Le Garde des sceaux, ministre de la justice et de la législation, Sévérin Quenum a procédé ce lundi 22 novembre 2021 au Tribunal de première instance de 2ème classe de Dassa-Zoumè dans le département des Collines, à l’ouverture des travaux de la 9ème édition de la Rencontre trimestrielle entre la Cour suprême, les juridictions de fond et le Barreau. Ladite rencontre est une initiative de la Cour suprême qui a bénéficié du soutien technique et financier de la Fondation Friedrich Ebert.

Prennent part à ces assises, les présidents des Cours d’appel, les présidents des tribunaux de première instance, les procureurs de la République, les avocats du Barreau du Bénin et les greffiers des Cours et des tribunaux au Bénin, L’innovation majeure de cette édition est la participation à ce conclave, des représentants des Chambres nationales de justice, des Notaires et des Commissaires-priseurs du Bénin. Pendant trois jours, les participants auront à échanger sur des thématiques de préoccupations quotidiennes majeures pour leurs offices respectifs.

Dans son mot de bienvenue, le maire de la commune de Dassa-Zoumè, Nicaise Fagnon a laissé entendre que cette rencontre marque véritablement la présence effective de la proximité de la justice par rapport aux justiciables. Il a pour finir, émis le vœu que les résolutions de Dassa-Zoumè soient fortes pour l’éclosion du secteur de la justice. Renchérissant ses propos, le préfet des Collines, Saliou Odoubou a indiqué que ce conclave va permettre de mettre résolument l’appareil judiciaire national au diapason des juridictions de l’Etat de droit. Toute chose qui, dit-il, contribuera à la création des conditions nécessaires pour une justice de qualité au Bénin. Quant au président du TPI de Dassa-Zoumè, Armel Azodogbèhou, il a exprimé sa profonde gratitude au ministre de la justice pour avoir choisi sa juridiction pour abriter cette importante rencontre trimestrielle entre la Cour suprême, les juridictions de fond et le Barreau.

Pour le président de la Cour Suprême, Victor Dassi Adossou, ces assises entendent créer une synergie d’actions indivisibles entre les différentes composantes de l’appareil judiciaire pour un service public de qualité au profit des justiciables. A cet effet, il a souhaité des débats francs, directs et sans tabou mais dans une démarche de convivialité en vue du renforcement de leurs capacités dans l’accomplissement de leurs missions respectives.

Ouvrant les travaux, le ministre de la justice, Sévérin Quenum a laissé entendre que la revendication d’une justice plus accessible, plus rapide, débarrassée des lourdeurs et des pesanteurs de toutes natures est des plus légitimes et justifie à bien des égards, l’institutionnalisation d’un cadre permanent de dialogue direct, franc et sincère entre tous les acteurs du monde judiciaire en général et ceux de la magistrature en particulier. Par ailleurs, l’autorité a rassuré que le Gouvernement du Président Talon travaille pour une justice diligente, crédible et impartiale, de nature à susciter l’engouement des partenaires pour accompagner le Bénin dans sa marche vers le développement intégral. « La justice demeure le pilier de l’Etat de droit et de démocratie et les acteurs qui animent sont de ce fait, les dépositaires d’un pouvoir considérable », a-t-il ajouté. M. Sévérin Quenum a pour clore ses propos, émis le vœu que les échanges autour des différentes thématiques contribuent au renforcement du pouvoir judiciaire, répondent aux souhaits légitimes de concitoyens et enfin sécurisent l’environnement juridique ainsi que le monde des affaires.  

Rappelons que ces rencontres périodiques qui nouent le dialogue entre le juge de fond et le juge de droit font échos aux dispositions de l’article 33 de la loi n°2004-07 du 23 octobre 2007 portant composition, organisation, fonctionnement et attributions de la Cour suprême aux termes desquelles « La Cour suprême est chargée d’une mission pertinente d’inspection à l’égard de toutes les juridictions administratives, judiciaires et des comptes. A cet égard les rapports des missions d’inspection doivent lui être adressés » ; Ces dispositions ne mettent pas à la disposition de la Cour suprême un rôle de gendarme vis-à-vis des juges de fond, mais postulent au contraire à un accompagnement technique et pédagogique, gage d’un meilleur exercice de l’office du juge.