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Mise en vigueur des normes minimales de performances énergétiques
Un bilan largement au-delà des attentes un an après la mise en application


Les normes minimales de performances énergétiques et le système d‘étiquetage au Bénin. Où en sommes-nous après une année de mise en vigueur ? Tel est la thématique abordée par  le Directeur Général de l’Agence Béninoise d’Electrification Rurale et de Maitrise d’Energie (Aberme), Jean Francis Tchékpo  vendredi 10 juin 2022 à l’occasion  de son passage sur l’émission ‘’Caravane du Matin’’ de la radio Tokpa.

Profitant de cette occasion à lui offerte au cours de cette émission interactive,  le Directeur Général de l’Agence Béninoise d’Electrification Rurale et de Maitrise d’Energie (Aberme), Jean Francis Tchékpo a dans un premier temps  éclairé la lanterne des uns et des autres sur  le contenu du décret fixant les normes en République du Bénin. De ses clarifications, on retient donc : afin d’assainir les marchés de fourniture d’équipements électriques notamment les lampes, les climatiseurs individuels et les réfrigérateurs inondés par les appareils de basse qualité énergivore, le gouvernement a fixé les normes minimales de performance énergétique. Pour  le DG/Aberme Jean Francis Tchékpo, ce décret mis en vigueur est un cadre légal pour importer des équipements de bonne qualité sur le territoire béninois afin de régler la question d'arnaque qui consiste à mettre à la disposition des citoyens, des équipements de peu de qualité notamment en ce qui concerne la consommation énergétique. Toujours selon le DG Aberme, les béninois sont persuadés et excités à acheter les appareils à basse qualité puisque le coût est moins cher. « Cette façon d’économiser  est inutile puisque cela agit sur la consommation de ces équipements d’où le coût élevé des factures » A-t-il indiqué. « Nous avions fait un essai sur les lampes ordinaires que nous achetons et que nous utilisons à la maison. L’essai a montré que sur les lampes sur lesquelles est écrit 5 watts qui sont supposées consommer seulement 5 watts de notre énergie, le test qui a été fait montre que ces lampes consommaient minimum 18 watts. Ce qui fait que vous consommez beaucoup et vous accusez la Sbee »A souligner le DG. Pour lui, l’Etat béninois a vu juste en mettant en place ce décret qui stipule que tout équipement qui sera importé doit respecter les normes en vigueur  pour garantir l’efficacité énergétique. Aux dires de cve dernier, cette mesure prise par le gouvernement doit être vulgarisée pour que les citoyens puissent savoir quoi acheter. Pour  ce faire donc, il informe que cela se fera par un système d’étiquetage qui informe le citoyen sur les informations techniques réelles de l’équipement qu’il veut acheter. « Avant que vous n’importez vos équipements, vous déclarez puisqu’on a mis en place un système qui permet de contrôler d’abord avant d’autoriser que vous importiez ces équipements au Bénin », fait-il savoir.

Abordant le volet  bilan fait après un an de mise en vigueur, il affirme « Jusqu’à hier, on peut dire sur la période d'une année que les importateurs ont déclaré environ 625 demandes d’importation. Sur les 625, seulement 89 ont été approuvées ce qui donne 14% donc 536 ont été rejeté ». De plus, il ajoute  que ces chiffres traduisent le bien-fondé de la mise en vigueur de cette norme. Selon lui, si les normes minimales n’étaient pas mises en vigueur, les 536 équipements dont les qualités ne sont pas conformes aux exigences seraient sur le territoire national. L’invité de Radio Tokpa a renchéri que la méthodologie mise en place pour assurer l’importation des équipements de bonne qualité sur le territoire consiste à mettre  en place un système qui implique l’agence nationale de métrologie, qui implique la direction générale de la douane, qui implique la direction générale des impôts et l’Aberme. A travers une plateforme, les importateurs déclarent leurs demandes d’importation qui sont étudiées par l’Aberme qui analyse la qualité des équipements avant d’autoriser que cette importation puisse être acceptée par la douane béninoise », indique Jean Francis Tchékpo. Comme initiative déjà mise en œuvre ou en cours, le DG/Aberme a notifié que son agence a initié une série de formation à l’endroit des techniciens bâtiments qui sont les conseillers électriques afin qu’ils puissent s’approprier des informations pour sensibiliser leurs clients sur la question. « Nous avons visé un objectif de 1000 artisans qui seront formés sur toute l’étendue du territoire nationale. Sur les 1000 envisagés, nous sommes à 834 artisans qui ont été formés », déclare-t-il. Selon lui, pour le compte de l’année 2022, une série de 6 ateliers de formation est en cours de mise en œuvre sur l’efficacité énergétique pour divers groupe cible. Cet atelier vise entre autre l’ensemble des acteurs de la chaine de commande publique, les architectes. « Nous avons également envisagé sensibiliser 500 enfants ambassadeurs de l’efficacité-é énergique qui seront formés sur les gestes efficaces », déclare-t-il en ajoutant que ces enfants seront sélectionnés en fonction de leur niveau de maturité afin qu’ils puissent sensibiliser leur parents à  désormais payer les lampes de bonnes qualités. Afin d’alléger le prix des équipements de bonne qualité, Jean Francis Tchékpo a souligné que l’Aberme a envisagé une mesure de défiscalisation. « Pour y parvenir, nous avons recruté un consultant qui travaille afin de nous faire une proposition de mesure visant à défiscaliser ces équipements pour permettre à nos concitoyens de pouvoir avoir plus d’accès », informe-t-il.

A la question du non-respect des normes en vigueur sur le marché, l’expert en énergie électrique répond que plusieurs actions ont été prévues pour punir les contrevenants, mais que  ces dernières n’ont pu  aboutir, puisque beaucoup de dégâts seront enregistrés. « Nous avons décidé de continuer à sensibiliser et informer afin d’amener nos importateurs à pouvoir prendre les dispositions définitives pour débarrasser leur magasins de ces équipements puisque ce sont majoritairement des anciennes importations », explique le DG. Il a également rassuré que les opérateurs économiques qui importent ces équipements de mauvaises qualités n’auront plus l’opportunité de faire ces transports puisqu’il y a des formalités à remplir à l’Aberme avant que les équipements puissent passer par la douane. Jean Francis Tchékpo se dit être conscient du manque de moyen des populations rurales démunies à payer les lampes de bonne qualité. « Selon lui, le mécanisme mis place vise à alléger les frais de branchement à travers les forfaits que les populations paient pour le branchement promotionnel qui s’accompagne par l’assoupissement de l’accès aux lampes efficaces. « Pour le programme de 2022, nous avons actuellement 7500 lampes efficaces de toute puissance confondue qui vont être vendues à cout très bas aux populations bénéficiaires de nos projets d’électrification. Une fois vous bénéficiez des compteurs à coût réduit, vous bénéficiez également d’un certain nombre de lampe efficace  de qualité », rassure-t-il.

La procédure pour obtenir le certificat de conformité

De l’exposé DG/Aberme,   Pour importer les équipements de bonne qualité sur le territoire béninois, tout importateur doit disposer d’un certificat de conformité. Et pour obtenir ce certificat, les importateurs doivent aller sur la plateforme du guichet unique du commerce extérieur pour déclarer leur intention d’importation à travers les caractéristiques des produits telles que cela leur a été envoyé par leur fabricant. « Lorsque vous faites cette déclaration, il y a un service permanent de l’Aberme qui opère nuit et jours pour étudier et examiner sa conformité. Après l’étude la demande est validée. Le processus dure au plus 72 heures sur la plateforme. Si elle n’est pas conforme on vous informe également pour que vous rendiez compte à votre fabricant afin qu’il puisse changer les caractéristiques », a-t-il expliqué  l’hôte de l’émission caravane du matin Jean Francis Tchékpo sur radio Tokpa.  Selon ce dernier, une fois la marchandise  au port l’importateur doit exhiber le certificat que l’Aberme lui a délivré avant que la douane ne puisse dédouaner sa marchandise.

Aberme et Contrelec, deux structures différentes mais complémentaires

 Levant l’équivoque sur la confusion faite souvent entre l’Aberme et Contrelec,  l’invité de l’émission ‘’Caravane du Matin’’ affirme l’agence de contrôle des installations électriques accompagne l’Aberme dans ces taches. « L’efficacité énergétique qui permet de faire des économies à nos concitoyens passent aussi par les installations. A cet effet il est recommandé que controlec  passe et examine vos installations pour identifier les points de gaspillages d’énergie dans vos maisons », explique-t-il en indiquant que ce contrôle peut être aussi suivi par l’audit énergétique qui informe les populations sur les points d’inconformité que Controlec peut certifier. A en croire le DG/Aberme Jean Francis Tchékpo  controlec est obligatoire dans les installations énergétiques.  De plus l’Aberme a un rôle dans la production de l’énergie au Bénin. « L’Aberme a pour attribution de raccorder les localités au réseau. Elle s’assure de l’efficacité énergétique, la promotion des énergies renouvelables et des promotions nouvelles », a-t-il  fait savoir pour  conclure

Léonel EBO



Léonel EBO
 
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