Directeur de l'Epa, Dr Franck Ogou. Dans son adresse à l'assistance, le patron de l'Ecole du patrimoine africain s'est personnellement réjoui du fait que ce soit le Bénin qui abrite les travaux combien importants dans l'avenir du patrimoine africain. C'est donc à juste titre qu'il rappelera à la jeunesse africaine, la responsabilité qui est la sienne dans la préservation du patrimoine africain. Il n'a pas manqué de rappeler aux deux autres partenaires privilégiés du Programme que sont le Centre international d'études pour la conservation et la restauration des biens culturels et du Fonds pour le patrimoine mondial africain, combien de fois la jeunesse africaine compte sur eux afin de jouer pleinement sa partition dans la préservation du patrimoine africain. Pour lui, ce programme vise à mieux impliquer la jeunesse africaine dans la gestion du patrimoine du continent. Le docteur Ogou sera suivi du Directeur exécutif du Fpma, M. Souayibou Warissou, toujours au titre des allocutions. Pour ce dernier, le renforcement de capacités de la jeunesse africaine occupe une place non négociable dans le plan d'action du Fonds qu'il dirige. Pour lui, grâce à ce Programme Youth.Heritage.Africa, plusieurs opportunités peuvent être créées pour booster la culture et le patrimoine africain. Plus loin, le directeur du Fonds pour le patrimoine africain fera savoir que le programme vise à avoir des entrepreneurs culturels. "Le secteur du patrimoine reste un secteur d'opportunités pour la jeunesse africaine", a-t-il conclu. Pour Mme Maria Manjate, en sa qualité de la représentante de Youth Leader in Heritage et porte voix des participants, mettre la jeunesse africaine au cœur de son patrimoine est la meilleure des choses qui puisse à la jeunesse africaine dont le désir ardent de préserver le patrimoine africain contre vents et marées devient un défi qu'elle entend relever quoi qu'en soient les circonstances ; car reste à un peuple, dira-t-elle, sa culture lorsqu'elle a tout oublié. Dès lors que l'identité du peuple africain repose essentiellement sur sa culture et son patrimoine, il est donc du devoir du Centre international d'études pour la conservation et la restauration des biens culturels d'accompagner la jeunesse africaine dans sa noble et légitime volonté de prendre ses responsabilités dans la préservation du patrimoine africain. "C'est pourquoi, la jeunesse africaine aura toujours à ses côtés bien entendu à travers le Programme Youth.Heritage.Africa, le Centre international d'études pour la conservation et la restauration des biens culturels", rassurera les participants, Dr Purity Kiura, la représentante du Centre international d'études pour la conservation et la restauration des biens culturels. "La culture, c'est ce qui fait de nous ce que nous sommes", a-t-elle fait savoir.  "Nous voulons vous écouter, nous voulons que vous sachiez que nous irons dans le sens que vous voudriez chaque fois et toutes les fois qu'il s'agira du patrimoine africain ", a-t-elle lancé à l'endroit de la jeunesse africaine présente aux assises de Porto-Novo, avant de procéder au lancement officiel des activités de la rencontre.

Les résultats attendus

Signalons pour finir qu'au terme des activités qui durent six jours à l'Ecole du Patrimoine africain, les participants devront entre autres élaborer un plan directeur 2022-2026 pour couvrir tous les projets et activités dans le cadre du programme Youth.Heritage.Africa, afin d'assurer la cohérence de la mise en œuvre du programme. Les activités devront aussi par ailleurs aboutir à la mise en place d'un réseau de jeunes leaders impliqués dans le patrimoine qui pourra être consulté dans les phases de planification et de mise en œuvre des projets. Les travaux prennent fin le 21 novembre 2021. Comme quoi, la jeunesse africaine peut désormais grâce au Programme Youth.Heritage.Africa, se réjouir de la responsabilité qui lui incombe s'agissant de la préservation du patrimoine africain.