Démarrée le jeudi 12 mai 2022, la tournée gouvernementale d’information sur la cherté de la vie dans l’Ouémé a pris fin le mardi 17 mai 2022 par la sensibilisation des populations de la ville capitale Porto-Novo du Bénin.
Ainsi donc, devant les différentes couches sociales et forces vives de la ville aux trois noms, Hogbonou, Adjatchè et Porto-Novo, les émissaires du Chef de l’Etat que sont les ministres Adidjatou MATHYS, Dona Jean-Claude HOUSSOU, Raphael AKOTEGNON, Hamet AGUEMON, le porte-parole du gouvernement, Wilfred Léandre HOUNGBEDJI, le Secrétaire général adjoint de la présidence, Aristide DJIDJOHO, ont exposé dans un premier temps, les tenants et aboutissants de crise, puis ensuite, les mesures prises par l’Exécutif pour juguler cette conjoncture. C’était en présence du président de l’Assemblée nationale, Louis VLAVONOU, du préfet de l’Ouémé, Marie-Odile AKPOTROSSOU, des maires des 09 communes de l’Ouémé, et des députés des 19ème et 20ème circonscriptions électorales..
Le gouvernement du président Patrice Talon n’en est pour rien dans la cherté de la vie actuelle au Bénin. Et ceci est clair dans la tête des populations de l’Ouémé. En effet, la tournée gouvernementale d’information et de sensibilisation initiée par le président Patrice TALON, aura permis d’éclairer la lanterne des populations de l’Ouémé. Elles ont reçu la bonne information des émissaires du chef de l’Etat que sont les ministres Adidjatou MATHYS, Dona Jean-Claude HOUSSOU, Raphael AKOTEGNON, Hamet AGUEMON, le porte-parole du gouvernement, Wilfred Léandre HOUNGBEDJI, le Secrétaire général adjoint de la présidence, Aristide DJIDJOHO. De Bonou, en passant par Adjarra, Avrankou, Adjohoun, Dangbo, Akpro-Missérété, Sèmè-Podji, Aguégués ou Porto-Novo, la délégation conduite par madame le ministre de la fonction publique a dans une approche pédagogique et un discours clair, précis et concis expliqué aux populations de ces différentes localités, les vraies raisons de la cherté des prix des produits de première nécessité et de grandes consommations. A chacune des étapes de leur périple, le discours était le même. La conjoncture économique difficile en lien avec la cherté des prix de certains produits de grande consommation n’est pas l’apanage du Bénin seul. Elle est liée, primo, à la conjoncture internationale marquée par la reprise progressive des activités économiques dans les pays développés après les mesures de riposte prises dans le cadre de la gestion de la covid-19. Secundo, elle a rapport avec la reprise de l’activité économique qui s’est traduite par la demande de plus en plus croissante de la logistique pour le transport maritime des marchandises, accroissant ainsi le fret, le renchérissement des prix des produits pétroliers et la hausse du cours du dollar. Car, à titre illustratif, le fret venant de l’Inde est six fois plus coûteux. La 3ème cause de cette cherté est afférente à la guerre en Ukraine et les sanctions contre la Russie. « Ces pays, en effet, sont des géants du pétrole et du blé. C’est donc en toute logique que le conflit entre eux ait eu des répercussions drastiques sur l’économie mondiale. Car les produits pétroliers et le blé entrent dans la production de tous les produits. D’où la flambée des prix constatée sur le marché. Enfin, à ces facteurs, il faut ajouter la situation toute particulière du Bénin, frontalier à des pays sahéliens qui font l’objet d’instabilité et de déplacements de populations en relation avec des actes terroristes qui répriment toutes activités agricoles, sans compter les effets des changements climatiques dans ces pays, mettant ainsi davantage de pression sur la production locale. Cette pression sur l’offre locale a entraîné aussi un renchérissement substantiel du prix des produits vivriers locaux », a longuement justifié Adidjatou MATHYS.
Des mesures fortes pour inverser la tendance
Au cours de ce grand oral des émissaires du gouvernement, Dona Jean-Claude HOUSSOU, Raphael AKOTEGNON, et les autres membres de la délégation ont, tour à tour pris la parole pour apporter plus d’explications sur le fait que le gouvernement du président Patrice TALON n’est pas resté les bras croisés face à cette crise exogène. Aux dires de ces derniers, le gouvernement a pris des mesures qui ont coûté environ 120 milliards de francs CFA en trois mois. Entre autres, ils ont cité le soutien aux artisans, la subvention mise en place pour permettre aux populations de continuer à consommer les produits venant des pays en guerre. En dehors de cela, le gouvernement a apporté beaucoup de subventions sur les produits de grande consommation comme le riz, l’huile, le ciment. « Rien que sur les produits pétroliers, le riz, le ciment le blé, la subvention est de 80 milliards de francs. Au plan agricole, le gouvernement qui a acheté les intrants chers, a décidé de les céder aux producteurs à prix réduit. C'est vrai, la vie coûte cher, mais à cause des mesures prises par le gouvernement, nous les achetons un peu moins cher », ont-ils informé. Ils n’ont pas manqué d’insister sur les efforts du gouvernement dans le domaine de la microfinance et celui de l’énergie. Pour ce dernier point, divers projets sont en cours pour sortir les populations du noir. Mieux, ont-ils précisé, le chef de l’État a donné des instructions fermes pour que le courant électrique soit cédé au prix pratiqué l’année dernière, bien qu’une augmentation était en vue.
Appui de taille des autorités décentralisées et députés
Au cours de ces différentes descentes, la délégation gouvernementale ont reçu le soutien des autorités déconcentrées, celles des autorités communales, des députés de la région et surtout celui du président de l’Assemblée nationale qui a suivi de bout en bout les explications fournies par les émissaires du Chef de l’Etat. Pour Louis VLAVONOU, cette initiative est salutaire, car mettant fin à la désinformation. Nous les députés, justifiera-t-il, ça nous dédouane. « Il est loisible d’entendre que ce sont les lois votées qui font que la vie est chère au Bénin. Aujourd’hui, les populations ont compris que ce n’est pas le président VLAVONOU ni le président TALON, mais que c’est partout que la vie coûte cher », s’est-il réjoui.
Fortes mobilisation des populations dans les 9 communes de l’Ouémé
De Bonou, en passant par Adjarra, Avrankou, Adjohoun, Dangbo, Akpro-Missérété, Sèmè-Podji, Aguégués pour finir par Porto-Novo, les populations sont massivement sorties pour écouter la délégation conduite par la ministre de la fonction publique. S’était un débat interactif, des rencontres de donnée et de recevoir. Les populations de ces différentes localités ont saisi cette occasion pour formuler des doléances. Elles sont relatives aux infrastructures routières, au lotissement, à la valorisation des espaces touristiques, aux prix réels des produits de première nécessité, au microcrédit Alafia, aux conditions salariales des Aspirants au métier d’enseignant. Elles ont aussi plaidé pour la réduction des frais de scolarité, l’exonération des fournitures scolaires, la diversification agricole notamment la relance de filière manioc, et de suspendre les coupures de courant pour non-paiement de facture. A toutes ces préoccupations, les émissaires du gouvernement ont donné des réponses convaincantes et ont promis de transmettre leurs doléances à la haute autorité.
Un bilan satisfaisant
Ministre MATHYNS : « La délégation gouvernementale a parcouru les 09 communes de l’Ouémé pour expliquer les causes de la conjoncture économique actuelle. On a parlé des quatre causes de la cherté de la vie. Nous avons expliqué les multiples mesures du gouvernement. Il s’agit des subventions, des exonérations de la Tva. Les populations nous ont bien accueillis au niveau des 09 communes. Nous avons aussi parlé de la question de la revalorisation des salaires et du Smig. Les populations nous ont posé des questions, et nous leur avons donné des réponses pertinentes. A la fin, elles sont satisfaites, mais s’inquiètent des perspectives économiques. Où va le monde si la guerre ne prend pas fin. Le gouvernement saura adapter les mesures à l’évolution de la situation. Mais prions pour que la guerre puisse prendre fin en Ukraine. Les produits de ces pays sont dans nos maisons, nos véhicules, nos usines ».
Ministre HOUSSOU : « On a fini en apothéose dans la capitale avec une effervescence extraordinaire. Ce que je peux dire sur les six jours que nous venons de passer, c’est que c’est une initiative extraordinaire quand je prends primo, l’impact visible qu’on a noté. Secundo, c’est une initiative qui est incontournable selon moi, et le gouvernement a eu raison d’envoyer tous les ministres et autres cadres à la rencontre de nos concitoyens pour expliquer la réalité des choses. Il y a tellement de fausses nouvelles, de rumeurs, d’intoxication. Le fait que nous soyons là en donnant les informations de première source a été quelque chose de formidable aux yeux de nos concitoyens qui se sont exprimés là-dessus. Il faut noter qu’en plus d’avoir expliqué les mesures qui sont prises pour atténuer les souffrances de nos populations par rapport à la cherté de la vie, ils ont apprécié et demandé de leur expliquer le contenu du Pag 2 et en quoi il impactera leur commune. En résumé, ce qu’on peut dire c’est que ce qui vient d’être fait et je l’ai apprécié est qu’on devrait rééditer ce type d’initiative et régulièrement sur des thématiques différentes. A l’endroit de la population, je voudrais dire que le Bénin a la chance d’avoir à sa tête un leader exceptionnel qui a de la vision, qui a de l’ambition pour son peuple et qui est dans l’anticipation.»
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