Depuis un certain temps, il est observé un lâcher d’eau, c’est-à-dire un trop plein du barrage de Nangbéto sur le fleuve Mono. Face à la situation, le Directeur général de la Communauté électrique du Bénin (CEB), Karimou Chabi Sika et le ministre de l'énergie, Dona Jean-Claude Houssou ont apporté non seulement des clarifications mais également rassuré les paisibles populations que ce lâcher d’eau est sous contrôle.
Selon le Directeur général de la CEB, Karimou Chabi Sika, le barrage de Nangbéto est en réhabilitation et il y a un seul groupe qui turbine l’eau et on ne fait que passer une infirme quantité. Aussi, a-t-il poursuivi, le fleuve Mono a débordé et si le barrage n’était pas là, Ouidah sera même inondé. Ce n’est pas Nangbéto qui crée le problème au contraire, il limite les catastrophes et sécurise les populations. Il y a beaucoup d’affluents au Sud qui amènent l’eau. Nous arrêtons le maximum d’eau et nous devons faire également assez de barrages. La météo nous a informés qu’il y aura beaucoup de perturbations et nous prenons les dispositions. La situation est imprévisible et chacun doit rester vigilants », a-t-il indiqué.
Renchérissant ses propos, le ministre de l’énergie, Dona Jean Claude Houssou a précisé que le barrage de Nangbéto est commun au Bénin et au Togo sur le fleuve Mono. Il sert non seulement de barrière mais aussi et surtout retient toute la quantité d'eau qui arrive du fleuve Mono pour produire de l'électricité, contrôler le débit de ce fleuve et pour éviter l'ampleur des inondations. Face à la question du lâcher d'eau qui fait paniquer les populations, le ministre Houssou a expliqué que c’est la grande crue et il y a beaucoup de précipitations. « Ce lâcher d’eau est donc une action indispensable et contrôlée par rapport au trop plein d’eau. Le barrage de Nangbéto ne produit pas de l’eau.
Quand il y a un lâcher d’eau, il y a des opérations qui sont menées pour protéger le barrage, les populations et les terres agricoles. On surveille tous les jours, toutes les secondes, la quantité considérable d’eau que le fleuve déverse vers le barrage. On ouvre des vannes pour laisser passer une certaine quantité d’eau pour réguler le niveau d’eau et après on referme. Ces opérations sont les résultats des chiffres et des mesures du débit d’eau qui arrive. On prévient les populations par rapport à ce lâcher d’eau mais malheureusement souvent, les gens ne croient pas et ne prennent pas les dispositions nécessaires et se retrouvent en fait devant le fait accompli. Si cette eau de trop n'est pas lâchée, le barrage sera submergé, perdu et l’intégrité de l'ouvrage dégradée. Ce qui causerait à coup sûr des dégâts énormes sur les populations puisque le barrage ne pourra plus jouer son rôle et donc la quantité d'eau qui vient du fleuve Mono et d'autres affluents ira directement dans les maisons, les terres cultivées et les régions. C’est pourquoi, je recommande aux concitoyens de tenir compte des informations qui sont données par rapport au lâcher d’eau pour éviter que la situation soit définitive. M. Dona Jean Claude Houssou a pour finir, rassuré que ce lâcher d'eau est sous contrôle et a invité les populations à la vigilance et au respect des consignes données pour une meilleure gestion de cette période de grande crue.
Wendy J. KEDOTE (Coll)