Un engagement contre la vie, la morale, l’éthique, la dignité et l’amour. C’est la nouvelle trouvaille des dirigeants du monde et des institutions internationales pour régler disent-ils, le problème de développement dans le monde. Ces dernières années, des méthodes sont mises en œuvre pour arrêter des grossesses, tuer le fœtus, empêcher la fécondation au motif qu’il s’agit du développement et de la modernité. Ce choix aussi banal aux yeux de certains est barbare car, c’est une façon de tuer et d’arrêter la vie. C’est ce que dénonce l’Eglise catholique qui prône par l’évangélisation, la promotion de la vie. C’est dans ce cadre que s’inscrit l’organisation du 17 au 24 Juin 2022 de la 1ère édition de l’Ecole de la Vie.
Quelle est cette avancée qui vient voiler le principe sacrosaint de la vie et particulièrement celle de l’enfant à naître ? Question rouge, préoccupation de taille. Aujourd'hui encore, et malgré le changement accompli dans maintes domaines, le sort de l'enfant à naître fait partie des préoccupations les plus banales pour les décideurs. La conception du droit de vivre de l’enfant à naître fait le va-et-vient entre différentes conception de la vie. Et pourtant ! L’enfant à naître a droit à une protection quasi absolue de ses droits patrimoniaux. Seulement, il ne bénéficie que d'un simple et relatif «respect», puisque sous d’autres angles, il est déclaré insignifiant aux yeux de bien de décideurs pour être admis comme sujet bien qu'appartenant à l'espèce humaine dès la conception. Or, à partir des connaissances scientifiques actuelles, cette vie, qui prend sa source dans la fécondation, est un processus continu qui accompagne l'être durant toute son existence. Aujourd’hui, par des moyens détournés, notamment les méthodes de contraception et contragestives, la prise de certaines décisions, la vie est sacrifiée. En matière de procréation, il est même donné aux femmes, la possibilité d’éliminer de leur vie, toute envie de conception. Preuve ! Le vote des lois qui promeuvent l’avortement, la signature des conventions et protocoles qui sont à l’antipode du principe sacrosaint de la vie et le droit de vivre de l’enfant à naître. Dans certains pays, l'enfant à naître n’a pas encore droit jusqu'à sa naissance, date à laquelle il cesse d'être inexistant. En France par exemple, comme l’indique la ‘’Revue Générale de Droit’’ dans son document généré le 1er Juin 2022, « l’embryon n'a point droit à son intégrité et aux droits qui en résultent, puisqu'il « ne représente, aux yeux du Conseil constitutionnel pas même quelque chose de l'humanité, de sorte qu'il pourrait même être sélectionné ». Par ailleurs, rappelle ‘’La Revue Générale de Droit’’, « la Convention internationale sur les droits de l'enfant déclare protéger l'être humain dans sa personne dès le commencement de la vie, naturellement dès la conception pouvait-on penser. Mieux, en vertu de l'article 2 de la Convention européenne des droits de l'homme, « le droit de toute personne à la vie est protégée par la loi»; la Déclaration universelle des droits de l'homme énonçait dans son article 3 que «tout individu a droit à la vie, à la liberté et à la sûreté de sa personne ». Le Pacte international relatif aux droits civils et politiques réaffirme dans son article 6 alinéa 1 que « le droit à la vie est inhérent à la personne humaine ». Plus loin, conformément aux dispositions de l'article 6 sur les droits de l'enfant, les États parties reconnaissent à chaque enfant le droit inhérent à la vie et assurent sa vie et son développement.
Paradoxe pour paradoxe, tous ces textes internationaux n’ont jamais indiqué à partir de quel âge on peut être considéré comme enfant, ni si l'embryon et le fœtus sont des hommes ou du moins des enfants au sens de ces conventions. Mieux, l'article 5 de la Charte africaine des droits et du bien-être de l'enfant, stipule que « le droit à la vie est un droit imprescriptible et par conséquent, les Etats assurent non seulement la survie et le développement de l'enfant mais aussi sa protection. » L'article 1 de la Convention se contente de définir l'enfant « en tant que être humain âgé de moins de 18 ans [...]» sans se prononcer sur le problème de l'enfant à naître. En conséquence, l’enfant à naître ne dispose d’aucune garantie s’il n’existe pas encore physiquement. Ce qui est plus frappant, certains canaux de communication sont utilisés pour enraciner la culture de la mort à travers l’extinction des enfants à naître. Des concerts d’artistes, des images sur les manuels scolaires, les médias forts (Télévision, la radio), les réseaux sociaux…
Il faut agir et vite. L’Eglise catholique, dans sa mission de dénoncer le mal et de promouvoir la vie a un grand rôle à jouer pour amener les hommes quelle que soit la dimension dans laquelle ils se trouvent à faire le choix de la culture de la vie, surtout de l’éducation à la vie effective. L’Eglise condamne l’avortement chirurgical et médical. C’est pour amener l’humanité à changer de paradigme que l’Institut Notre Dame des Enfants à Naître, en collaboration avec l’Ecole d’Initiation Théologique et Pastorale de Cotonou et l’Ecole de Jeunesse Bonheur, organise la 1ère édition de « L’ECOLE DE LA VIE’’. Cette rencontre qui se tiendra du vendredi 17 au Vendredi 24 Juin 2022 au Petit Séminaire Saint Joseph du Lac Adjatokpa vise à bâtir des hommes de type nouveau. Placée sous le haut parrainage de l’Institut Pontifical Jean-Paul, ce grand rassemblement auquel sont attendus des participants de divers rangs sociaux, des universitaires, les scientifiques, la société civile, les cadres de l’administration béninoise, des étudiants, des élèves, les jeunes de toutes entités, les hommes et femmes de toutes religions, les personnalités de la République, vise à les éclairer sur la nouvelle éthique mondiale.
Placée sous le thème central : « Avant de vous former dans l’utérus, je vous connaissais… » (Jr 1, 5), ‘’l’Ecole de la Vie’’ aura comme menu, plusieurs autres activités : des conférences sur différents thèmes liés au thème central, une table ronde pour une pastorale incisive de la culture de la vie au Bénin, des témoignages sur la culture de la vie, des louanges+messes, des projections cinématographiques. Toute chose pour dynamiser la culture de la vie et forger une autre dimension de la vie comme l’enseigne le Pape Jean-Paul II dans son Evangile de la vie No 88 : « En ce qui concerne les débuts de la vie, les centres pour les méthodes naturelles de régulation de la fertilité son à promouvoir comme des appuis solides à la paternité et la maternité responsables »