Godomey /Commune d'Abomey-Calavi: La place des fêtes en chantier vient de s'effondre
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José Tonato sur l’émission An 1, Talon 2 « Le Gouvernement en Action »
‘’ Aujourd’hui, nous sommes à l’aise pour faire face aux pluies décennales…. »


Le Président Patrice Talon, au lendemain de sa réélection à la magistrature suprême a poursuivi les réformes engagées au cours de son premier quinquennat. Ainsi donc, notre pays le Bénin à travers une vaste politique d'amélioration du cadre de vie et de l’aménagement équilibré du territoire a commencé par se métamorphoser sur tous les plans. Des investissements massifs consentis sont faits dans plusieurs secteurs en l’occurrence, celui du cadre de vie. Douze (12) mois après l’amorce du second mandat du Chef de l’Etat, que peut-on retenir du bilan de l’an 1 du second mandat du gouvernement de la Rupture ? C’est à cette question que les membres du gouvernement s’efforcent à  répondre depuis quelques semaines. Tour à tour dans  un exercice de reddition de compte, ils présentent à toute la population béninoise et autre les performances correspondant à leurs portefeuilles respectifs, dans la mise en œuvre du Programme d'Actions du Gouvernement (PAG 2021-2026). En quoi les divers chantiers entrepris par le Gouvernement du Président Patrice Talon permettent-ils le développement du Benin ? Où en est-on avec la phase 1 de la construction des marchés modernes et que retenir de la phase 2? Quelles sont les initiatives prévues pour inhiber l'inondation au Bénin ? Quelles sont les perspectives dans le secteur du cadre de vie et du développement durable et que retenir de l'An 1 du second mandat du Président Patrice TALON dans ce secteur ? Autant de préoccupations et de questionnements que M. José Tonato, Ministre du Cadre de vie et du Développement durable a apporté de réponses au cours de l'émission « LE GOUVERNEMENT EN ACTION ».

Retour sur l’intégralité l’entretien  de l'émission « LE GOUVERNEMENT EN ACTION » les explications et précision du ministre  du Cadre de vie et du Développement durable, M. José Tonato.

 

Monsieur le Ministre du Cadre de vie et du Développement durable, votre département ministériel est dédié à l’amélioration du territoire, l’image de nos villes, il faut la changer et rendre ces villes plus attractives. Où en êtes-vous après six ans ?

 

Ministre José TONATO : Je pense d’abord que faire un bilan sur un portefeuille comme vous l’avez dit qui couvre l’aménagement du territoire, le développement urbain des villes, l’habitat, la construction, l’environnement avec ses pouls de changement climatique, la biodiversité et la désertification, la gestion des eaux, forêts et chasse, les aires protégées... ce serait très difficile de dire où on en est de manière globale.

Sur le fond de l’aménagement du territoire, il faut saluer l’intelligence et la vision que le Chef de l’Etat a eu en créant le département du cadre de vie. C’est bien pédagogique pour traduire la façon dont l’amélioration du cadre de vie doit être pensée de façon intégrée, accrochée au territoire, pour que chaque secteur intervienne en complémentarité et en cohérence avec les autres secteurs. C’est ça le cadre de vie et je peux dire que le Bénin a été félicité dans plusieurs foras internationaux pour cette déclinaison de ce que nous appelons l’environnement de manière globale.

Je pourrai dire que le programme des logements économiques se poursuit. C’est le programme emblématique du cadre de vie parce que tout le monde sait qu’habiter chez soi, pour les Béninois, est quelque chose de fondamental. C’est la première fois depuis 60 ans qu’on emblave de façon globale l’habitat dans son sens d’abord du foncier, du financement des infrastructures et de l’unité de logements réalisés selon les normes internationales. L’assainissement se poursuit à travers le programme que nous avons baptisé «Asphaltage» qui est en fait le programme d’amélioration de la voirie, de l’assainissement dans notre métropole Cotonou mais également dans les principales villes du Benin. Le programme «Asphaltage » se poursuit. En réalité, au-delà des infrastructures, c’est le programme d’amélioration de la mobilité urbaine, de la circulation dans nos villes et donc de dynamisation de l’économie parce que plus vous allez plus vite vous gagnez du temps, vous conduisez vos activités de façon plus aisée et quand vous gagnez du temps, vous gagnez de l’argent. Vous avez certainement dû observer que dans tous les quartiers où on a fait le programme « Asphaltage », les ravalements de façade, les reconstructions de maison, les rénovations d’habitat, c’est un moyen économique de doper vraiment le dynamisme de nos villes.

Est-ce qu’on pourrait dire aujourd’hui que ce qui était prévu pour le premier quinquennat par rapport à asphaltage a pu être totalement bouclé ?

Nous avons prévu de faire dans cette phase A 195 km sur les neuf (09) villes concernées, nous avons fait pratiquement 205 km. Nous avons fait plus que ce qui est prévu malgré les difficultés. Vous vous souvenez bien que vers la fin, il y a eu la pandémie de la Covid où nous avons été impactés par l’arrêt des industries qui fabriquent par exemple le béton bitumineux. Tout le monde ne le sait pas mais le béton qui finalise l’asphaltage est un produit importé. Aujourd’hui, nous continuons les chantiers malgré les difficultés liées à la guerre en Ukraine. C’est difficile, à cause de la manière dont le gas-oil, le carburant est impacté, d’avoir du béton au même prix que le prix vendu au départ.

Le PAG continue également avec le Programme d’Assainissement Pluvial de Cotonou (PAPC). Vous avez vu que nous avons lancé dernièrement ledit programme à hauteur de 264 milliards de francs CFA, avec huit partenaires financiers qui font confiance au Bénin pour délivrer en cinq ans un programme qui était prévu pour être abouti dans le meilleur des cas en 2038. Donc, en 2025, si tout va bien ; en 2026, si nous glissons un peu, Cotonou sera définitivement hors d’eau, les inondations seront derrière nous, après qu’on a réglé, j’insiste là-dessus, la question de l’érosion côtière.

Ce qui se passe aujourd’hui sur le front Est est une question saisonnière, une conséquence des infrastructures qui ont été réalisées parce que l’érosion est le transit sédimentaire d’Ouest en Est qui emporte le sable sur nos côtes. Quand on essaie de l’arrêter quelque part, ça se creuse ailleurs. Il faut donc maitriser les impacts, et nous sommes en train de travailler dessus pour accroître la résilience de nos populations vis-à-vis de leur viabilité habituelle.

Vous avez parlé du PAPC qui vient après l’opérationnalisation du programme « Asphaltage », est ce qu’on n’est pas en train de remettre en cause ce que vous avez déjà fait jusque-là comme asphaltage ?

Non ! Du tout pas, parce qu’il n’y a pas eu une seule voie asphaltée, ou si on peut dire traitée, revêtue ou aménagée sans son réseau d’assainissement. Quand on fait la voie, on fait d’abord le réseau d’assainissement. Ça, c’est ponctuel à asphaltage. On fait les caniveaux, c’est ça l’assainissement.

Le PAPC qui est le programme d’assainissement pluvial de Cotonou, c’est comment est-ce qu’on met en place un plan directeur d’assainissement de la ville où tous ces caniveaux qui longent la voirie doivent se déverser dans des grands collecteurs pour qu’en période de pluie, en période de montée des eaux, les quartiers soient définitivement hors d’eau. C’est pour ça que vous allez voir des grands collecteurs à ciel ouvert, qui dans certains quartiers, ne sont pas bien entretenus. Il y a des bassins de rétention d’eaux qu’on aménage comme exutoire et le plan d’assainissement n’est pas contraire à l’asphaltage mais il vient le consolider, il vient le compléter. C’est d’ailleurs pour ça, si vous suivez bien, comme le projet asphaltage a permis de traiter des pôles régionaux à l’intérieur de notre pays, comme les chefs de départements tels Parakou, Natitingou, Abomey et Bohicon. Il faut maintenant, pour accroitre la durabilité de ces infrastructures-là, apporter de l’assainissement comme un investissement confortatif. C’est justement pour ça que nous avons le Projet d'Assainissement Pluvial des Villes Secondaires (PAPVS) qui comprend notre intervention dans les villes secondaires.

Vous voulez dire qu’après le PAPC, on n’aura plus d’inondations ici à Cotonou ?

Je puis le dire. Cependant, dans le domaine de la météorologie, on vous parlera des pluies décennales, centenaires. Et si vous dimensionnez votre réseau d’assainissement pour faire face à une pluie qui va arriver une fois tous les cent ans vous allez gaspiller beaucoup d’argent, donc nous sommes aujourd’hui en mesure de gérer les inondations dans la moyenne acceptable. Il y aura peut-être tous les 25 ans, les 50 ans, une fois par cent ans une pluie qui va déborder parce que la météorologie est ainsi faite. Quand vous construisez les infrastructures, vous ne les construisez pas pour la plus grande capacité parce que si ça arrive une seule fois tous les cinquante ans, autant le faire pour ce qui se passe dans la moyenne annuelle. Aujourd’hui, nous sommes à l’aise pour faire face aux pluies décennales, aux pluies mêmes de tous les 20 ans, 25 ans et puis, exceptionnellement, il y aura quand même quelques débordements une fois tout les 50 ans. Voilà le réseau qui sera construit à Cotonou pour nous mettre totalement hors d’eau.

Par ailleurs, nous faisons, avec nos collègues des infrastructures, le contournement Nord qui va se concrétiser pendant le PAG 2. Nous avons une zone au nord de l’agglomération de Cotonou qui sera définitivement assainie. On aura bouclé la boucle pour la vulnérabilité vis-à-vis des inondations et de l’érosion côtière, deux phénomènes qui sont fortement impactés par les effets pervers des changements climatiques. Quand on parle de la montée de la température, de la montée des eaux au niveau planétaire, Cotonou est une des villes qui, aujourd’hui, anticipe pour faire face à ces problèmes-là.

Cela peut-il dire qu’avec le PAPC on aura d’autres voies asphaltées, est-ce à dire que cela vient compléter les actions du projet asphaltage ?

Sur pratiquement la centaine de km de voies qui a été aménagée à Cotonou, le PAPC arpente 50 km supplémentaires ; ça veut dire que partout où passera un caniveau, un collecteur, on ne laissera pas les accoutrements, les abords sans aménagement. C’est également d’autres voiries qui vont augmenter le stock de voies aménagées dans Cotonou.

On se rend compte simplement qu’en cinq ans, on a aménagé plus de voies que dans les trente dernières années dans Cotonou. C’est ça la performance du PAG.

Relativement aux logements sociaux, sont-ils accessibles à tous les Béninois qui ont un train de vie moyen ?

C ’est d’abord d’office accessible au Béninois moyen ; ensuite accessible au revenu faible parce que dans les 20.000 logements qui sont en cours de construction, nous avons à peu près 20 % qui sont des logements sociaux. Logements sociaux, cela veut dire quoi ? ils coûtent la même chose que les logements économiques mais l’Etat choisit de subventionner une partie du coût de ce logement pour permettre aux plus pauvres d’accéder à ces logements.

 

C’est seulement aux fonctionnaires ou à tout Béninois ?

A tout Béninois !!! Nous sommes passés en conseil des ministres pour les critères d’attribution, pour la mise en place du dispositif qui va attribuer ces logements-là. Et donc les logements sociaux nous serons très regardants pour que ces logements aillent effectivement aux fonctionnaires mais également à tout salarié.

Dans un pays où vous avez le besoin qui fait environ 350.000 voire 400.000 nouveaux logements chaque année, et que l’Etat apporte un lot pour amorcer la pompe, c’est un signal pour le secteur privé. Le secteur privé peut faire des opérations. Il y en a eu dans ce pays et il y en aura encore mais nous voulons montrer le standard qu’il faut, et c’est un programme qui a été monté également avec une innovation. C’est la première fois en Afrique et peut-être dans les pays en développement qu’on rentrera dans un programme de logement sans apport initial. Avant, on vous demande 25 ou 30 % d’apport initial. Ce qui se passe avec les logements du programme 20.000 logements, je donne un exemple, c’est que si le loyer est à 150.000 FCFA, vous commencez à rentrer dans la location-accession puisque nous avons également modifié la loi sur le bail, pour pouvoir permettre qu’on puisse rentrer en acquisition directe avec seulement un loyer. Vous rentrez dedans, vous commencez à payer un loyer. Il n’y a pas de caution. Il y a une assurance de 0, 5 % que vous prenez et qui ne coûte pas grand-chose. Vous payez régulièrement votre loyer, pour les logements économiques, au bout de 17 ans, vous devenez propriétaire sans jamais débourser un apport initial.

Pour un fonctionnaire qui est à trois ans de sa retraite, est-il possible qu’il puisse bénéficier de ces logements sociaux ? Si oui, comment ?

Oui, il le peut, puisqu’il n’y a pas que ce seul moyen d’acquisition.

Dans les critères d’accession, nous avons dit qu’il faut être à 15 ans de sa retraite pour rentrer dans un programme de logement. Vous savez, quand vous allez dans n’importe quelle banque pour qu’on vous prête de l’argent, on voit votre âge, votre salaire, pendant combien d’années vous serez encore en activité et c’est par rapport à tout ça qu’on dimensionne le prêt qu’on peut vous accorder. Pour les logements, c’est être à quinze ans de sa retraite. Pour le social, c’est 25 ans. Vous payez pendant 25 ans. Pour l’économique, c’est 17 ans. Vous payez avec des taux différents. Le social c’est 3,5 %. Si vous trouvez un programme identique en Afrique appelez-moi, avec un taux identique on peut en discuter. Le logement économique est à 6,5 % d ’intérêt. Aujourd’hui, pour l’instant, vous n’avez pas encore ce taux ailleurs. Si vous êtes à trois ans de votre retraite, et que vous démontrez qu’en payant pendant trois ans, vous avez l’apport qu’il faut pour payer, vous pouvez l’acheter, vous pouvez payer cash également.

Le programme que nous sommes en train de mettre en œuvre, l’innovation sans apport initial, les taux qui sont faits, les facilités d’acquisition, toute la flexibilité de ce programme permet aux différents Béninois, selon leurs moyens, d’y accéder.

 

20.000 logements sociaux, quel point peut-on faire avec vous aujourd’hui, puisque, quand on parle de logements socio-économiques, tout le monde a le regard tourné vers OUEDO ? Est-ce Ouèdo seul en ce moment qui est en train de bénéficier de ce programme ?

Actuellement, Ouèdo est la plus grosse partie puisqu’on y a 11000 logements sur les 20000, dans la première phase, mais nous avons déjà lancé 250 logements à Parakou et près de 200 logements à Porto-Novo. Si vous regardez le programme de logements, vous verrez que Porto-Novo, c’est 3000 logements et il faut les faire quelque part. On n’a pas encore trouvé le terrain mais on ne désespère pas. Les recherches continuent. Nous avons reçu des propositions qui n’ont pas été validées.

Vous savez, aujourd’hui, nous sommes dans une dynamique « zéro éléphant blanc », et donc, quand on donne le top, c’est que c’est vraiment sûr et on va jusqu’au bout. Nous avons Ouèdo pour Cotonou et l’agglomération d’Abomey-Calavi. Nous avons Porto-Novo qui a démarré, la remise de site a été faite. Nous avons Parakou qui a démarré avec 250 logements. Mais il y a toutes les villes secondaires, chefs-lieux du département, qui vont recevoir en phase 2 des logements. Ce que nous sommes en train de faire c’est qu’il faut tester, vérifier, s’assurer que tout va bien, que les coûts sont maitrisés et que le programme marche avant d’aller à l’intérieur. Simplement pourquoi ? Parce que l’attractivité va se démontrer ici avant d’aller à l’intérieur où nous avons moins d’attractivité, où le besoin est plus faible. Qu’on le veuille ou non, on a beau faire des logements, ça a beau être des logements économiques et sociaux, il faut pouvoir les vendre parce que l’Etat aussi est allé chercher de l’argent à la BOAD, BID ... et ces partenaires vérifient si nous sommes capables de rembourser. Le social, ce n’est pas du gratuit mais vous verrez que pratiquement tout ce qui est voirie, réseau, foncier, a été pris en charge par l’Etat pour permettre que des logements de cette nature, de cette facture, arrivent à moins de 20 millions.

Un élément (reportage témoin) vient de nous présenter la situation des neuf (09) marchés urbains de Cotonou avec toutes les commodités requises. Mais est-ce que la même avancée se remarque du côté des autres marchés dans les autres villes ?

Je dirai oui ! Avec des nuances, nous avançons résolument. On se donne donc tous les moyens pour que, même quand il y a des difficultés, on puisse trouver les solutions durables qu’il faut. Si vous permettez, avant de répondre de façon plus précise à la question de ce qui se passe à l’intérieur, permettez-moi de relever la pertinence de cet investissement. Je l’ai déjà expérimenté sur le terrain par le dernier tour que j’ai fait quand je suis arrivé à Cadjèhoun qui est le plus petit marché et que j’ai vu la joie, l’explosion difficile à contenir des femmes de ce marché. J’ai compris que le Président TALON avait bien vu le rôle que jouent les marchés urbains dans la structuration du développement urbain et surtout dans l’économie de la ville. Ce sont des équipements de rencontre, de commerce. Les gens se rencontrent pour ce qu’ils viennent vendre ou acheter. C’est des points de régulation de l’échange à l’intérieur comme vis-à-vis de l’extérieur du pays ; et là, nous avons touché un point emblématique.

Selon la dévolution de ma mission dans la spécialité de construction tel que le Président l’a fixée, c’est ce que nous sommes en train de faire, et avec les utilisateurs, dimensionner l’infrastructure la plus optimale pour régler les problèmes. Je dirai que sur les neuf (09) marchés, nous avons relevé environ 1700 places, sur les neuf (09) en construction aujourd’hui, c’est plus de 6000 mille places. Cela veut dire que nous avons vraiment anticiper sur le développement, anticiper sur un certain nombre d’infrastructures qui seront déplacés bientôt de l’agglomération de Cotonou comme le marché Dantokpa où nous sommes en train de construire le marché de gros, où la galerie marchande du stade de l’amitié va commencer avec des places pour le commerce noble (bijoux, tissus, textiles, cosmétiques…). C’est une intervention fondamentalement au cœur de l’aménagement du territoire national qui se passe et que je suis fier de porter. Avec une infrastructure qui va durer et traverser le temps. J’ai parlé de près de 6000 places, la première phase des 20 marchés, c’est 89 milliards de francs CFA et ça se passe assez bien sur Cotonou, le lot 1. C’est vrai que sur le lot 2 qui concerne 6 marchés, les 2 marchés de Porto-Novo (Ouando et Ahouangbo), Houndjro d’Abomey, le marché de Cococodji, Guéma de Parakou et de Djougou, l’entreprise a été défaillante. Ayant vu que le rythme n’évoluait pas comme nous l’avons voulu, nous sommes entrés rapidement dans une démarche d’audit et nous avons arrêté les dégâts. Autorisés par la direction nationale des marchés publics, nous avons mis l’entreprise en régie, de façon à ce qu’avec les équipes mobilisées, nous puissions nous-mêmes terminer ce projet. Je peux vous assurer que les ressources ont été sauvegardées pour assurer la bonne finition desdits marchés.

Vous voulez dire que ces marchés qui n’ont pas encore démarré vont commencer, que les populations s’apaisent ?

Nous relançons maintenant les marchés puisque sur les 6 marchés dont je parle, 4 ont déjà démarré et les deux autres vont démarrer très vite parce qu’il faut faire le point des commandes. Vous savez, dans ces marchés, il y a des élévateurs de charges, des chambres froides, une garderie, une infirmerie, un coin gestion des déchets, une administration ; beaucoup d’équipements qui viennent de l’extérieur, toute la charpente est commandée à l’extérieur, de même que la couverture…

Quand nous avons récupéré ces marchés, nous avons fait le point financier, le point des commandes et nous avons relancé toutes les commandes. Nous avons pris un bureau spécialisé, celui d’ailleurs qui nous a aidés à faire l’audit pour faire la mission de contrôle de façon à pouvoir finir ces marchés. Cotonou, nous démarrons les constats d’achèvement courant juin. Ça veut dire qu’avant septembre, nous avons fini. Nous démarrons sur les autres qui sont en retard à la fin de l’année. Ce décalage nous amène en novembre- décembre pour finir les marchés du lot 2.

Il y a aussi les marchés régionaux de Natitingou, de Azovè, Glazoue, Houègbo et Pahou. Cependant, Pahou est mis en régie comme le lot 2 à cause d’un problème. Nous sommes dans une gestion proactive, nous faisons face aux difficultés qu’il y a avec responsabilité, et aujourd’hui, nous sommes déjà à l’étude pour lancer la phase 2 où seize marchés sont programmés. Parmi les 16 marchés, il y a une bonne moitié qui constitue le produit d’une décision, d’une conclusion des constats, des demandes faites lors de la tournée de reddition de compte que le Chef de l’Etat a eu à faire sur le terrain. Et là où c’est objectivement justifié, nous avons dû modifier la liste de ces marchés pour intégrer les préoccupations des populations pour être à jour. Nous travaillons dans une programmation dynamique, actualisable tous les jours, et dans le troisième trimestre de cette année 2022) nous lancerons la deuxième phase des marchés urbains.

Nous ne saurions parler de marchés sans parler de déchets et donc des exploits de la SGDS dans les cinq communes du Grand Nokoué. Cependant, ces exploits ne sont pas visibles de tous. Qu’est-ce qui explique cet état de chose ?

On a l’impression que Cotonou, Porto-Novo, Sèmè-kpodji, Abomey-Calavi, Ouidah viennent de loin, pour des villes qui n’avaient pratiquement aucune activité conséquente de salubrité, de gestion des déchets. Ils sont traités aujourd’hui, et ce qui frappe aujourd’hui les étrangers quand ils viennent à Cotonou, c’est la propreté de nos rues. Mais il n’y a pas d’actions sans difficultés. Je reçois également des plaintes des quartiers, des tricycles qui ne sont pas passés, les poubelles qui n’ont pas été vidées, le centre de transfert qui dégage des odeurs, des endroits mal curés. Nous travaillons sur ces question-là. Tout peut être perfectible. Nous sommes dans une démarche progressive d’amélioration.

Regardez les aménagements paysagers ! Cotonou est propre. Il suffit que les gens viennent voir pour comprendre que, quand ils vont se réveiller, on ne parlera pas seulement de Cotonou.

L’intérêt de ce que nous faisons pour la société de gestion des déchets qui s’occupe de la salubrité, de la gestion des déchets, de l’entretien des ouvrages d’assainissement et aujourd’hui également de la gestion des stations de traitement de boue de vidange, est louable. Nous avons deux stations de traitement de boue de vidange en construction à Sèmè-Kpodji et à Abomey-Calavi. Le Gouvernement a déjà instruit la société pour qu’elle installe une antenne à Parakou pour accompagner progressivement l’ensemble des communes et des villes, dans la gestion de leur salubrité et de leurs déchets.

Dans cette phase-ci, nous allons mettre à niveau les deux lieux d’enfouissement sanitaire que nous avons, nous allons en construire de nouveaux. Cette activité n’est pas une infrastructure mais a un impact important sur notre cadre de vie parce qu’il s’agit de santé. C’est le numéro un pour moi vu ce qu’elle représente pour l’humain que nous sommes. En réalité, au lancement le 16 décembre 2016 du PAG, on ne parlait pas d’asphaltage mais de gestion, de la modernisation de la gestion des déchets dans le Grand Nokoué. La question de la propreté et de la salubrité est une question capitale pour le Chef de l’Etat. C’est après que l’amélioration du cadre de vie à travers la voierie est arrivée pour justifier cette planification dynamique, prospective qui s’adapte aux besoins des populations, mais surtout aux problèmes que nous rencontrons au fur et à mesure que la mise en œuvre du PAG avance.

L’utilisation du sachet plastique en dépit de la loi votée par les députés pour lutter contre ce fléau est un problème qui demeure, cela ne vous dérange pas, vous qui êtes engagé dans un programme d’assainissement ?

Ça me dérange beaucoup mais je ne me décourage pas. Il y a une feuille de route qui se met en place puisque nous avons créé un laboratoire pour cette question spécifique. Nous avons agréé des laboratoires, des opérateurs pour importer des sachets biodégradables, des producteurs des sachets biodégradables mais nous avons une forte pression du sachet non biodégradable que nous sommes en train de gérer avec le département du commerce, des finances notamment les douaniers. Nous avons ciblé les gros importateurs, fait quelques opérations coups de poing dans les marchés mais notre objectif est d’assécher la source d’approvisionnement et de mettre à la disposition des Béninois des sachets biodégradables.

 

Pourquoi ne pas interdire tout simplement le sachet ?

C’est une loi. Vous savez, une loi n’est pas coulée dans du bronze. Dans l’application, nous pouvons évaluer et dire : allons directement à l’interdiction du sachet pour atterrir là où je veux à savoir avant comment faisait nos grands-mères quand elles vont au marché, elles n’achetaient pas de l’huile dans du sachet par exemple. Alors, il faut que la sensibilisation pour le changement de comportement accompagne ça de façon intensive pour que nous retournions vers certaines habitudes qui ont des airs de durabilité, d’autant plus que ces attitudes impactent notre environnement, notre cadre de vie et crée de l’économie locale. Les vanniers, la question des jacinthes d’eaux avec lesquelles on peut fabriquer des contenants. Nous travaillons sur tous ces fronts. Les gens ne voient pas encore très bien l’impact de notre intervention sur l’interdiction des sachets plastiques. C’est nous qui avons eu l’initiative parce que nous sommes convaincus que c’est mauvais. Nous avons été appuyés par des ONG, et je comprends leur impatience. Cette impatience nous aide également à avancer. Nous continuons, dans toute la sérénité que cette activité requiert, notre responsabilité d’arriver à l’interdiction du sachet plastique.

Monsieur le Ministre, nous avons besoin que le quartier Tonato puisse être praticable en temps de pluie. Quelle solution préconisez-vous ?

Ce que vit ce monsieur, d’abord en termes d’assainissement, est une conséquence de la faible couverture du territoire de la ville par les ouvrages d’assainissement nécessaires, collecteurs, bassins de rétention, aménagement de voirie et c’est pour ça qu’il y a trois ans, personne ne pouvait passer derrière Ciné Concorde, aujourd’hui vous allez là-bas. Et c’est ce qui va se passer partout à Cotonou quand on aura fini le PAPC, fini toutes les phases d’asphaltage parce que asphaltage fait trois phases. Chaque phase fait 200 km, nous sommes en train de lancer la phase 2. Pourquoi trois phases ? Simplement parce que, si nous mettons plus de la moitié de la ville en travaux, les Béninois ne seront pas contents non plus. Il sera très difficile de circuler et ça va impacter la mobilité dans le mauvais sens. Ce que je peux demander à ce monsieur, c’est beaucoup de patience, c’est également de la collaboration par rapport aux travaux qui vont se faire parce que ça va occasionner des nuisances, des désagréments, mais c’est pour un temps. Il a parlé de la base vie des Chinois qui crée des nuisances. C’est réel. J’ai dû intervenir dans ce dossier. On a l’impression que certaines entreprises ne respectent pas les règles de camp de gestion environnemental et social. Nous avons remis ces bases vie au carré mais apparemment ça continue. L’équipe de la SIRAT ira voir ce qui se passe. Je pense que dans trois ou quatre ans, de façon globale, Cotonou sera totalement traité. Le plan d’assainissement va jusqu’en 2025, le rythme d’asphaltage c’est deux ans, nous aurons l’occasion, c’est mon souhait de lancer la phase 3 du projet « Asphaltage » avant la fin de ce mandat. On a le temps matériel pour le faire puisque la phase 1 on l’a lancée en 2018, nous l’avons terminée. Aujourd’hui, c’est un mandat qui peut le faire si le Ministre des finances avec les instructions du Chef de l’Etat nous autorise, nous sommes prêts puisque nous avons bouclé les études techniques pour l’ensemble des phases d’asphaltage.

 

Les déchets et les odeurs des caniveaux perturbent le bien-être. Que peut faire le Ministre pour rétablir ce problème ?

Sur la gestion du collecteur, il s’agit de l’intervention de la SGDS. Il y a des endroits où les programmations ne se passent pas encore bien. Néanmoins, les gens ne savent pas que sur les questions de salubrité, gestion des déchets et assainissement, c’est près de 150 PME qui ont été recrutées dans Cotonou, Porto-Novo, Sèmè-kpodji, Abomey-Calavi et Ouidah pour travailler. C’est de la création d’emplois. C’est du travail que la SGDS donne à ces PME pour faire le travail, même la nuit. Ce n’est pas parfait ; cependant, il y a de la supervision qui est en place. Nous travaillons dessus, nous allons améliorer ça.

Mais ce que je souhaite, c’est que nous ayons également de bonnes attitudes vis-à-vis des infrastructures qui améliorent notre cadre de vie. Nous devons avoir un comportement éco citoyen, ce qui n’est pas le cas dans beaucoup de quartiers, donc ça complique le travail. Par exemple, dans un quartier où on sait qu’on doit ramasser les déchets, trois passages par semaine, on ne fait pas le nécessaire pour que tous les déchets soient ramassés. C’est immédiatement après le passage qu’on sort les déchets. Je ne dis pas que la société et les intervenants sont parfaits mais nous avons besoin de l’aide et de la contribution des populations pour maitriser progressivement ces aspects. Nous sommes en train de mettre en place un numéro vert pour recueillir les doléances, les plaintes partout où ça ne va pas sur le cadre de vie. Nous allons rendre cette dimension aussi opérationnelle pour faciliter les choses.

Qui sont ceux qui sont concernés par le déguerpissement du stade de l’amitié ? Est-ce une partie ou toute l’aile de l’esplanade ?

C’est tout le stade qui va être en travaux mais pas dans la même période. L’aile que j’appellerais Ouest, où il y avait la piscine, le déguerpissement va démarrer là. Je vous avais parlé de la galerie marchande du Stade général Mathieu Kérékou. L’appel d’offres est bouclé, c’est en cours d’analyse et ça va démarrer. L’entreprise va atterrir bientôt. Notre objectif, c’est que le mois prochain on fasse la remise du site et que les travaux démarrent. L’aile où il y a l’hôtel de l’amitié, ça ne démarre pas maintenant puisque la piscine qui va être déplacée dans le nouveau réaménagement, nous allons remettre la piscine aux normes olympiques internationales et la reconstruire sur le front Est. A ce moment-là, ceux qui sont à cette aile seront concernés.

Nous avons été instruits pour recenser tout le monde comme on l’a fait sur le CPA (Centre de Promotion de l’Artisanat). On prend en compte une partie des charges de réinstallation des uns et des autres, ce n’est pas facile, c’est un chantier. Le Bénin, notre pays, doit être reconstruit, ça vous impacte, et l’Etat peut vous apporter un accompagnement social. Tous ceux recensés sont connus et sont en cours de traitement. Ils savent tous que le DG SIMAU et le DGHC les ont rencontrés pour parler avec eux. Tout le monde est concerné mais pas tous au même moment. Nous démarrons dans le troisième trimestre la galerie marchande. Nous démarrerons la piscine beaucoup plus tard ; quand ce sera le moment, on informera tout le monde.

 

 

Parlons maintenant de changement climatique. Est-ce qu’il y a des actions menées par le ministère du Cadre de Vie et du Développement Durable pour lutter contre le changement climatique ?

Il suffit de voir les projets phares du PAG, protection côtière, amélioration du cadre de vie, lutte contre l’inondation, assainissement des plans d’eau. On a commencé au Lac Ahémé, on vient vers le Lac Nokoué et la rivière de Cotonou. Le reboisement, le programme forêts classées, l’aménagement des aires protégées pour la conservation de la biodiversité…

Nous sommes allés, dans un projet qu’on a appelé PAS-PNA, intégrer la prise en compte du changement climatique dans la planification budgétaire, pour que le ministre du commerce, des finances, de l’énergie, de l’agriculture et même celui des infrastructures, quand il fait sa programmation d’investissements, nous voulons nous assurer de comment il prend en compte les changements climatiques et donc le Bénin est déjà à ce niveau. Je ne sais pas s’il y a beaucoup de pays en Afrique qui font ça. La plupart de nos projets ont intégré cette dimension de prise en compte des changements climatiques. Il n’y a pas un seul projet qui n’ait pas eu d’étude d’impact environnemental et social, et donc doté de plan environnemental et social. Avant, c’était les projets financés par les partenaires qui avaient l’exigence du certificat de conformité environnementale pour les décaissements. Tous les projets du PAG ont l’obligation d’avoir l’étude d’impact environnemental et social, d’avoir à délivrer ledit certificat de conformité environnementale et social et d’avoir le Plan de Gestion Environnemental et Social (PGES). Comment est-ce que l’impact de ce projet, de cette infrastructure, cet investissement est maitrisé sur l’environnement immédiat est pris en compte. Le PAG est en avance.

Relativement au segment Ouest de la ville balnéaire qu’est Grand-Popo, tout le monde sait que les travaux vont démarrer. Actuellement, nous sommes en train de payer les personnes affectées pour faciliter leur réinstallation.

Le Projet Waka n’a-t-il pas trop trainé ?

Je suis d’accord avec vous. Toutefois, quand je suis arrivé en 2016, on démarrait l’identification du Projet Waka bien avant Cotonou-Est et Avlékété. Vous avez vu avec quelle vitesse et quel rythme nous avons conduit ces projets-là ? Il se fait que le projet Waka est un projet sous régional qui ne dépend pas que du Bénin. C’est un projet piloté par deux pays, le Togo et le Bénin. Et donc, la protection démarre à Agbodranfo et finit à la bouche du Roi à Grand-Popo. Nous avons les deux tiers et ils ont le tiers. Beaucoup de gens l’oublient, le segment de Grand-Popo était un trait de côte très stable qui a été déstabilisé par les ouvrages de protection côtière installés à Aného. Nous sommes deux pays voisins, frères. Le Bénin est un pays pacifique et nous discutons avec le Togo qui est un pays ouvert. Raison pour laquelle nous avons accepté quand l’UEMOA et la Banque Mondiale nous ont proposé d’aller dans un programme régional. Aujourd’hui, le plus difficile est derrière nous, les études sont bouclées, les appels d’offres sont passés, les missions de contrôle sont recrutées et moi, je suis pressé de voir enfin la protection côtière se faire. La protection aura lieu.

 

Monsieur le Ministre, on est lancé dans le PAG 2. Nous avons parlé des projets. Il y en a tellement au niveau de votre département ministériel, qu’on n’a même pas pu les épuiser mais il y a également beaucoup de réformes. Pourquoi focaliser également les attentions là-dessus ?

Les mandats du Président TALON sont des mandats de réformes. C’est vrai ! On voit, on perçoit facilement les investissements mais le plus important ce sont les réformes, la manière de faire, de procéder. Je prends un exemple, celui de la libération du domaine public qui a donné lieu à un tintamarre sur lequel je ne veux pas revenir. Dans combien de capitales vous voyez ce que nous voyons dans nos villes ? Les gens construisent sans permis de construire, les normes ne sont pas respectées. Je suivais la radio et dans un pays comme le Nigéria, la ville de Lagos est à près 175 écroulements de bâtiments par an. C’est ce que vous voulez pour notre pays ? Alors, la réforme de la construction passe par le code construction de l’habitat.

J’ouvre un autre chantier : les lotissements avec tout ce que ça comporte de maldonnes, de trafics fonciers, de mauvaises pratiques, le code de l’urbanisme va régler ça. Et aujourd’hui, nous avons une commission qui travaille sur l’assainissement des opérations de lotissement. Nous sommes en train de passer au peigne fin les lotissements qui sont en cours dans les 77 communes du Bénin pour arriver à ceux qui sont autorisés à continuer, ceux qu’il faut résilier ou arrêter faute de contrat, de contrat signé à une personne techniquement non qualifiée ou simplement parce que la construction se fait dans des zones inondables. Tout ça s’arrêtera. On a eu 12 mois du conseil des ministres pour faire le point de la situation et proposer des mesures. Ça arrive à terme en juillet. Nous essayerons de respecter ce délai. Le Ministère du Cadre de Vie et du Développement Durable va rendre compte de la situation des lotissements dans l’ensemble des communes du Bénin pour que, définitivement, on sorte de là. Ça aussi, ce sont les conséquences et les actions qui préfigurent de ce que le code de l’urbanisme et de l’aménagement va être. N’importe qui ne fait pas de lotissement, on ne fait pas de lotissement n’importe comment. On fait une planification urbaine en amont avant de faire du lotissement. La loi-cadre sur l’environnement, c’était une loi qui a débouché sur la création de l’Agence Béninoise pour l’Environnement. Nous allons aujourd’hui faire une loi sur l’environnement. Vous avez vu qu’il y a eu avant d’autres lois, la loi sur les changements climatiques, sur le littoral. Maintenant, nous allons vers une loi sur l’environnement qui est globalisante et qui va redéfinir tout ce que je vous ai présenté. On veut parler de la conservation de la biodiversité, du changement climatique, de la lutte contre la désertification, de la gestion des terres. Si nous n’avons pas de terre qui se régénère, on ne peut pas continuer à survivre et à vivre.

Toutes ces questions seront au cœur de la loi sur l’environnement et nous allons structurer également, selon les instructions reçues du Président, la mission d’assistance à maitrise d’ouvrage du Ministère du Cadre de Vie dans le domaine de la construction. Aujourd’hui, nous avons du fer à béton de très mauvaise qualité, mais ce sont nos vies qui sont en danger quand on coule une dalle avec. Et je peux citer ça pour plusieurs types de matériaux de construction. Nous travaillons à la mise en place des laboratoires pour vérifier ces normes. Et pour couronner, nous allons bientôt créer le conseil béninois de développement durable, dont l’une des missions sera la vérification et la supervision des structures qui vérifient les normes et les qualités dans notre pays sur plusieurs domaines. Voilà les réformes qui sont en chantier chez nous au cadre de vie.

 



Léonel EBO
 
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