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Libération de Sébastien Ajavon au terme d?un procès
Ouf ! La justice a tranché


Accusé dans une affaire de 18 kilogrammes de cocaïne retrouvés dans l?un des conteneurs destinés à sa société Comon-Cajaf, Sébastien Ajavon a été libéré dans la nuit du vendredi 04 Novembre au terme de 08 jours de garde à vue et d?un procès passionnant.
Après huit jours de suspens, de déclarations tonitruantes, d?accusations diverses, de débats et d?un procès houleux, l?homme d?affaires Sébastien Ajavon a recouvré sa liberté d?aller et de venir. Un épilogue qui semble satisfaire tout un peuple, tant la mise en garde à vue du Pdg de Cajaf-Comon a pris en otage le fonctionnement normal de la République. La justice a tranché en prononçant l?acquittement pur et simple au bénéfice du doute, malgré la réquisition du procureur qui demandait au tribunal de condamner l?intéressé à 10 ans de prison. En conclusion, on peut noter au terme du procès qu?il y a eu beaucoup de fausses notes dans le dossier d?accusation, du fait de l?incapacité des officiers de police judiciaire en charge du dossier à apporter la preuve sur un certain nombre de fait et leur amateurisme. Sébastien Ajavon accusé d?être le destinataire du colis de cocaïne enfoui dans un conteneur, a été direct une fois devant la barre. Il déclare n?être que l?administrateur de la société Comon- Cajaf, qu?il est dans un rôle de diplomatie, de signature et de négociations de contrats, et qu?en somme, la partie opérationnelle des affaires n?est pas de ses prérogatives. En plus, il a rappelé à la barre que conformément au droit maritime, lorsque vous faites une commande, vous n?êtes en rien responsable de la cargaison qui vous ait destiné avant sa réception définitive et le constat qu?effectivement c?est ce que vous avez commandé qui s?y trouve. Mieux, pour Sébastien Ajavon et comme l?ont évoqué ses avocats, les plombs du conteneur ont été permutés par qui on ne sait, ce qui jette le doute sur le moment où le colis de cocaïne a été introduit dans le conteneur. La justice garde son indépendance La conférence de presse au terme de laquelle Sébastien Ajavon a été arrêté au Bénin Marina Hôtel le vendredi 28 octobre 2016, laissait des craintes d?une procédure judiciaire impartiale. Car, Sébastien Ajavon accusait nommément le pouvoir en place d?être à la base de son arrestation. Un argument repris en ch?ur par certains syndicalistes et d?autres affidés de Sébastien Ajavon. Mais la justice béninoise a montré qu?elle est et reste indépendante et que nulle part, le pouvoir en place ne l?influençait. Le déroulement de l?audience et la facilité offerte à Sébastien Ajavon de comparaître immédiatement après la délivrance du mandat de dépôt contre sa personne étaient des signes que le régime en place ne tirait pas les ficelles de cette affaire. Car, si l?objectif était d?offrir un séjour à Sébastien Ajavon à la maison d?arrêt de Cotonou, la délivrance du mandat de dépôt ne serait jamais suivie d?une comparution immédiate. L?attitude du gouvernement et de son chef Patrice Talon restés loin du dossier est à saluer. Le gouvernement et ses membres se sont privés de toute déclaration qui pourrait faire pression sur la justice. Car, ils sont nombreux à avoir demandé au Chef de l?Etat Patrice Talon d?intervenir directement dans ce dossier déjà aux mains de la justice. Mais Patrice Talon n?a pas cédé à cette demande de certaines personnes qui l?appelaient ainsi à violer son serment. Qu?ils vous souviennent que lors du débat télévisé ayant opposé les deux candidats arrivés au second tour de la présidentielle 2016, Patrice Talon avait pris l?engagement de ne pas interférer dans le travail de la Justice. Engagement tenu donc face à ce dossier chaud. Patrice Talon n?est donc pas tombé dans le piège de la thèse du complot évoqué par certains. Les passions s?estompent L?arrestation et la mise en garde à vue de Sébastien Ajavon ont provoqué une tension politico-sociale dans le pays. Syndicalistes, acteurs de la société civile, hommes politiques et autres populations se sont levés contre ce qu?ils pensaient être une arrestation arbitraire. La mobilisation impressionnante d?hommes et de femmes d?une part aux alentours de la brigade territoriale de Cotonou et dans l?enceinte du tribunal de Cotonou et de ses environs d?autre part, témoigne de l?intérêt que ce dossier suscite au sein de la population. Ce sont d?abord les syndicalistes qui ont allumé la mèche aux premières heures de l?arrestation de Sébastien Ajavon le 28 octobre 2016. Pour eux l?homme est innocent. Puis il y a le lobbying d?une certaine classe politique et d?hommes influents dans le pays. La conférence de presse du député Rachidi Gbadamassi, ou encore les tribunes et interviews diffusées via les réseaux sociaux par bon nombre de personnes influentes de la République constituent les signes apparents de la pression populaire dans ce dossier. Nicéphore Soglo, Albert Tévoédjrè, Robert Dossou, tous ont appelé à la libération de Sébastien Ajavon. Pendant ce temps, des populations mobilisées par qui on ne sait, ont pris d?assaut différents artères de la ville de Cotonou par des marches de protestation contre l?arrestation de Sébastien Ajavon avec des appels à sa libération. Même pendant que le procès était en cours, des groupes de personnes marchaient branchages en mains dans les rues aux alentours du tribunal et on pouvait constater le déferlement d?hommes et de femmes dans l?attente du verdict. L?annonce du verdict de l?acquittement par la Cour à été un soulagement pour toutes ces personnes mobilisées. Dieu-donné KATAKOULA La fin d?un long chemin de croix pour Sébastien Ajavon Le jeudi 27 octobre 2016, de la drogue a été retrouvée dans l?un des conteneurs appartenant au groupe Cajaf-Comon au port de Cotonou. Cette affaire a pris une tournure inimaginable jusqu?au vendredi dernier où l?homme d?affaires, Sébastien Ajavon et ses co-accusés ont été libérés, après huit jours de garde à vue. C?est la fin d?un long calvaire pour eux. La découverte d?une forte quantité de drogue dans un conteneur du groupe Cajaf Comon a fini de faire des vagues dans tout le pays. Après une semaine de garde à vue à la brigade territoriale de Cotonou, Sébastien Ajavon et ses employés ont été présentés au Procureur de la République. Les populations ont massivement fait le déplacement. Jeunes, hommes et femmes n?ont pas voulu se faire conter l?événement. Un mandat de dépôt avec comparution immédiate a été décerné contre les mis en cause. C?était le début de la bataille juridique à la barre. La défense et la partie civile développaient des thèses de droit dans tous les sens sous le regard vigilant du juge en charge du dossier. C?était dur. Ajavon et ses employés ont plaidé non coupables. C?est vers 23 heures de ce vendredi que le juge les a acquittés au bénéfice du doute sous les ovations des militants et sympathisants de l?homme d?affaires. Juste après sa libération, ils se sont rendus à l?église Saint-Michel de Cotonou pour une messe d?actions de grâce. Et la fête a continué jusqu?au matin de ce samedi 05 novembre 2016 au domicile de Sébastien Ajavon. Historique Après la déclaration d?un officier de police judiciaire sur ce dossier, le Président directeur général du groupe Cajaf Comon, Sébastien Ajavon, est automatiquement monté au créneau dans la soirée du vendredi 28 octobre, pour apporter sa part de vérité dans laquelle il soutient que c?est un coup monté contre son entreprise. « Il parait que quand on rentre en politique, il y a des coups qu?on reçoit et c?est quand même étonnant. Vous savez au temps de Yayi, pendant tout le dernier quinquennat, les menaces arrivaient tout le temps, pour dire qu?on allait mettre la drogue dans mes marchandises. Nous avons été vigilants?. », a-t-il déclaré dans les oreilles des forces de sécurité débarquées dans la salle Vivo de l?hôtel Bénin Marina où il se prononçait sur l?affaire. C?est pourquoi, il demanda expressément au Gouvernement de la Rupture de faire la lumière sur le dossier, car ses conséquences seront incalculables pour le pays. « Alors, il faudrait que le gouvernement de la rupture fasse de la lumière. C?est une manière de voyous puisque nous avons constaté que les plombs qui étaient sur les conteneurs n?étaient plus là? », a-t-il exigé, avant d?ajouter ceci : « Ce que je voudrais dire, si dans les semaines à venir, le Gouvernement de la rupture ne fait pas l?effort pour que les responsabilités soient situées, ce serait dommage pour notre économie parce qu'en fait ceux qui ont fait le coup pensent que ça va s?arrêter là? ». Ce faisant, Sébastien Ajavon indiqua qu?il ne se laissera pas piéger par ses adversaires politiques. « On est dans un pays civilisé et vous ne pouvez pas nous faire peur. Si Yayi n?a pas pu me faire peur, ce n?est pas vous qui me feriez peur. Je souhaiterais que la procédure puisse suivre son cours mais je dois vous dire qu?on doit tout de suite introduire les sondes pour prendre la température? », a-t-il lancé lors de sa conférence de presse. Calvaire de Ajavon Après avoir fait sa déclaration, Sébastien Ajavon a été aussitôt arrêté par les éléments de la gendarmerie et de la police débarqués sur les lieux. Lui-même ne s?en revenait pas. Il a été gentiment approché par deux policiers qui lui ont notifié son arrestation. « Suivez-nous ! », ont-ils ordonné. Certains amis de l?homme d?affaires voulaient s?opposer dans le hall dudit hôtel. Ajavon les a calmés. « Je n?ai pas peur. Ils m?ont dit de les suivre? », a-t-il dit à ses proches. On voulait l?embarquer dans le pick-up de la police. De discussion en discussion, un terrain d?entente a été trouvé. Deux policiers sont montés à bord du véhicule personnel de Sébastien Ajavon et l?ont conduit à la compagnie de brigade du port de Cotonou pour des investigations. Tout le pays était déjà alerté. « Ajavon est arrêté ! Ajavon est arrêté ! », criaient les uns et les autres. Personne ne pouvait croire qu?il soit arrêté sous le Président Patrice Talon qu?il a aidé à venir au Pouvoir. Les Secrétaires généraux des confédérations syndicales étaient sur les lieux pour soutenir Sébastien Ajavon. Députés, acteurs de la Société civile, anciens ministres et populations ont pris d?assaut ladite brigade. « Libérez Ajavon ! Libérez Ajavon ! Libérez Ajavon ! » Scandaient-ils. Aussitôt, la circulation est bloquée à Cotonou. Des pneus sont brûlés dans les rues. Jusqu?à 21 heures de ce vendredi 28 octobre, l?homme d?affaires est toujours arrêté. Après, on l?amena à l?Ocertid, une structure créée pour lutter contre le trafic de stupéfiants. Ici, on ferma la porte. L?office se déclara incompétente pour l?interroger. C?est tard dans la nuit qu?on ramena Sébastien Ajavon à la brigade territoriale de Cotonou où il passa sa première nuit en compagnie de ses proches. Le lendemain, c?est le samedi 29 octobre 2016, on lui notifia sa garde à vue. Ensuite, les choses ont évolué. Dans la soirée, le procureur de la République a mis en place une commission d?enquête pour faire la lumière sur le dossier. Elle est composée d?officiers de police judicaire, et de proches de l?opérateur économique. Au finish, ce fut un dénouement heureux pour les accusés. Ils ont été acquittés. Toutefois, la question des prochaines relations entre le Chef de l?Etat et Sébastien Ajavon, arrivés en troisième position à la dernière élection présidentielle, se pose. J. Y. M


 
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